Désastre chez les Canucks : ça ne passerait pas à Montréal

Les Canucks de Vancouver traversent une période très difficile et le ciel ne semble pas s’éclaircir à l’horizon. Ils n’ont récolté qu’un seul point lors de leurs cinq dernières rencontres et se retrouvent au 26ème rang du classement de la LNH, à égalité avec les Canadiens. Pire encore, leur président des opérations hockey, Jim Rutherford, a déballé son sac aux médias, lundi soir, en expliquant que l’équipe a besoin d’une «chirurgie majeure».

Pour commencer, il a avoué qu’il croyait que son équipe «tankait» pour rester au fond du classement, une phrase qu’on entend très peu souvent (ou même jamais) de la part des membres d’une équipe sportive professionnelle.

L’équipe n’était pas nécessairement supposée terminer au sommet du classement cette année, mais les partisans et plusieurs analystes s’attendaient au moins à une participation aux séries éliminatoires. Maintenant, les dirigeants parlent de se débarrasser de plusieurs joueurs, incluant certains très importants.

C’est ce qu’a dévoilé Elliotte Friedman sur les ondes de Sportsnet, mardi.

«Jamais je n’aurais pensé qu’un gars comme (Tatcher) Demko serait disponible et maintenant j’y pense… Jamais je n’aurais pensé qu’un gars comme (Quinn) Hughes pourrait potentiellement être échangé et je pense que c’est possible, même si c’est peu probable.» – Elliotte Friedman sur les ondes de Sportsnet

Toujours selon Friedman, tous les joueurs seraient à risque de partir, à l’exception seule d’Elias Pettersson. Certains quitteront de leur plein gré par le biais du marché des joueurs autonomes comme leur capitaine Bo Horvat risque de faire, ou bien ils seront échangés contre des choix pour amorcer cette «chirurgie majeure».

Après tout ça, il ne faut pas oublier non plus la situation de Tanner Pearson, qui s’est blessé à la main en novembre dernier. La blessure devait le garder sur la touche pendant environ un mois et, après une mauvaise gestion de la blessure de la part du personnel médical des Canucks, il pourrait s’absenter jusqu’à la fin de la saison. Les joueurs n’ont donc plus de confiance pour les gens qui doivent les aider.

Imaginez si une telle situation était arrivée à Montréal. Les publications haineuses sur les réseaux sociaux éclateraient de partout, les chants demandant le départ du dirigeant en faute se feraient entendre partout dans le Centre Bell et on verrait certainement des manifestations avec des chandails du CH brûlés. J’exagère peut-être un peu, mais pas tant que ça.

Si on parle des gros joueurs qui quittent, on pourrait comparer ça à Kent Hughes qui échangerait Cole Caufield ou Nick Suzuki pour pouvoir repartir à neuf. Ça frapperait dans la majorité des partisans comme un fouet. On ne parle pas seulement de petites têtes qui vont sauter à Vancouver. Quand on est rendu à parler de Quinn Hughes, on voit à quel point ils sont désespérés.

La situation est encore pire pour la situation de Bo Horvat, qui est présentement le meilleur marqueur des Canucks, mais qui n’a toujours pas de contrat pour l’an prochain. Il va partir, c’est sûr à 95%. Encore une fois, c’est comme si à Montréal, Cole Caufield ne signait pas à la fin de la saison et quittait sans rien rapporter au CH. (Ça n’arrivera pas parce qu’il est agent libre avec compensation, mais vous voyez ce que je veux dire).

Jim Rutherford dit ne pas avoir peur de cette situation et de la période sombre que l’équipe va traverser, mais ça aide d’avoir des partisans un peu moins engagés qu’à Montréal. Kent Hughes pourrait bien dire qu’il n’a pas peur, mais il finirait quand même par être apeuré un peu en voyant les hordes de partisans frustrés.

Les Canucks sont en train de parler d’une longue période sombre où ils termineront toujours dans les bas fonds du classement. À Montréal, Kent Hughes et Jeff Gorton ont décidé d’y aller avec un processus plus lent, sans l’appeler une vraie reconstruction. Les partisans ont fini par l’accepter et il y a beaucoup plus de joie à Montréal qu’il y en avait au début de la saison 2021-22.

Parlant de cette saison horrible de 2021-22. Les Canucks vivront peut-être un enfer semblable pendant plusieurs années. Les partisans montréalais n’en pouvaient plus après une demi-saison seulement. Imaginez la perte de popularité que le Canadien subirait.

Le pire dans tout ça, c’est que sur papier, les Canucks devraient être une excellente formation. Bo Horvat, Elias Pettersson, Brock Boeser, J.T. Miller, Quinn Hughes, Tatcher Demko… la liste de joueurs élites est très longue. C’est ce qui fait le plus mal aux partisans. C’est supposé fonctionner, mais ça ne fonctionne pas du tout. À Montréal, quand Jonathan Drouin connait une séquence de plusieurs matchs sans point, il se fait narguer par les partisans. Une équipe complète qui connait de mauvais moments, ça en attirerait encore plus. Les commentaires haineux déferleraient sur la toile et la plupart des joueurs voudraient quitter cet enfer.

Dans cette nouvelle ère du cap salariale, les équipes se doivent souvent de passer par les bas fonds du classement pour pouvoir remonter après quelques années, mais tomber aussi à pic que les Canucks, on a rarement vu ça.

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