David Savard : une cible potentielle pour une équipe désespérée en défensive

Depuis le début de la saison, David Savard fait de l’excellent travail au sein de la brigade défensive du Canadien. Le vétéran prend son rôle de mentor à cœur, et même s’il a été forcé de jouer d’énormes minutes dans une chaise qui n’est peut-être pas parfaitement adaptée à lui, il n’en demeure pas moins qu’il se présente à chaque match et qu’il se tire bien d’affaire.

Rappelons d’ailleurs que ses 49 tirs bloqués le placent au deuxième rang du circuit Bettman, un fait d’armes digne de mention.

Plus tôt cette semaine, le collègue Pablo Herrera-Vergara a signé un texte dans lequel il affirme que Savard n’a jamais été aussi important pour le CH qu’il ne l’est présentement. Sur le fond, je suis parfaitement d’accord avec son argumentaire : c’est vrai que Savard est un morceau important de l’équation pour le développement des jeunes défenseurs à l’heure actuelle.

Clairement, donc, la valeur de Savard à Montréal est élevée. À 3,5 M$ par année, il ne coûte pas trop cher, et mis à part le fait que son pacte prend fin au terme de la saison 2024-25, ça demeure un contrat qui se gère bien dans les livres.

Par contre, et c’est là-dessus que je veux vous amener aujourd’hui, même si la valeur de Savard à Montréal est très bonne, serait-ce possible qu’elle soit encore meilleure ailleurs?

Je ne dis pas qu’il faut absolument échanger Savard. Après tout, il ne coûte pas trop cher et il est tellement important pour la brigade montréalaise actuellement que ce serait une lourde perte.

Ceci dit, Savard vient d’avoir 32 ans. Sa valeur sur le marché ne fera probablement que baisser au cours des années à venir et libérer son contrat de la masse salariale donnerait un peu de marge de manœuvre au CH dans les années à venir.

Et c’est ici que je veux vous parler un peu des Sénateurs d’Ottawa.

Depuis le début de la saison, ça ne va pas très bien pour les Sens. Les attentes étaient élevées dans la capitale, et jusqu’à maintenant, c’est surtout le siège de plus en plus chaud de D.J. Smith qui retient l’attention. Il y a de bonnes ressources à l’attaque, mais défensivement, on sent que c’est fragile.

C’est là qu’un Savard en grande forme depuis le début de la saison entre en jeu.

Ainsi, on peut se demander si des Sénateurs un peu désespérés ne pourraient pas être prêts à sortir le grand jeu pour aller chercher un gars comme Savard afin de solidifier leur défensive. Kent Hughes a le luxe de pouvoir être patient, mais Pierre Dorion (qui est d’ailleurs venu regarder le match du CH contre les Canucks cette semaine) ne l’a pas autant, lui.

Jeudi soir, Martin Leclerc s’est mis à spéculer un brin sur les ondes de BPM Sports, et sans forcément se baser sur quoi que ce soit de concret, il s’est demandé si les Sénateurs ne seraient pas prêts à considérer l’idée d’échanger Shane Pinto contre du renfort immédiat.

Évidemment, il faudrait bien plus que Savard pour sortir Pinto de l’organisation des Sénateurs (et l’envoyer chez un rival de division), mais on sait que les Sénateurs sont également intéressés par Christian Dvorak. Encore là, je pense qu’il faudra encore ajouter quelque chose, mais il y a peut-être une base de transaction ici.

Est-ce un scénario probable? Probablement pas, non. Après tout, Pinto est un espoir de premier plan à Ottawa et le CH devra être prêt à payer pour aller le chercher, mais si les défaites continuent de s’accumuler à Ottawa, peut-être que Dorion commencera à sentir la soupe chaude et qu’il sera plus enclin à y aller d’une transaction un peu plus désespérée.

Pour que les Sénateurs considèrent l’idée, par contre, il faudra que Savard continue de jouer du gros hockey. Mais avec la présence de Joel Edmundson (qui pourrait lui aussi être une cible pour une équipe plus désespérée), de Mike Matheson et de Chris Wideman, le CH pourrait considérer l’idée d’échanger un défenseur vétéran et laisser les autres être les mentors des jeunes.

À suivre, donc.

PLUS DE NOUVELLES