Comment l’Impact peut se qualifier en séries en 10 points

Le match de ce soir à Houston face au Dynamo marque, pour l’Impact, la moitié de sa saison.

C’est encore une fois sans Nacho Piatti, Patrice Bernier et Anthony Jackson que les Montréalais chercheront à grimper au classement, face à une équipe texane également amputée de plusieurs éléments importants dû à la Gold Cup. Elis, Quioto et Boniek Garcia étant avec leur sélection, les oranges pourront à tout le moins compter sur Cubo Torres qui sera disponible ce soir avant de rejoindre le Mexique.

Un dernier match avant une pause de deux semaines qui prend une grande importance lorsqu’on jette un coup d’oeil au classement…

7 points de retard sur la 6ème place, avec 4 matchs en mains. C’est encore possible, mais plusieurs éléments doivent se mettre en place pour que l’espoir devienne réalité.

Voici, en 10 points non exhaustifs, ce qui doit se produire en deuxième moitié de saison pour que l’Impact continue de jouer du soccer important au mois d’octobre.

1. Être réaliste.

Qu’on regarde le classement ou qu’on jette un oeil aux différents matchs qui se jouent chaque semaine, il faut être réaliste, les 4 premières positions dans l’Est sont hors d’atteinte pour l’Impact. Toronto et Chicago batailleront pour le sommet, et parallèlement pour le Supporter’s Shield, alors qu’Atlanta et New-York City FC devraient assez facilement s’assurer de l’avantage du terrain en match de barrage.

Il reste donc deux places à prendre et à départager entre Orlando, Colombus, New-York Red Bulls, Philadelphie et l’Impact. C’est jouable, même très jouable, mais les Montréalais doivent s’assurer de remporter le plus de matchs possible contre ces adversaires directs, et ne pas se laisser prendre au jeu d’espérer les défaites de l’adversaire. En ce sens, la défaite à Colombus fait d’autant plus mal.

2. No Nacho No Party

Ça dit ce que ça dit. Même si la blessure de Nacho Piatti était moins grave que prévu et qu’on pourrait le revoir aussi tôt que le 19 juillet, il faudra faire attention à son physique. Nacho est un catalyseur pour cette équipe, et Biello en a besoin en grande forme pour espérer aller chercher des points à l’extérieur. Il faudra répartir intelligemment son temps de jeu, et surtout espérer qu’il reste encore un peu (beaucoup) de magie dans les pieds de l’Argentin.

3. Un Blerim en forme

Si c’est vrai pour Nacho, ce l’est d’autant plus pour Blerim. Le nouveau joueur désigné a déjà pratiquement 50 matchs dans les jambes après sa saison en Série A. C’est énorme, et la fatigue s’est déjà quelque peu fait ressentir ces derniers matchs avec l’enchaînement de rencontres. On devra trouver le moyen de mieux jauger le temps de jeu du Suisse, et ne pas hésiter à le sortir lorsque le match est hors de portée pour l’autre équipe. Biello aurait dû le reposer avant la 88ème, samedi dernier…

4. Un latéral gauche

Chris Duvall peut faire le travail quelque temps, mais il est trop important à droite pour que son transfert à gauche soit permanent pour le reste de la saison. Hassoun Camara est un excellent remplaçant, mais il n’a pas prouvé cette saison qu’il pouvait être un partant match après match à droite. L’équipe l’a admis, et tout le monde le sait, le prochain mercato doit amener un latéral gauche qui pourra remplacer Ambroise Oyongo pour le reste de la saison et, pourquoi pas, pour la suite.

Duvall peut dépanner à gauche, mais il doit retourner à droite pour une formation idéale.

