On m’a déjà dit dans une entreprise que le leadership, ça part du sommet de la pyramide. Et quand on regarde la façon dont ça se passe dans des équipes sportives, il faut avouer que c’est un concept qui est plus que vrai.
À Montréal, en 2021-2022, rappelez-vous à quel point il y a eu des distractions quand le Canadien a décidé que Marc Bergevin allait commencer l’année à sa dernière année de contrat.
Ce qui se passe avec le CF Montréal devrait aussi être un exemple suffisant pour prouver mon point.
Toujours à Montréal, avez-vous vu la différence entre les Alouettes avant Pierre Karl Péladeau et après son arrivée? Avant, le club était une risée et les controverses étaient nombreuses.
Mais depuis un an? Non seulement il n’y a pas eu de controverse, mais le club a gagné la Coupe Grey. Tout le monde sait que PKP, Mark Weightman, Danny Maciocia et Jason Maas ne s’en vont nulle part… et ça fait en sorte que l’hiver passé, personne n’a voulu partir de Montréal chez les joueurs.
À mes yeux, ce n’est pas du hasard.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me demande s’il y a un lien entre les rumeurs qui envoient Rod Brind’Amour derrière le banc d’une autre équipe que les Hurricanes de la Caroline et le fait que les Canes font déjà, après trois matchs, face à l’élimination contre les puissants Rangers.
Improbably, #NYR can sweep #CauseChaos on Saturday night and advance to the Eastern Conference Final.
Can’t really remember a 3-0 series with three games decided by a margin this razor thin.
— Frank Seravalli (@frank_seravalli) May 10, 2024
Même le coach des Hurricanes le reconnaît : son club joue très bien et il ne peut pas focuser sur le négatif seulement.
"We're focusing on how bad we're playing but we're really playing pretty damn good."
– Rod Brind'Amour pic.twitter.com/B1rbsV5odS
— Rangers Videos (@SNYRangers) May 10, 2024
Mais il n’en demeure pas moins que Brind’Amour est vu comme la colle qui unit ses joueurs et que la possibilité de le voir partir joue possiblement dans la tête des gars sur le banc.
Rappelons que Brind’Amour en est à sa dernière année de contrat et que depuis le 1er mai, on sait que le principal intéressé doute de son avenir. En avril, les Hurricanes n’ont fait qu’une bouchée des Islanders… mais en mai, ce n’est pas facile contre les Rangers.
Attention : cela ne veut pas dire que c’est la raison qui explique les trois défaites puisqu’on l’a établi : les Canes jouent bien. Mais un fait demeure : depuis qu’on a appris que Rod Brind’Amour doute de son avenir, les Hurricanes ne font que perdre.
Ils feront face à l’élimination demain soir. Combien de gars se diront que si la direction ne s’entend pas avec Brind’Amour, qui veut rester, ce sera peut-être la fin pour l’entraîneur à court terme?
En ce moment, parmi toutes les séries de deuxième ronde qui ont au moins un match joué, seuls les Hurricanes n’ont pas récolté de victoire. Il faut donner le crédit aux Rangers, évidemment, mais ça prend une solution en Caroline aussi.
Il est aussi important de rappeler qu’en 2018, Barry Trotz était en fin de contrat quand il a mené Alex Ovechkin et les Capitals de Washington à la conquête de la Coupe Stanley.
Il est parti tout de suite après.
La différence, ceci dit, c’est qu’avant le début des séries, il avait décidé qu’il allait partir à la fin de son contrat. Il n’avait donc pas, dans sa tête, d’incertitude : il était sur son départ.
Notons finalement, pour ce que cela vaut, que je verrais très bien Brind’Amour à Toronto. Cela n’arrivera pas, mais…