1- Cizikas : très cher payé
De l’avis général les Islanders de New York possédaient le meilleur quatrième trio de toute la LNH cette saison, avec Cal Clutterbuck, Matt Martin et Casey Cizikas. Cizikas vient de parapher une entente fort lucrative de cinq saisons orné d’une rémunération de 3,35 millions $ en moyenne par an et Clutterbuck a encore une campagne à écouler à un contrat qui s’élève à 2,75 millions $ sur la masse salariale. Quant à Matt Martin, il est à une trentaine de jours de l’autonomie complète et il pourrait aisément tripler son salaire de l’an dernier (1 million $). Ce quatrième trio aura beau être le meilleur, il reste un quatrième trio quand même et fait en sorte qu’il y aura moins d’argent de disponible pour les trois premières unités offensives. Plusieurs DG de la LNH commettent cette erreur de donner trop d’argent à des joueurs ordinaires qu’ils affectionnent pour leurs qualités défensives. C’est aussi le cas avec Marcus Kruger chez les Blackhawks de Chicago, par exemple. Chicago avait commis la même bourde avec Bryan Bickell il y a quelques années et c’est le danger qui guettait le CH dans le dossier Dale Weise en début de saison 2015-16. Les joueurs de quatrième trio et les défenseurs de troisième paire sont remplaçables et ne doivent jamais faire l’objet d’une rémunération exagérée dans la « nouvelle réalité » de la LNH à l’ère du cap salarial.
2- L’expansion et la fameuse clause de non-mouvement
C’est pratiquement assuré, il y aura expansion dans la LNH en vue de la saison 2017-18 et cela amènera certains DG à repenser leur manière de faire. Récemment, on a annoncé qu’advenant l’élargissement des cadres avec l’ajout d’une ou deux équipes, un repêchage d’expansion serait mis en place et un nombre limité de joueurs pourra être protégé par les équipes du circuit. Cependant, le cas des clauses de non-mouvement est revenu sur la table et les dirigeants du circuit ont confié que les joueurs possédant de telles clauses à leur contrat pourraient être exemptés de la liste des joueurs à protéger. Si c’est le cas, il est donc clair que certains DG vont utiliser cela à leur avantage et s’en servir pour acquérir des éléments qu’ils n’auront pas à protéger. Donnons un exemple concret : disons que Marc Bergevin réussit à attirer un joueur comme Steven Stamkos, Andrew Ladd ou Kyle Okposo à Montréal en offrant un contrat le 1er juillet prochain. Bergevin peut inscrire une clause de non-mouvement au contrat pour les deux premières années et l’équipe n’aura pas à protéger le joueur au sein de sa liste lors du repêchage d’expansion. Par ailleurs, il est bon de noter que selon la convention collective en vigueur, pour recevoir une clause de non-mouvement, un joueur doit répondre aux conditions nécessaires qui font en sorte que s’il était sans contrat, il serait admissible à l’autonomie sans compensation du groupe III.
And while Daly wouldn't say, presuming therefore that players with full no-moves can't be exposed. Looks like they'll be immune to exp draft
— Pierre LeBrun (@PierreVLeBrun) May 30, 2016
3- Des premiers choix qui tournent au vinaigre
Les deux équipes qui s’affrontent actuellement en grande finale de la Coupe Stanley ont ceci en commun : le fait d’avoir échangé leur choix de premier tour de l’encan 2016 lors de la dernière saison morte. Les Sharks ont cédé leur tout premier choix aux Bruins de Boston en retour de Martin Jones et les Penguins ont cédé le leur aux Maple Leafs de Toronto dans la transaction qui a fait passer Phil Kessel à Pittsburgh. Parions que les directeurs généraux de Boston et Toronto ne sont pas trop entichés de voir les résultats actuels, eux qui disposeront au mieux d’un 29e choix au total si l’équipe avec qui ils ont transigé s’incline en finale.
4- Desharnais à Ottawa?
Si jamais les Canadiens décidaient de racheter le contrat du diminutif joueur de centre David Desharnais, pariez que le nouvel entraîneur des Sénateurs d’Ottawa, Guy Boucher, plaidera en faveur du joueur québécois à l’endroit de son directeur général Pierre Dorion. En mars dernier, Boucher y est allé d’un plaidoyer qui ne laisse aucun doute quant à son estime à l’endroit de Desharnais. Au passage, Boucher a affirmé : « Desharnais, c’est un joueur de jeu de puissance exceptionnel. Il n’y en a pas un qui l’égale chez le Canadien. Déjà ça, c’est un atout dont tu as absolument besoin dans ton équipe. Des joueurs avec une vision comme la sienne capables de bien passer la rondelle, il y en a très peu dans la Ligue nationale. Oui, il a un petit gabarit, mais il n’a jamais eu froid aux yeux. » Si Boucher affectionne à ce point le jeu de David Desharnais, peut-être que le Tricolore pourrait tenter de le refiler à ses rivaux d’Ottawa plutôt que de procéder à un rachat de contrat. Ils auraient d’ailleurs mis le nom d’Alex Chiasson sur le marché des transactions.
5- Trevor Timmins : une perception faussée
La plupart des observateurs du travail de Trevor Timmins affirment que c’est un recruteur chef qui excelle pour trouver des joueurs qui finiront par évoluer dans la LNH, mais qu’il peine à dénicher des joueurs de premier plan. Or, en regardant l’alignement dit « régulier » du Tricolore en date de ce matin, la liste des joueurs repêchés par Timmins se résume à trois noms en attaque, soit Max Pacioretty, Brendan Gallagher et Alex Galchenyuk, et à trois noms en défensive, soit Alex Emelin, Nathan Beaulieu et P.K. Subban. Si Timmins excelle vraiment quand vient le temps de dénicher des joueurs de troisième et quatrième trios, comment expliquer que les deux dernières unités offensives de l’équipe soient composés de six joueurs qui n’ont jamais été repêchés par le Tricolore (Philip Danault, Torrey Mitchell, Bryan Flynn, Lars Eller, David Desharnais et Paul Byron)? Il faut se rendre à l’évidence, Timmins surfe encore sur le repêchage de 2007 (McDonagh, Pacioretty et Subban) et sur la sélection de Carey Price; dix ans plus tard! Sa seule véritable trouvaille est Brendan Gallagher, un joyau déniché au cinquième tour, puisqu’il lui était difficile de rater son coup avec le 3e choix au total en 2012 (Alex Galchenyuk).