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Début de saison 2024-2025 du Canadien : ne vous étonnez pas si ça se passe mal

Je vais vous avouer quelque chose : je ne pensais pas me sentir aussi seul dans mon coin en pensant qu’il est irréaliste de penser aux séries chez le Canadien en 2024-2025.

Mais quand je parle à mes proches ou que je vois les prédictions de différents experts passer sur les réseaux sociaux, je constate que bien des gens croient aux chances de la Flanelle cette saison.

Attention : je ne cherche vraiment pas à enlever de la valeur à tout ceux qui pensent que le CH a des chances de faire les séries si le club améliore [insérez un élément qui a fait défaut l’an dernier] puisque toutes les opinions sont valides. Et ce serait plus amusant si j’avais tort, pour être bien honnête…

Mais mon avis, c’est que le CH est loin des séries. Et ce, même si la saison 2024-2025 devrait être quand même amusante.

Je comprends Martin Lemay, qui n’est pas aussi satisfait que tout le monde de l’été de Kent Hughes. Il ne se dit pas insatisfait, mais il est nuancé en rappelant que ce n’était pas une saison morte parfaite. Et je suis en accord.

Après tout, quand je regarde le club, je me dis que ce sera difficile à plusieurs égards.

Kirby Dach et Patrik Laine, les deux gros «ajouts» à l’attaque (on va classer Dach comme un ajout pour les besoins de la cause, considérant son absence lors de 80 des 82 matchs de la saison 2023-2024), vont avoir besoin de temps pour se réajuster.

Les deux gars reviennent d’une blessure et il serait injuste de leur demander de produire dès le début de la saison. Même s’ils seront en santé, revenir d’une blessure – et du programme d’aide, dans le cas de Laine – n’est pas toujours facile psychologiquement pour un joueur de hockey.

Déjà là, le top-6 devient plus faible (en octobre, du moins) quand on le voit de la sorte.

Il faut aussi se rappeler que Juraj Slafkovsky est encore jeune et que dans les derniers mois, Kent Hughes a dit qu’il ne serait pas étonné si Slaf devait vivre un petit creux de vague en cours de route puisqu’il est encore jeune. C’est normal, pour un jeune qui progresse.

Je pense que Slaf, qui est trop blessé pour prendre la chance de jouer au hockey en ce moment, se mettra beaucoup de pression pour produire comme il l’a fait en deuxième moitié de saison en 2024. Mais peut-être aussi que son camp d’entraînement me fera changer d’idée.

En plus de tout ça, on peut se demander si Cole Caufield va marquer plus, si les gardiens vont jouer aussi bien que lors du dernier droit de la saison et si la jeune défensive sera étanche.

Si Lane Hutson et Logan Mailloux remplacent bel et bien Jordan Harris et Johnathan Kovacevic, ne sous-estimez pas à quel point ce sera poreux, certains soirs, à la ligne bleue du CH… même si ce serait super excitant à voir.

Je ne dis pas que tous les vilains scénarios vont arriver à nouveau et que personne ne sera bon, évidemment… mais je trouve que ça fait beaucoup de drapeaux rouges pour un club qui, ne l’oublions pas, est au dernier rang de sa division depuis longtemps.

Et cette division-là, c’est probablement la plus coriace du monde du hockey. C’est une division dans laquelle le Canadien en arrache depuis trois ans.

Je ne serais pas étonné que le club montréalais, qui ressemble drôlement même à celui de l’an passé, fasse comme l’an passé : commence la saison dans les bas-fonds de sa division.

Évidemment, vous me direz que la progression collective des boys aidera – et je suis très d’accord. Je pense que le Canadien va progresser et je pense qu’en milieu de saison, il y aura un 30-35-40 matchs où on se dira que le Canadien a une bonne équipe.

Pas une grande équipe : une bonne équipe.

Mais je pense que le temps que tout le monde trouve son erre d’aller en octobre et en novembre, le train des séries passera. Et en fin de saison, avec des vétérans qui pourraient être échangés à la date limite, ce sera difficile. #DavidSavard

N’hésitez pas à me remettre ce texte-là en pleine face si jamais je me trompe et je dirai que je me suis trompé. Mais en ce moment, je sens que le CH n’est pas à «une ou deux twists» d’aspirer aux séries et je pense que les lunettes sont présentement trop roses à Montréal.

C’est souvent le cas l’été – et c’est bien correct.

Le discours hyper positif qu’on a en ce moment, rempli d’optimisme et conditionnel à ce que tout le monde soit en santé, on devrait l’avoir l’an prochain. Après tout, à ce moment-là, Kent Hughes devrait avoir un très gros été de travail et vraiment changer le club pour le mieux.

Mais je me répète : l’ambiance en ville serait bien plus agréable en 2024-2025 si j’avais tort et que les gars sortaient en lion. Ça ferait aussi l’affaire de la direction, qui veut se battre pour une place en séries cette année pour jeter les bases des prochaines saisons. #ÊtreDansLeMix

Prolongation

– Notez qu’à cette question-là, quatre personne sur cinq ont répondu NON. Les gens sont encore patients, donc.

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