Daniel Brière n’a pas ouvert la porte à un poste d’adjoint au DG chez le Canadien

Comme on le sait, Daniel Brière a été un candidat sérieux dans la course au poste de DG du Canadien. Il a été parmi les derniers coupés par le CH avant que le poste ne soit officiellement offert à Kent Hughes.

À ce sujet, il a offert une entrevue à Mario Langlois (98.5 FM) afin de discuter du processus.

C’était la première fois qu’il parlait publiquement depuis le début du processus.

Qu’est-ce que je retiens de cette entrevue-là?

1. Daniel Brière ne s’attendait pas forcément à ce que cela devienne aussi gros. Il voyait possiblement son nom circuler quand Marc Bergevin a perdu son emploi, mais pas de là à se rendre dans le top-3 et avoir droit à une deuxième entrevue. Cela a dépassé ses attentes et le CH a dépassé ses attentes dans la façon dont le processus a été géré.

Il s’est fait confirmer qu’il était dans le top-3 et il a reçu de beaux commentaires de la part de Jeff Gorton et de Geoff Molson. Il a été appelé la veille de la nomination de Kent Hughes pour se faire annoncer qu’il n’avait pas le poste.

2. Il se sentait en confiance avec Jeff Gorton, qui a bâti les Bruins et les Rangers. Pour un jeune dirigeant, la structure VP – DG était intéressante et il a été impressionné par ce qu’il a vu du nouveau VP du Canadien.

Il a souvent affirmé qu’avec lui à la barre du club, le Canadien était en voiture.

3. L’ancien joueur du Canadien s’était préparé à l’idée que ce soit un autre qui ait le poste, dont Hughes, mais il s’est quand même senti triste de ne pas avoir la job.

Il n’a pas senti qu’il devait « battre Kent Hughes » et sa complicité avec Gorton parce qu’il ne savait pas qui était dans le processus. Il se concentrait seulement sur sa présentation à lui et sur ce qu’il devait faire.

4. Les questions n’étaient pas basées sur sa carrière, mais bien sur son plan pour relancer le Canadien pour plusieurs années à venir. Il a fait sa présentation sans se soucier des autres et en vendant sa salade.

Parce que oui, Brière a de l’expérience et est plus qu’un gars de la ECHL. Il travaille avec les Flyers et est retourné sur les bancs d’école par le passé pour approfondir ses connaissances.

Notons que les entrevues étaient dans les deux langues, mais principalement en anglais évidemment. Avec Geoff Molson et Bob Gainey, il y avait des questions en français.

Brière affirme que le processus lui a permis d’en apprendre sur lui et il aimé se préparer pour l’entrevue.

5. Les Flyers le traitent bien et il apprend du côté business et du côté hockey, ce qui aide son expérience et l’aide à ne pas n’être, pour reprendre ses mots, « qu’un joueur de hockey ».

Résultat? Il n’a pas ouvert la porte à un poste d’adjoint à Montréal quand il a été questionné sur le sujet – il n’a pas dit oui et n’a pas dit non à Mario Langlois. Brière se dit loyal et très bien avec les Flyers, avec qui il a envie de continuer de travailler et de progresser.

6. Il a déjà affirmé que jouer contre le Canadien ne fait plus peur à personne et, sans vouloir revenir aux Broad Street Bullies, il veut voir des équipes avec du caractère. Il mentionne notamment que Ryan Miller, il y a quelques années chez les Sabres, n’a pas été défendu après avoir vu Milan Lucic le frapper… et depuis ce temps-là, les Sabres n’ont pas été en mesure de se relever de ça.

C’est ce à quoi il a pensé en voyant le coup sur Samuel Montembeault et cela lui fait peur. Il affirme que les gars doivent vouloir se protéger et jouer les uns pour les autres et il ne doute pas du fait que le CH va s’en occuper.

7. Il affirme, en réponse à ceux qui lui reprochent d’avoir eu peur de jouer à Montréal, qu’il performait bien sous la pression et que ce n’est pas pour ça qu’il a signé à Philadelphie.

C’est justement parce qu’il sait que la pression ne lui fait pas peur qu’il sait qu’il aurait pu être un bon DG pour le Canadien.

8. Brière n’a pas parlé aux autres candidats du processus. Peut-être que cela arrivera un jour.

Il affirme aussi ne pas connaître personnellement Kent Hughes, mais il s’est dit impressionné par ses premières conférences de presse à Montréal.

Au final, il avait l’air serein de la manière dont le tout s’est passé. Brière aurait aimé être le DG d’un club aussi prestigieux que le CH, mais de continuer de progresser à Philly n’est (vraiment) pas un prix de consolation pour lui, au contraire.

Il aura sa chance un jour.

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