Connor Brown : son salaire fait jaser depuis que son agent est devenu son patron à Edmonton

Hier, les Oilers d’Edmonton ont procédé à l’embauche d’un PDG des opérations hockey. Jeff Jackson est l’heureux élu et l’ancien agent de Connor McDavid est maintenant son patron.

Il sera vraisemblablement encore impliqué dans ses prochaines négociations salariales, ceci dit… mais de l’autre côté de la clôture.

Ce qu’il faut noter, c’est que McDavid n’est pas son seul ancien client à Edmonton. Connor Brown était aussi dans le groupe de Jackson et il a signé, cet été, un contrat avec les Oilers.

Il l’a signé le 1er juillet. Jackson n’était pas encore un employé des Oilers, mais on peut supposer que les discussions pour devenir PDG ont commencé il y a plus d’un mois. Après tout, l’ancien agent avait une réflexion à amorcer et une compagnie dont il devait se départir.

C’est pour ça que le contrat de Brown fait jaser. Est-ce que cela a été négocié pendant que Jackson jouait sur les deux tableaux? La question se pose, maintenant que l’embauche est officielle.

Et parce que son cap hit est passé de 3.6 M$ à 775 000$, il y a des questions qui se posent. Andrew Berkshire a soulevé la question pour savoir si tout s’est fait dans les règles de l’art.

Je suis d’accord avec le fait qu’une petite investigation pourrait avoir lieu pour se rendre au fond des choses. Ceci dit, je ne crois pas forcément, à première vue et avec les infos dont on dispose, qu’il y ait matière à crier au scandale.

Pourquoi? Parce que Andrew Berkshire, dans son tweet, omet de parler du plus important : l’imposant boni impliqué dans le contrat.

Ça me fait penser, pour ceux qui suivent la balle, aux journalistes de New York qui voulaient, en 2018, donner le titre de recrue de l’année à Gleyber Torres ou à Miguel Andujar au détriment de Shohei Ohtani parce que leurs chiffres offensifs étaient meilleurs… mais ils omettaient de parler du fait qu’Ohtani lançait aussi.

Connor Brown, s’il joue 10 matchs, aura un boni de 3.225 M$. Donc en gros, s’il est un brin en santé, il touchera quatre millions de dollars, soit le même montant qu’en 2021-2022 et 2022-2023. Il avait un cap hit de 3.6 M$, mais c’est parce qu’il gagnait moins d’argent en 2020-2021.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Brown est éligible à des bonis même s’il n’est pas sur son contrat d’entrée et qu’il n’a pas 35 ans. Pourquoi? Pour les mêmes raisons que Sean Monahan : il a beaucoup d’expérience dans la LNH et il a passé la majorité de la dernière saison en étant blessé.

Le Canadien a choisi de ne pas offrir de gros bonis à Sean Monahan parce que ça le rend plus facilement échangeable. Kent Hughes peut retenir, au besoin, plus de salaire et son nouveau club n’aurait pas à prévoir le gros boni.

Mais le cas de Brown est différent. Pourquoi? Parce qu’il ne risque pas forcément d’être échangé s’il joue bien.

Les Oilers profitent donc du fait que le contrat laisse du lousse à court terme sous le cap. Et si jamais le joueur joue ses 10 matchs et que le boni embarque, il peut être reporté dans un an, quand le plafond aura monté de façon significative.

Et si Edmonton a la place, il peut le payer cette saison aussi. C’est gagnant pour le club, aucun doute là-dessus.

Ceci dit, je ne vois pas en quoi ce n’est pas gagnant pour le joueur. Après tout, s’il joue 10 matchs, ce qui est très peu, il gagnera le même montant que lors des deux dernières saisons.

Quatre millions de dollars pour lui, c’est bon. Et rappelez-vous que les agents ont une commission basée sur le salaire des boys.

Si jamais le joueur joue moins de 10 matchs cette année après en avoir joué quatre l’an passé, il ne mettra pas les Oilers dans le trouble. Je ne vois pas en quoi c’est du maraudage à première vue puisque Brown doit, comme Monahan, «se prouver» cette année au niveau de la santé.

La réflexion de Berkshire est donc intéressante, mais le fait qu’il ait omis des informations me force à penser que je ne mangerai pas de ce pain-là ce matin. Si de nouveaux détails émergent, on verra.

Notons aussi que quand Connor McDavid t’appelle (ils avaient le même agent, ce qui facilite le contact) pour jouer à Edmonton, ça aide à faire des concessions pour te joindre au joueur le plus talentueux de la LNH. Ça fait partie de l’équation, ça.

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