Au hockey, la notion de défensive est on ne peut plus subjective. Un joueur sera souvent accusé à tort et à travers d’être risqué en raison de stéréotypes associés à son style – défenseur qui aime appuyer l’attaque, attaquant créatif, joueur de petit format, nationalité russe, ou encore le trompeur différentiel +/-. Parfois, l’opinion qui est endossée n’a ironiquement rien à voir avec les aptitudes du joueur dans son territoire.
D’où l’importance, selon moi, de la vidéo et d’une méthode où l’on note systématiquement les erreurs et les contributions sur une chance de marquer.
Maintenant, parlons d’Alex Galchenyuk. Je suis d’avis qu’il est le meilleur centre du Canadien, et que la réussite de l’équipe passera par lui. Aucun attaquant – sauf peut-être Radulov – ne contrôle mieux la rondelle que lui en zone neutre, ne ralentit mieux le jeu et ne possède de meilleurs instincts autour du filet adverse. Et il n’a même pas encore été question de son tir foudroyant…
Mais le hockey se joue dans les 200 pieds de la patinoire et Michel Therrien, lui, est d’avis que son jeu n’est pas tout à fait à point depuis son retour au jeu, et certainement pas aussi solide qu’il l’était en début de saison.
Je dois avouer que je ne suis pas toujours d’accord avec certaines analyses de notre entraineur-chef – il est certes beaucoup plus crédible que moi et commande davantage de respect, il va sans dire.
En début de saison, il avait jeté la pierre à Pacioretty car «il n’allait pas chercher la rondelle», mais, dans les faits, il était l’un des meilleurs attaquants pour les récupérer grâce à sa vitesse. Il n’en a pas l’air car il n’a pas à travailler autant que les autres pour s’en emparer: il arrive au disque avec une avance sur le défenseur et s’en retrouve moins défié. Je crois qu’en début de saison, l’Américain ne recevait simplement pas assez de passes transversales, un problème qui a été résolu avec Radu.
Pour combler mon scepticisme pleinement avoué, j’ai décidé de mettre au test l’analyse de Michel Therrien. Galchenyuk en arrache-t-il vraiment défensivement, à cinq contre cinq, depuis son retour au jeu?
Il se trouve que oui, Chucky traverse probablement sa pire léthargie de la saison. Pas en termes de production, mais pour ce qui est du jeu d’ensemble. Vous savez que je fais le décompte des «+» et «-» sur les chances à partir des matchs du 20 janvier. Depuis, Galchenyuk a disputé 41 minutes à forces égales et il a été pris en défaut sur 7 chances de l’adversaire. C’est autant d’erreurs que Plekanec chez les joueurs de centre du Tricolore, mais le Tchèque a passé presque deux fois plus de temps sur la glace durant cette période (77 minutes à 5v5).
Marc Bergevin avait souligné il y a quelques années à Elliotte Friedman (Sportsnet) qu’il voulait que Galchenyuk appuie mieux ses défenseurs avant de devenir centre à temps plein. On en a un bon exemple ici, sur une chance des Flyers.
Beaulieu: fait ce que tout défenseur doit faire lorsque son partenaire s’engage dans la bagarre pour le disque dans le coin, soit protéger la maison, en jargon hockey.
Flynn: demeure le long des rampes pour être une option en sortie de territoire en cas de bataille gagnée, ou être assez proche pour offrir du support si un deuxième joueur des Flyers s’implique dans la bataille pour le disque.
Desharnais: couvre la ligne de passe au défenseur sur le weak-side (côté opposé à celui de la rondelle).
Le rôle du centre, dans cette situation, est de faire la bonne lecture de jeu à savoir si Petry est en bonne position pour récupérer la rondelle. S’il croit que celle-ci sera figée dans le coin et qu’il y aura une bataille pour celle-ci, il peut aller supporter son défenseur. Mais ici, les Flyers ont une possession franche et Petry n’est clairement pas en position pour s’emparer du disque. Galchenyuk est «puck-focused», soit médusé par la rondelle, et il devrait plutôt surveiller Chris VandeVelde dans le haut de l’enclave.
Heureusement, pas de but. Mais ce genre de petits détails donnent des cauchemars à un entraineur.
Le talent de Danault et de Galchenyuk n’est même pas comparable, mais dans la minuscule période de temps durant laquelle l’Américain devra trouver ses repères après une longue absence, on comprend pourquoi le Québécois mérite d’être employé à titre de premier centre. Avec un duo d’élite comme celui de Max Pacioretty et Alexander Radulov, c’est certainement une opération viable sachant que Danault, en plus d’être farouche en défensive, peut fabriquer des jeux à ses heures en zone offensive.
En rafale
– Cinq fois où la ligue a essayé de diminuer l’efficacité des gardiens pour augmenter le nombre de buts. (Yahoo! Sports)
– Mike Ribeiro n’a pas été réclamé au ballottage. La suite pour lui?
Soumis au ballottage vendredi, Mike Ribeiro n’a pas été réclaméhttps://t.co/QcN8sZ62BM
— RDS (@RDSca) February 4, 2017
Ça n’exclut pas une transaction, car une équipe peut ainsi se libérer d’un contrat.
– Votre stat du jour: le Canadien excelle durant le week-end du SuperBowl.
#Habs have a 27-18-4-1 record on Super Bowl weekend. Started playing back-to-back Super Bowl weekend games in 1990-91.
— Stu Cowan (@StuCowan1) February 4, 2017
– Il y a quelques recruteurs qui sont venus passer l’après-midi au Centre Bell…
List of NHL scouts in Bell Centre press box for today's #Habs vs #Capitals game #HabsIO pic.twitter.com/FxggW67jpP
— Stu Cowan (@StuCowan1) February 4, 2017
– Rappel: David Desharnais ne joue pas aujourd’hui… Sven Andrighetto prend sa place.
David Desharnais has been scratched from #Habs lineup today vs. #Capitals. Sven Andrighetto will take his spot. #HabsIO pic.twitter.com/WusNsjNs3d
— Stu Cowan (@StuCowan1) February 4, 2017
– La plus grande fan d’Andrei Markov est dans les estrades!
Andrei Markov's daughter in attendance tonight. #Habs pic.twitter.com/j4fGiS2qzr
— Peter Alper (@PeteAlper) February 4, 2017