Lorsque Michael Pezzetta a mis les pieds à Montréal, le Canadien avait besoin d’un joueur comme lui. À travers des moments difficiles où l’équipe se cherchait, au lendemain philosophique d’une finale de la Coupe Stanley, le Pezz a profité de ses talents de peste pour énergiser le club et déranger l’adversaire.
Avec toutes les blessures, cette année, le #55 a disputé plus de 60 matchs dans l’uniforme du Canadien. On l’a récompensé avec un contrat de deux ans qui débutera l’an prochain, avant de prendre fin en 2025.
Il est toutefois très légitime de se poser de sérieuses questions sur le rôle qu’il occupera avec le Tricolore l’an prochain. Selon l’alignement actuel que présente Montréal sur papier, on peut anticiper qu’il sera le 14e ou 15e attaquant de l’équipe.
Et avec Arber Xhekaj qui est le nouveau shérif à Montréal, prêt à défendre ses coéquipiers des Lucic, Reaves, Tkachuk, Gudas, Bertuzzi et compagnie qui forment le nouveau noyau des poids lourds de l’Atlantique, on peut se demander si son rôle est encore primordial au sein d’un groupe d’attaquants de plus en plus rapide et talentueux.
Alors que Farrell, Beck et Roy (et Lias Andersson?) pousseront pour un poste dans la LNH, est-ce que le Canadien pourrait soumettre Pezzetta au ballottage cette saison? Cadre-t-il encore avec la philosophie de l’équipe, malgré le contrat de deux ans qu’il a signé? Il faut avouer qu’il est rare de voir un joueur auquel on a accordé un contrat de deux ans être placé au ballottage.

Or, on peut aussi argumenter que d’être cédé au ballottage ne veut pas nécessairement dire qu’il serait réclamé. Il est possible que le Canadien juge qu’il s’agit d’un bon risque à prendre et que la perte ne serait évidemment pas catastrophique, cas échéant. Entendons-nous, l’option facile est d’envoyer Rafaël Harvey-Pinard à Laval, lui qui ne sera pas encore éligible au ballottage. Mais s’il performe comme l’an dernier, ce serait une claque au visage du Québécois, qui pourrait alors avoir amplement mérité sa place.
S’il ne fait tout simplement pas le club et qu’il commence la saison à Laval, ça règle un problème… mais ça signifie qu’il ne faut pas le rappeler, par la suite.
Bref, la congestion chez les attaquants du Canadien sera assez intéressante à suivre et le camp d’entraînement s’annonce prometteur à ce chapitre. Malheureusement pour Pezzetta, un favori de la foule, il se peut que la belle banque d’espoirs du Canadien finisse par lui enlever son poste de régulier dans la LNH.
Ça, c’est à moins que Kent Hughes réussisse à se départir des contrats de joueurs comme Mike Hoffman, Christian Dvorak et Josh Anderson. Dans ce cas-ci, il est argumentable que la présence de Pezzetta, à 812 000$ par année, est plus bénéfique au club.
À suivre, cet automne!