Le passage de Marc Bergevin à Montréal n’a pas été particulièrement bénéfique pour son club-école.
En neuf saisons sous son règne, l’équipe s’est seulement qualifiée pour les séries une seule fois et elle n’a pas été en mesure de remporter de ronde éliminatoire. Que ce soit à Hamilton, St. John’s ou Laval, les résultats ont été faméliques. La filiale du Canadien dans la Ligue américaine a seulement remporté 271 des 554 matchs de saison régulière disputés (environ 49 %).
Il a fallu six saisons décevantes sous Sylavin Lefebvre avant que celui-ci soit remercié. Sans se qualifier pour les séries, Joel Bouchard a fait beaucoup mieux lors de ses trois années à la barre de l’équipe, mais il a quitté son poste dans des circonstances mystérieuses.
Les choses sont toutefois très différentes cette année et pour la première fois depuis 2011, le club-école du Tricolore se trouve en demi-finale de la LAH.
Selon Anthony Marcotte, descripteur du Rocket de Laval au 91.9 Sports, l’arrivée de Jeff Gorton et Kent Hughes y est pour beaucoup:
Je sens [depuis l’arrivée de Hughes et Gorton] qu’on veut gagner dans la Ligue américaine. On veut vraiment faire un bon bout de chemin et on est prêts à aider le club-école dans ses efforts. Cela n’a pas toujours été le cas sous Marc Bergevin.
LRDS // @anthonymarcotte était de passage sur nos ondes pour commenter l’actualité chez le Rocket de Laval.
Sa chronique ➡️ https://t.co/aQbe4WWYcN
— 91.9 Sports (@919sports) June 1, 2022
En effet, beaucoup de manœuvres effectuées par Kent Hughes ont été faites dans le but d’aider le Rocket. Par exemple, alors que la saison du Canadien n’était pas encore finie, il a envoyé Corey Schueneman, Rafael Harvey-Pinard et Jesse Ylonen finir leur saison au terminus de la ligne orange.
Au lieu de renvoyer Cédric Paquette chez lui, il lui a permis de finir sa saison à Laval et ainsi ajouter un joueur avec beaucoup d’expérience à l’effectif de Jean-François Houle.
Toujours selon Marcotte, c’est tout le contraire à ce qui était vu sous le règne du directeur général précédent.
Depuis son départ [à Bergevin], autour de l’équipe, certaines langues se sont déliées. Certains à travers l’organisation n’ont pas toujours trouvé que le DG Bergevin a tout fait en son pouvoir pour aider le club-école.
Sur Twitter, Andrew Zadarnowski y est allé de cette anecdote qui fait plutôt mal paraître Bergevin.
Si je me fie à une histoire qui m’a était racontée par quelqu’un qui était là, Bergevin ne se souvenait même pas du nom du club école à Terre-Neuve à l’occasion du camp d’entraînement commun à Montréal. https://t.co/1qIgrktH6e
— Andrew Zadarnowski (@AZadarski) June 1, 2022
Peut-être il a demandé le nom du club école en blague, mais il y avait des gens blessés par ses commentaires, ça je te l’assure.
— Andrew Zadarnowski (@AZadarski) June 1, 2022
Il faut certainement prendre tout cela avec un grain de sel, mais il y a fort probablement un fond de vérité à ce qu’il dit.
Puis lorsqu’on analyse la tenue du club-école sous Bergevin, les résultats parlent d’eux-mêmes.
L’engouement de Hughes et Gorton pour le Rocket est très encourageant. Un club-école est un outil absolument nécessaire à n’importe quel club de la LNH.
Depuis dix ans, les filiales du Lightning ont remporté une Coupe Calder, en plus de participer à deux finales. Plusieurs joueurs des dernières éditions du Lightning ont joué des rôles clés dans ces longs parcours (Palat, Gudas, Gourde, Johnson, etc.).
Une filiale dans la LAH est un élément clé dans le système de développement. Avec une panoplie de choix dans les derniers repêchages, il faut s’attendre à ce que plusieurs espoirs du Tricolore fassent leur arrivée à Laval dans les prochaines années.
L’an prochain, on suivra de très près les saisons de joueurs comme Xhekaj, Mysak, Heineman, Norlinder et possiblement Guhle ou Harris…