Malheureusement pour les formations de la LNH (et de toutes les ligues sportives, en fait), il n’y a pas de guide qui nous indique précisément comment développer un espoir. Il s’agit d’y aller avec du cas par cas, en fonction des circonstances.
Dans le cas de Cole Caufield, parce que son jeu sans la rondelle n’est pas encore à point, Marc Bergevin lui a recommandé de rester dans la NCAA pour une année supplémentaire. Suite à cette déclaration, on pensait que le cas était réglé.
Mais parce que la COVID-19 a changé nos vies, elle pourrait avoir de l’impact sur la prochaine destination du merveilleux espoir du CH.
Mettons les choses au clair tout de suite : les chances de voir Caufield jouer pour les Badgers au cours de la prochaine campagne sont bonnes. C’est le plan et il devrait être suivi.
Par contre, les choses pourraient changer rapidement. Comme l’indique Elliotte Friedman dans son 31 Thoughts hebdomadaire, Caufield et d’autres espoirs de sa trempe pourraient vouloir revoir leurs plans en vue de la prochaine saison.
https://twitter.com/FriedgeHNIC/status/1258415116271452161
Parce que la LCH décidera elle-même quand reprendre ses activités (en opposition aux collèges qui doivent travailler avec les présidents des collèges) et parce que la situation est bien moins pire au Canada qu’aux États-Unis, il ne serait pas impossible de voir des jeunes décider de jouer dans le junior canadien plutôt qu’aux States.
Dans la WHL, par exemple, la grande majorité (19 sur 22) des espoirs de premier tour se sont engagés à jouer au Canada. Ce n’est pas habituel.
- Les droits de Caufield appartiennent aux Greyhounds de Sault-Sainte-Marie, une équipe qui va se battre pour tenir le tournoi de la Coupe Mémorial en 2021 ;
- John Beecher (premier choix des Bruins qui joue au Michigan) appartient aussi aux Greyhounds ;
- K’Andre Miller et Alex Turcotte ont quitté des Badgers qui ne dominaient pas en 2019-2020.
Malgré tout, il faut considérer le fait qu’il est à la maison, qu’il n’a peut-être pas envie (sans doute pas envie, en fait) de quitter sa vie qu’il aime tant pour aller s’isoler au fin fond de l’Ontario.
Mais si la NCAA tarde à prendre une décision et que rien ne se passe, est-il utopique de croire que Caufield pourrait se pointer au camp de l’équipe de la OHL? Pas forcément, non.