Création de chances de marquer : Cole Caufield a devancé Connor McDavid en 2022-23

Avant que Cole Caufield ne s’amène à Montréal, ça faisait un bon moment que le Canadien n’avait pas eu un vrai marqueur d’élite au sein de sa formation. Max Pacioretty a été très solide lors de son passage en ville, mais quand on regarde Caufield jouer, on remarque une certaine étincelle qui n’y était pas avec Pacioretty.

Et ça ne se veut pas une pointe envers Pacioretty, qui a été un sacré marqueur de buts dans sa carrière. Caufield est simplement un joueur très électrisant.

Pourquoi je vous parle de Caufield aujourd’hui? Parce que plus tôt aujourd’hui, le compte JFresh sur Twitter, qui se spécialise dans les statistiques avancées, a publié un classement qui classe les gars de la LNH au niveau de leur création de chances de marquer.

Et quand on regarde la liste, on remarque que Caufield vient au septième rang de la ligue. En fait, ça devance carrément Connor McDavid (10e) et David Pastrnak (16e), pour ne nommer qu’eux.

Qu’est-ce que les cotes et le classement signifient, exactement? En fait, ça classe les gars selon ce qu’on appelle le Shooting Score (ou «cote de tir»). Sans tenir compte de la finition des gars (c’est-à-dire la capacité à convertir les chances de marquer en buts), ça les classe selon leur habileté à obtenir le plus de chances de marquer à 5 contre 5, et ce, en ramenant tout le monde sur un terrain de jeu égal en normalisant les chiffres sur 60 minutes.

En gros, plus le chiffre est élevé, plus le joueur est capable de se créer des opportunités de toucher le fond du filet. Le fait d’être au-dessus de 1 est excellent, et quand on dépasse le 1,25, on fait vraiment partie de la crème de la crème. Et à 1,39, Caufield a vraiment connu toute une saison à ce chapitre.

Selon le classement, donc, il n’y a que six gars qui devancent Caufield à travers la LNH à ce niveau : Auston Matthews, Nathan MacKinnon, Brady Tkachuk, Patrice Bergeron (désormais à la retraite), Sidney Crosby et Brayden Point.

Il est en bonne compagnie, disons.

Ce qu’il faut comprendre de tout ça, c’est que ça veut dire que la production de Caufield l’an dernier n’était pas que le simple fruit d’une grande efficacité : il a aussi été en mesure d’aller se chercher un important volume de chances de marquer, et le fait de le voir être en mesure de les concrétiser l’a rendu productif au point de marquer 26 buts en 46 matchs.

Est-ce que ça veut nécessairement dire qu’il sera aussi productif l’an prochain? Non. Le chiffre peut fluctuer (surtout après sa blessure) et il pourrait voir son taux d’efficacité (qui était de 16,5 % l’an dernier) redescendre un brin.

Mais à mes yeux, le fait de le voir être en mesure d’être capable de se créer des chances de marquer à une telle fréquence est un signe des plus encourageants. Ça veut dire qu’il n’est pas qu’une simple gâchette : s’il est jumelé à un bon fabricant de jeu (comme Nick Suzuki et Kirby Dach, qui sont eux aussi parmi l’élite du circuit à ce niveau), il a vraiment le potentiel de continuer à marquer aussi régulièrement.

J’ai vraiment l’impression que son nouveau contrat de huit ans à moins de 8 M$ par année (7,85 M$, pour être précis) deviendra rapidement une aubaine. Et des chiffres comme ça ne font que renforcer ma perception.

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