Dépistage : la réalité montréalaise force le CH à se concentrer sur les gros matchs

Ce n’est pas vraiment une surprise pour personne : le marché de Montréal est particulier dans la LNH. Au-delà du fait francophone et de la saison hivernale (deux facteurs qui repoussent certains joueurs de s’amener en ville), on parle d’un endroit où la pression est assez forte.

Il y a Toronto qui offre une réalité similaire, mais on s’entend que dans bien d’autres marchés, la pression n’a rien à voir avec celle qu’on retrouve à Montréal. En Floride, par exemple, c’est drastiquement différent.

Forcément, donc, le fait que la réalité soit différente à Montréal fait en sorte que le Canadien doit adapter ses façons de faire en conséquence, et ce, à tous les niveaux.

Le dépistage amateur n’y fait pas exception, et Martin Lapointe a justement parlé à Recrutes récemment à ce sujet. Dans un texte publié aujourd’hui, le co-directeur du recrutement amateur a affirmé que la réalité du marché force le club à accorder beaucoup d’importance aux gros matchs disputés par les jeunes.

Lapointe le sait : les joueurs doivent être capables d’en prendre pour survivre au marché montréalais. Ainsi, en regardant la performance des jeunes dans les matchs importants, le CH est en mesure d’identifier les gars qui sont en mesure de se présenter quand l’enjeu est élevé.

Et quand on regarde les choix récents du club, on remarque que les propos de Lapointe se transposent aux sélections. Le cas le plus flagrant est probablement celui de Juraj Slafkovský, qui a été repêché au premier rang par le Tricolore en 2022.

Slaf n’a pas forcément dominé en saison régulière lors de son passage en Finlande (il avait amassé 10 points en 31 matchs dans la Liiga en 2021-22), mais quand on regarde ses matchs plus importants, on remarque qu’il s’est présenté. Évidemment, ses sept buts en sept matchs aux Jeux olympiques avaient fait jaser, mais ses neuf points en huit matchs au Championnat du monde 2022 sont aussi une belle récolte.

Et rappelons qu’il était un jeune de 17 ans aux Jeux olympiques et qu’il venait d’avoir 18 ans lors du Championnat du monde. Il jouait contre des adultes à ce moment-là.

Mais au-delà de Slafkovský, il y a d’autres gars pour qui on peut transposer les propos de Lapointe. Le cas de Jacob Fowler, par exemple, est intéressant : le jeune gardien avait été un vrai mur lors des dernières séries dans la USHL avec un taux d’efficacité de ,952 en neuf départs.

Il avait mené son club à la conquête de la Coupe Clark, lui qui avait été nommé MVP de la finale.

David Reinbacher a lui aussi bien performé dans des matchs plus importants (au CMJ, au Championnat du monde et en séries avec son équipe en Suisse) l’an dernier, tout comme Filip Mesar avait été dominant chez les U18 à son année de repêchage (12 points en sept matchs).

Je pourrais continuer, mais je pense que ça donne quatre bons cas de figure.

Clairement, donc, on peut comprendre que les matchs importants dictent beaucoup le dépistage amateur à Montréal, alors que tant les propos de Lapointe que les récents choix du club semblent confirmer cette réalité.

Si un gars veut être repêché à Montréal, donc, à lui de performer dans les matchs importants. Parce que clairement, c’est un facteur important.

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