Dix enjeux à surveiller au camp d’entraînement du Canadien

Au cours des prochaines semaines, les activités du Canadien de Montréal reprendront de plus belle. Le tournoi de golf nous permettra de renouer avec le Canadien, qui devrait avoir un meilleur club que l’an dernier.

Sur papier, ça devrait être pas pire.

Mais même si le CH a encore de nombreux vétérans qui sont assurés d’avoir leur place en vue de la prochaine saison du club, il y a quand même des enjeux en vue du prochain camp d’entraînement du Canadien.

Avec l’aide du collègue JB Gagné et de ses talents de brainstormer, j’en ai sorti une dizaine. Les voici, dans l’ordre et dans le désordre.

1. Qui jouera avec Nick Suzuki et Cole Caufield?

À ce point-ci, tout le monde assume que le retour en santé du #22, qui a signé à long terme dans les derniers mois, veut dire qu’il retrouvera son ami sur le premier trio du Canadien. Son épaule va tenir le coup.

Mais qui sera avec eux? C’est la question à 1000 piasses.

Josh Anderson, Sean Monahan, Kirby Dach, Alex Newhook et Rafaël Harvey-Pinard sont tous, à un certain point, des candidats appelés à possiblement jouer sur le premier trio.

J’aime les chances de Josh Anderson, vite comme ça. Ceci dit, attendez-vous à ce que bien des gars aient leur chance lors du camp, question de se donner les outils de bien évaluer tout le monde.

2. Qui jouera au centre?

Nick Suzuki, on s’entend, va piloter le premier trio. Si ce n’est pas le cas, c’est soit parce que le principal intéressé s’est blessé, soit parce que le CH a acquis un premier centre entre temps. Dans les deux cas, on va en jaser en masse si ça arrive.

Mais pour la suite des choses, le CH ne manque pas de candidats pour jouer au centre.

  • Christian Dvorak
  • Kirby Dach
  • Alex Newhook
  • Sean Monahan
  • Jake Evans

Évidemment, d’autres gars peuvent dépanner ici et là, mais parmi ceux qui sont des centres naturels, disons que Martin St-Louis ne manque pas de ressources en ce moment. Des centres joueront à l’aile, ça va de soi.

J’ai le sentiment que Newhook pourrait jouer à l’aile au début – sans pour autant exclure un changement plus tard en saison. Pourquoi? Pour ne pas être pris à jouer trop bas dans l’alignement et pour s’habituer dans son nouvel environnement.

J’ai aussi le sentiment que Sean Monahan pourrait être appelé à jouer à l’aile.

Si la saison devait commencer aujourd’hui, je pense que dans un monde idéal, Nick Suzuki, Kirby Dach, Christian Dvorak et Jake Evans seraient mes joueurs de centre du club. Ceci dit…

3. Les blessés vont-ils tous revenir à temps?

Le Canadien a fini la saison avec 2635 joueurs (ou à peu près) sur la liste des blessés. Si les gars devraient majoritairement revenir au jeu, ce n’est pas acquis que ce sera systématiquement le cas de tous.

On sait que Christian Dvorak pourrait ne pas commencer la saison à temps. Et dans les faits, ce serait peut-être un mal pour un bien, compte tenu du fait que ça aiderait à faire de la place à certains gars.

En tout respect pour lui, aussi utile soit-il sur 200 pieds, il ne fait pas partie des plans à long terme.

Dans les faits, ça aiderait non seulement à faire de la place au centre pour un joueur comme Monahan ou Newhook, mais en plus, ça ferait une place, en début d’année, pour un jeune de Laval…

4. Qui seront les attaquants en trop?

Pour régler le cas des attaquants en trop, il y a des solutions. Que ce soit les blessures (ça repousse le problème à plus tard), les transactions ou simplement de couper des hommes et les envoyer à Laval, il y a des manières de faire de la place.

Et avec tous les attaquants en place, il faudra trouver une solution. Et en partant, ces dix-là ont leur place s’ils sont en santé.

  • Nick Suzuki
  • Cole Caufield
  • Brendan Gallagher
  • Josh Anderson
  • Christian Dvorak
  • Joel Armia
  • Kirby Dach
  • Alex Newhook
  • Sean Monahan
  • Jake Evans

Juraj Slafkovsky, Rafaël Harvey-Pinard, Michael Pezzetta et Jesse Ylönen s’enlignent pour devoir se battre pour un poste.

Dans le cas des deux premiers, c’est surtout basé sur le fait qu’ils peuvent aller à Laval sans passer par le ballottage puisque dans les faits, ils ont leur place dans le top-12. Et ce, même si RHP est appelé à ralentir.

Selon moi, si tout le monde est en santé, ce sont des gars comme Ylönen et Pezzetta qui sont appelés à manger du popcorn dans les hauteurs du Centre Bell lors des matchs.

Mais encore une fois : avec les blessures à prévoir (dont celle de Dvorak?), ça peut ouvrir des portes. Et de là, les attaquants #13 et #14, si le CH y va à 14 attaquants, peuvent avoir leur chance dans le top-12.

