De plus en plus, les galeries de presse au Québec sont désertées

La pandémie a changé nos vies. Et s’il y a une leçon à retenir de tout ça, c’est que bien des gens ont compris que le télétravail était une option de plus en plus réaliste dans différents milieux.

Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, c’est donc une pratique qu’on voit de plus en plus souvent.

Le monde du sport a été touché. Dans le monde du baseball, par exemple, les gens de chez Sportsnet qui commentent les matchs des Blue Jays à la radio ne sont plus sur le terrain.

Rappelons d’ailleurs que Sportsnet et les Blue Jays s’abreuvent à la même source. #Rogers

Cela fait beaucoup jaser dans le monde du sport. Ceci dit, il y a une nuance importante entre un travail de bureau qui est fait à la maison et entre un travail de description qui n’est pas fait sur la route.

Si les deux éléments sont les extrémités du spectre, il existe aussi un élément en plein milieu : la couverture des matchs de sport. Et le fait que les galeries de presse québécoises se vident de plus en plus fait jaser et a amené le journaliste Alexandre Pratt, de La Presse, à commenter le dossier.

Ceci dit, encore une fois, il y a une nuance entre être présent ou pas selon l’endroit.

Pour couvrir le Canadien, par exemple, de plus en plus de médias jugent qu’avec la quantité d’information disponible un peu partout, il ne vaut pas forcément la peine de se déplacer sur la route.

Même dans l’entourage du Canadien, ce n’est plus ce que c’était. Surtout à l’étranger.

L’hiver dernier, on a vu des mêlées de presse sans journaliste anglophone. TSN Radio, diffuseur officiel, n’est plus sur la route. – Alexandre Pratt

Pour le Canadien, c’est une chose : même si quelques entreprises ont moins de journalistes sur le terrain, il y a quand même une couverture qu’on peut qualifier de… variée.

Mais chez les autres sports du Québec? Les Alouettes (La Presse) et le CF Montréal (Journal de Montréal) sont couverts d’une façon différente qu’avant puisque certains médias ont coupé dans le gras.

La LHJMQ est évidemment au coeur des coupures.

Alors que de nombreux journaux ne peuvent plus envoyer personne sur place, il y a des marchés qui ne sont pas couverts – ou qui le sont derrière un paywall. Mario Cecchini le sait très bien.

Pour notre ligue, c’est un enjeu majeur. – Mario Cecchini, commissaire de la LHJMQ

On peut le comprendre. La LHJMQ ne fait pas toujours parler d’elle… et sans Patrick Roy, ce ne sera pas simple.

C’est pour ça qu’il considère engager ses propres journalistes afin de les affecter aux différents marchés de la Q. Mais ce n’est pas idéal puisque l’indépendance des médias (ce dont profite DLC, d’ailleurs) est importante.

Et ça, le commissaire (qui a travaillé dans les médias avant) le sait.

Donc oui, la crise des médias frappe fort. Et même si le CH ne perd pas vraiment d’attention médiatique au change, il n’en demeure pas moins que ça brasse pour d’autres clubs.

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