Après 13 matchs avec le Canadien, on ne sait pas vraiment quoi penser de Denis Gurianov. Il produit à un rythme intéressant avec cinq buts et huit points, mais Martin St-Louis n’a pas été particulièrement élogieux à son égard cette semaine.
Ah, la fameuse «game» de MSL…
Avec le surplus potentiel d’attaquants à Montréal l’an prochain, Kent Hughes aura un choix difficile à faire dans le cas de l’attaquant russe cet été. Gurianov deviendra joueur autonome avec compensation le 1er juillet, mais le Tricolore pourrait aussi faire le choix de le laisser libre comme l’air.
Dans la plus récente édition du HI/O Show, la situation contractuelle de l’ancien des Stars a été abordée et Stu Cowan a offert une comparaison fort intéressante qui devrait forcer Hughes à réfléchir deux fois.
Il semble y avoir beaucoup de Joel Armia dans son jeu, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose. C’est un gars qui peut avoir l’air excellent pour quelques matchs et disparaître par la suite.
-Stu Cown
Denis Gurianov could be a steal for the Canadiens | HI/O Bonus https://t.co/77CrHyJVl4 pic.twitter.com/52cX7q3Vly
— Hockey Inside/Out (@HabsIO) March 25, 2023
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’on entend cette comparaison.
Plus on y pense, plus les similitudes entre les deux ailiers sont frappantes. D’abord, ils sont tous les deux de gros attaquants européens (6’3 et plus de 200 livres) qui n’utilisent malheureusement pas assez leur imposante charpente à leur avantage. Ils jouent énormément en périphérie et frappent peu (Gurianov).
Les deux sont aussi de hauts choix de premier tour (Armia a été choisi 16e au total et Gurianov 13e) qui n’ont jamais su exploiter leur plein potentiel offensif. Dans les deux cas, cela a forcé l’équipe qui les a repêchés à s’en débarrasser.
Les deux hommes ont aussi un tir foudroyant; une qualité qui a permis à tout le monde de rêver à leur potentiel de power forward à un moment ou un autre. Sauf que la plupart du temps, les flashs offensifs qu’ils montrent sont éphémères.
Oui, Gurianov a déjà cinq buts depuis son arrivée avec le Tricolore, mais le pourcentage d’efficacité de ses tirs est de 15,2 %, ce qui sera à peu près impossible à maintenir. Même Armia nous a déjà donné espoir, par moment, qu’il pouvait être un marqueur de 30 buts dans la LNH. Cela s’est cependant souvent suivi d’une longue léthargie.
Armia et Gurianov sont très similaires. Les deux sont des énigmes au potentiel énorme qui brillent par leur inconstance. Au moins, le premier a une certaine utilité défensive, et joue même en infériorité numérique, ce qui n’est certainement pas le cas du second.
Bref, serait-il vraiment sage de garder un deuxième Armia à Montréal, sachant qu’il pourrait prendre la place d’un jeune comme Rafael Harvey-Pinard ou Sean Farrell dans l’alignement?