Le contrat de huit saisons évalué à 49 millions de dollars au bas duquel Brad Marchand a apposé sa signature l’automne dernier semble plutôt alléchant. Cela confère au numéro 63 un salaire annuel moyen de 6,125 millions $. Sa campagne de 39 buts et 85 points qu’il vient d’enregistrer à la suite de cette entente vient toutefois changer la donne. Les sommes de plus en plus astronomiques versées chaque été à des joueurs moins productifs que lui auront de quoi le titiller d’ici la fin de son pacte. David Pastrnak, qui est actuellement agent libre avec restriction, entre lui aussi dans la catégorie des joueurs sous-payés. La fin de son contrat de recrue viendra corriger le tir, mais peut-il aspirer à un plus gros salaire que la peste des Bruins ? Là est la question.
Should the Bruins hold firm on keeping David Pastrnak's contract extension below what Brad Marchand signed for? https://t.co/it7w89gDux
— Joe Haggerty (@HackswithHaggs) August 13, 2017
La saison de 70 points que le jeune Tchèque vient de connaître donnera assurément des arguments de taille à son agent pour gonfler sa paie de 925 000 dollars. Un comparable que ce dernier tentera d’établir est celui avec Leon Draisaitl. Le centre des Oilers a le même âge, est lui aussi RFA et sa récolte en 2016-2017 avoisine presque les 80 points. Joe Haggerty, de CSN, dresse un excellent portrait de la situation dans ce dernier papier.
Comme il le suggère, les deux jeunes joueurs pourraient vraisemblablement aspirer à un salaire moyennant les 7 millions de dollars par année. Ce montant n’est pas si farfelu, si on le compare avec ceux qu’ont obtenus plusieurs patineurs à la production similaire récemment. Haggerty donne l’exemple de Tarasenko, qui gagne annuellement 7,5 millions depuis que les Blues ont renouvelé leur association avec lui.
La situation contractuelle de Draisaitl est intimement liée à celle de McDavid. Le salaire qu’Edmonton devra maintenant verser au premier choix au total du repêchage de 2015 risque d’hypothéquer quelque peu celui de son coéquipier. Ce qui est certain néanmoins, pour des raisons évidentes, c’est que Draisaitl ne sera jamais aussi grassement payé que McDavid.
Le contexte est légèrement différent pour Pastrnak, mais pour des raisons sensiblement similaires, il ne devrait pas encaisser plus que les 6 millions annuels de Brad Marchand. Comme l’explique le chroniqueur de CSN, Marchand est là depuis plus longtemps, sa production est quelque peu supérieure et son ancienneté lui confère une certaine notoriété. Faire de Pastrnak le joueur le mieux payé des Bruins, devant Patrice Bergeron et David Krejci, impliquerait beaucoup de risques dans le vestiaire de l’organisation.
D’autant plus que Marchand, lui, se dirigeait vers son autonomie complète, ce qui est n’est pas le cas de Pastrnak. Ça coûte moins cher d’habitude.
La durée de l’entente serait l’un des enjeux majeurs de la mésentente actuelle entre Pastrnak et les Bruins. Le jeune homme de 21 ans chercherait du court terme, sûrement pour pouvoir se donner d’autres arguments bétons à la signature du contrat suivant. Boston cherche certainement au contraire à le signer pour le plus longtemps possible et comme avec Marchand, en faire une aubaine d’ici quelques saisons. Il sera intéressant de suivre le dénouement de cette affaire, au cours des prochains jours.