De plus en plus, ça parle de séries à Montréal

Quand un club reconstruit, on s’entend pour dire que le gros avantage de perdre des matchs, c’est de se placer avantageusement en marge de la loterie du repêchage amateur.

Sinon, les défaites font juste mal.

Quand un club se bat sérieusement pour les séries, il est normal de voir les patrons d’un club pousser pour gagner. Quand un club est aussi poche que les Sharks de cette année, il est normal de pousser pour l’inverse.

Mais quand un club est dans le no man’s land?

En ce moment, le Canadien de Montréal est un peu là. Il est à quatre points des séries, mais il est aussi à trois points de voir tout le monde dans l’Est (sauf Columbus et Ottawa) le rattraper.

Que faire, donc?

Évidemment, on ne s’attendait pas à voir le CH être «si haut» au classement (12e dans l’Est) en ce 21 décembre. Le voyage des fêtes, qui a bien commencé à Winnipeg, peut changer la donne, mais en ce moment, ça va mieux que prévu.

Et ce, même si le club n’a pas d’attaque.

La question se pose, donc : est-ce que le Canadien doit adapter son plan? Sans pour autant prendre de raccourci dans sa reconstruction, est-ce que le CH pourrait essayer de moins perdre cette saison?

Par la force des choses, j’ai envie de dire oui. Pourquoi? Parce que de toute manière, ce n’est pas Tanner Pearson, Mitchell Stephens ou un autre joueur de location du genre qui va transformer le club via une transaction en mars.

Vous me direz que j’oublie Sean Monahan, mais rappelons que le CH songe de toute manière à lui offrir un nouveau contrat. Vous me direz que j’oublie les Savard, Dvorak, Allen et Armia qui sont dans la vitrine… mais à part Savard, est-ce que ces départs-là feraient mal aux chances de gagner?

Ce que je cherche à dire, c’est que si le CH décide qu’il veut tenter d’être compétitif passé la date limite cette année, ce ne serait pas si difficile à faire. Si le club tient bon prochainement, renoncer au coup d’opportunité sur le marché ne serait sans doute pas énorme en raison du manque de bons joueurs de location.

Mais ça ferait mal d’obtenir un moins bon choix au repêchage, évidemment… et c’est un peu là que je bloque, sachant qu’un bon espoir au premier tour en 2024 pourrait aider pour la suite des choses. #ManqueDeTalentChezLesAttaquants

Mais à Montréal, de plus en plus, on sent que la vibe des médias est de ne pas penser au repêchage et de tenter de gagner. Réjean Tremblay, qui a pondu un texte à ce sujet ce matin, est un bon exemple.

Michel Bergeron est du même avis, lui qui croit que le CH est trop près d’une place en séries éliminatoires pour se dire que le club doit être plus vendeur qu’acheteur à la date limite.

Et Michel Therrien, qui est un habitué des séries, veut quant à lui voir le CH jouer avec une mentalité de séries pour la suite des choses.

Le Canadien, qui doit trouver son identité, est évidemment encore loin d’avoir une bonne équipe. Je pense qu’il peut être facile de se laisser emporter par la victoire pour un club comme le Canadien quand on est en décembre.

Dans les faits, à mes yeux, ça ne change pas : les gars jouent pour gagner… et on verra rendu en mars. Il est encore tôt pour déterminer ça, non? Et si le CH est encore dans le coup en mars, sans ajouter, le club pourrait évaluer… mais ne retenez pas trop votre souffle.

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