5. La formation

Le 5-3-2 a donné deux points à l’Impact dans des matchs difficiles sur la route, mais Biello devra faire attention de ne pas mélanger ses joueurs en changeant de schéma tactique à chaque 2 ou 3 matchs. À moins d’aller chercher un latéral gauche dominant et assez offensif, l’Impact n’a pas l’alignement pour utiliser cette formation, qui doit être reléguée aux oubliettes. Le bon vieux 4-3-3 semble être de mise pour cette équipe, surtout que le match face à DC a démontré que Dzemaili s’y sent à l’aise. On oublie le 5-3-2 et on se concentre sur un seul schéma, d’accord Mauro? Il pourrait bien l’utiliser ce soir, juste pour me faire mentir…

6. Les matchs en mains

C’est la même chose chaque saison. Avec l’hiver québécois et l’impossibilité de jouer au Saputo avant le mois d’Avril, l’Impact prend constamment du retard sur les autres dans la saison MLS. Cela peut créer une fausse impression dans le classement, vu les matchs en mains des Montréalais sur leurs compétiteurs. Reste que les matchs en mains, il faut les gagner pour qu’ils aient une valeur, et c’est ce que doit faire l’Impact au retour de la Gold Cup.

7. La forteresse

C’est loin d’être le cas cette saison avec déjà deux défaites à la maison, mais le Stade Saputo doit (re)devenir une forteresse pour l’Impact de Montréal. Au pire un match nul contre de bonnes équipes, mais sinon l’Impact doit s’assurer les trois points à tous les matchs au Stade Saputo, et y développer une confiance définitive. Montréal étant la ville «de gagnants» que l’on connaît, une série de victoires pourrait également assurer quelques salles combles bien nécessaires… Sur les 17 matchs restants à l’Impact, 10 seront au Stade Saputo.

8. La profondeur

On a souvent parlé du peu de profondeur de l’Impact comparé aux clubs dominants comme le Toronto FC, par exemple. On ne peut pas en inventer, de la profondeur, mais reste que l’Impact aura besoin du soutien de tous ses joueurs lorsque l’équipe devra tourner l’effectif. Des jeunes comme Choinière, Louis Béland-Goyette ou encore le mystérieux Andrès Romero devront non seulement trouver le moyen d’obtenir des minutes de qualité, mais également de contribuer aux résultats positifs de l’équipe. Il faut que Biello n’hésite pas lorsqu’il doit leur faire appel.

9. La surprise du mercato

Il y a deux ans, Johan Venegas s’amenait à Montréal dans l’ombre du grand Didier Drogba. Ombre de laquelle il ne s’est jamais réellement affranchie, au Minnesota comme à Montréal. L’an dernier, c’était au tour de Matteo Mancosu de débarquer au Québec dans l’anonymat le plus complet, avant de déloger ce même Drogba du XI partant quelques mois plus tard.

On attend tous un latéral gauche dans le prochain mercato, mais qui sera le joueur surprise, qu’on attend pas, qu’on ne connaît pas du tout, et qui pourrait influer l’alignement? Un milieu relayeur pour enlever du poids à Patrice Bernier? Un attaquant ou ailier capable de jouer à droite ou en vrai #9? L’Impact risque fort de sortir un joueur du champ gauche, et il faudra que ce joueur contribue grandement aux succès de l’équipe pour que les Montréalais se qualifient en séries éliminatoires.

10. La cohésion offensive

Ballou, Blerim Dzemaili et Nacho Piatti sont probablement trois des joueurs les plus dangereux de la MLS, chacun avec leur talent et leurs caractéristiques. Pour que l’Impact obtienne une meilleure deuxième moitié de saison et devienne une équipe assez dangereuse et efficace pour se tailler une place en séries, ces trois joueurs devront non seulement multiplier les efforts individuels, mais surtout trouver une cohésion qui leur permettra de s’entendre facilement, rapidement, et qui les rendra d’autant plus dangereux, en groupe. Enfin un bon premier trio à Montréal?

Ce ne sera pas simple, mais croyez-vous à l’Impact en séries? Et vous, quel élément voyez-vous comme le plus important pour arracher une des 5 ou 6ème place dans l’Est?

En attendant, l’Impact conclut sa première moitié de saison ce soir, à Houston, dès 20h30. Faute d’autres options viables, j’irais avec le même alignement que samedi dernier pour ce soir…

 

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