5. Quels espoirs vont se démarquer à l’attaque?

Si jamais le CH y va avec 14 attaquants et que Dvorak (ou un autre) ne peut pas commencer la saison, ça va ouvrir la porte à des espoirs. Ce n’est pas quelque chose qu’on pensait possible avant la transaction avec Pittsburgh, mais sans Mike Hoffman et Rem Pitlick, c’est plus facile.

Des jeunes comme Filip Mesar, Sean Farrell, Emil Heineman, Owen Beck, Riley Kidney, Joshua Roy, Xavier Simondeau, Nathan Légaré et Lias Andersson vont vouloir faire leur place. On parle ici des attaquants seulement.

Qui se démarquera? Et aura-t-il sa place dès le premier match?

Notons que même si aucun de ces gars-là ne fait sa place dès le camp, faire bonne impression au camp est une bonne idée pour se mériter un rappel en cas de besoin.

6. Quel genre de camp d’entraînement pour Juraj Slafkovsky?

Slaf est un cas à part. Après tout, le jeune homme a été le premier choix du Canadien en 2022 et il n’a pas joué depuis des mois en raison d’une blessure qui a mis fin à sa saison.

Bien des questions se posent dans son cas et le camp sera un premier indice. Va-t-il être un joueur supérieur à celui de 2022-2023? Sera-t-il en pleine santé? Son entraînement différent l’aidera-t-il?

On sait que les attentes ne seront pas énormes (en général) dans son cas, mais il doit progresser.

Slaf, qui a agi comme entraîneur auprès des jeunes récemment, devra lui-même être une éponge et bien apprendre de ses entraîneurs au cours des prochains mois à Montréal. Il est capable de le faire.

7. Quel genre de camp d’entraînement pour David Reinbacher?

Pour moi, le dossier de Reinbacher, c’est comme celui de Slaf : c’est à part. De par son statut de gros espoir, il est dans sa propre catégorie et son évaluation est différente.

De plus, il ne va pas se battre avec les Logan Mailloux et Justin Barron – pour ne nommer que ceux-là – de ce monde pour faire le club : on sait qu’il ira passer la prochaine saison en Suisse.

Le premier choix du club en 2023, dont la présence en ville polarise en raison de sa position, devra montrer ce qu’il sait faire.

Les amateurs ont bien hâte de voir comment il va se comporter sur la glace. On a beau l’avoir vu avec Lane Hutson cet été, mais c’était contre une opposition plus faible – et là, Hutson sera absent du camp.

8. Quels défenseurs vont faire le club?

En ce moment, Mike Matheson, David Savard, Jordan Harris, Gustav Lindstrom, Justin Barron, Kaiden Guhle, Arber Xhekaj, Johnathan Kovacevic et Chris Wideman se battent pour six postes sur la glace.

À moins d’une surprise, ça va se jouer entre eux.

On peut se demander lesquels d’entre eux vont jouer le premier match. On peut se demander si le club ira à sept ou huit défenseurs. On peut se demander qui sera coupé pour aller à Laval. On peut se demander combien de gauchers (Guhle, Harris, Xhekaj) joueront à droite pour rester dans la LNH.

On peut se demander si le ballottage entrera en ligne de compte ou si les décisions seront prises au mérite. On peut se demander si Chris Wideman sera sauvé par son statut de vétéran. On peut se demander bien des choses.

9. Qui seront les gardiens en ville?

En ce moment, le Canadien compte sur Samuel Montembeault, Jake Allen, Casey DeSmith et Cayden Primeau pour pourvoir deux – ou trois? – postes dans la LNH. C’est trop.

À moins d’un miracle, Cayden Primeau est le quatrième de la hiérarchie. Il ira à Laval et sera soumis au ballottage.

Je ne crois pas au ménage à trois, mais en même temps, si le marché n’est pas clément et que tous les gardiens sont en santé, les trois autres pourraient commencer la saison à Montréal.

On sait cependant que, même si le marché des gardiens est au ralenti, Kent Hughes est sur le téléphone. Il attend peut-être une blessure pour envoyer un cerbère ailleurs… et ça devrait être DeSmith.

10. Martin St-Louis aura-t-il un camp différent?

On parle beaucoup des joueurs, mais dans les faits, les entraîneurs aussi ne débordent pas d’expérience dans leur poste respectif. Martin St-Louis en sera à son deuxième camp dans la LNH seulement comme coach.

Est-ce qu’il sera moins intense que l’an passé? Après tout, on parlait du «camp Torturella» après quelques séances l’an passé tellement c’était intense pour les joueurs sur la glace.

Est-ce que l’entraîneur fera la même chose? Est-ce que ce sera différent? On verra.

En tout cas, une chose est certaine : pour limiter les blessures, j’imagine que tout a été discuté. Et ça implique, bien évidemment, l’intensité du camp d’entraînement de l’entraîneur.

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