On le dit, on l’écrit et on le répète : depuis le changement d’entraîneur-chef chez le Canadien, donc l’arrivée de Martin St-Louis, on a assisté à plusieurs changements positifs. En voici un de plus.
Depuis le 9 février, date ayant marqué la fin de la courte ère Dominique Ducharme, Nick Suzuki semble s’être déniché une nouvelle spécialité. Alors qu’il se situait légèrement en dessous de la moyenne de la LNH pour les mises au jeu remportées, le jeune centre est depuis quelque temps parmi les meilleurs de la ligue.
L’attaquant de 22 ans, qui a Patrice Bergeron pour idole, ne partageait pas sa force dans le cercle des mises au jeu. Et comme il l’a indiqué à Guillaume Lefrançois de La Presse, l’élément déterminant, c’était la confiance.
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« Je ne crois pas avoir changé d’approche, a-t-il indiqué. Je suis simplement plus en confiance. La confiance a toujours été importante dans mes mises au jeu, la confiance de savoir que je peux tenir mon bout contre n’importe quel centre. Ça a été beaucoup mieux dans les 10 derniers matchs et j’espère continuer dans cette voie. »
En carrière, le choix de premier tour possède un taux de réussite de 46.8% aux mises au jeu, ce qui est légèrement en deçà de la moyenne de la Ligue nationale, qui se chiffre autour de 49%.
Pourtant, au courant des huit dernières rencontres, Suzuki a bondi d’efficacité, ayant remporté 61.7% de ses batailles pour la rondelle en entrée de jeu. Un tel rendement le place au sixième rang de la LNH à ce chapitre depuis le 9 février.
À titre indicatif, s’il avait maintenu cette cadence tout au long de la saison, le meilleur pointeur du Canadien figurerait au troisième rang en la matière. Seuls Patrice Bergeron (63.3%) et Claude Giroux (61.8%) feraient mieux que lui dans cette portion du jeu.
Au cours de cette période, Suzuki a également marqué deux buts et distribué quatre passes décisives, pour un total de six points. Et la coïncidence, c’est que cette bonne séquence suit pratiquement sa rencontre avec Patrice Bergeron, au Match des étoiles de la LNH.
Pourtant, le futur joueur de franchise du CH affirme ne pas avoir discuté de mises au jeu avec son modèle. Et après l’entraînement de lundi, Martin St-Louis a lui à s’enlever toute forme de crédit avant de féliciter son protégé.
« C’est pas moi! Mais pour un centre, c’est un art, les mises au jeu. Ce n’est pas facile, pour un jeune, d’être bon tout de suite. C’est l’expérience, la tactique. Il s’améliore, il prend ça à cœur et ça aide l’équipe. »
Il serait étonnant que Nick Suzuki gagne autant de mises en jeu qu’au mois de février pour le reste de la saison. Toutefois, en gagnant quelques points de pourcentage, il donne de l’aide supplémentaire à son équipe.