Dix questions concernant l’alignement du Canadien

Dans plusieurs semaines, le camp d’entraînement du Canadien se mettra en branle. Le mois de septembre a l’air loin en ce moment, mais ça va arriver quand même assez rapidement.

Et de là, Martin St-Louis aura des enjeux à surveiller… et j’ai envie d’en parler. Et comme on parle du point de vue de l’entraîneur, on ne fait pas de transaction : on compose avec les éléments en place en date d’aujourd’hui.

Voici donc une dizaine d’éléments qui seront à surveiller au camp en marge de l’alignement actuel du Canadien.

Combien de temps avant de voir le «vrai» Kirby Dach?

Comme vous le savez, bien des gens à Montréal sont d’avis qu’avec Kirby Dach, le Canadien aurait gagné plus de matchs en 2023-2024. Et là, clairement, le centre aura faim en 2024-2025.

Cependant, il aura besoin de quelques semaines, voire quelques mois, pour redevenir lui-même et pour faire confiance à son genou. On se demande donc, sans pouvoir donner de début de réponse, quand il se fera confiance.

Cole Caufield et Juraj Slafkovsky : quel ailier avec quel centre?

On s’entend pour dire que les deux gars, forts de leur contrat de huit ans signé en 2023 et 2024, seront les deux ailiers de confiance de Martin St-Louis en vue de la prochaine saison.

Slaf doit sentir la confiance de l’organisation à son égard, clairement.

Mais la question, c’est de savoir si les deux gars joueront encore avec Nick Suzuki cette saison (ce qui est une possibilité sur la table) ou si l’un d’eux ira rejoindre Dach sur l’autre trio du top-6, question de lui donner des munitions pour réussir.

Voir Slaf rester avec Suzuki (les deux avaient une bonne chimie) et envoyer Caufield avec Dach serait logique. Il y aurait un gros gars sur chaque duo… et le talent de passeur de Dach pourrait, comme en 2022-2023, faire des flammèches avec Caufield.

Mais en même temps, Caufield et Suzuki ont une belle chimie… et le duo Slaf/Dach a fait ses preuves au dernier camp. Deux gars repêchés dans le top-3, qui sont gros et qui protègent bien la rondelle… ouf.

Je ne serais pas étonné de voir Slaf commencer le prochain camp avec Dach. Et un jour, je ne serais pas étonné non plus qu’Ivan Demidov complètent un premier trio avec ces deux gars-là.

Quels joueurs complèteront le top-6?

Théoriquement, il y a deux places à prendre sur le top-6. Est-ce que Joshua Roy et Alex Newhook sont des gros candidats pour manger des minutes sur le gros trio? Oui.

Ce sont mes favoris en ce moment.

Mais vous savez comme moi que des blessures et des vilaines performances, ça arrive dans une saison. Et forcément, des Joel Armia, Brendan Gallagher, Josh Anderson, Rafaël Harvey-Pinard, Emil Heineman et Alex Barré-Boulet, pour ne nommer que ceux-là, vont aspirer à du gros temps de jeu.

Mais pour ça, les chiffres devront être sur le tableau.

Quels «vétérans» se lèveront?

L’an prochain, Joel Armia sera dans la vitrine suite à sa belle fin de saison 2023-2024 et en raison du fait qu’il sera en fin de contrat. Quelle genre de saison offrira-t-il à Martin St-Louis – et à Kent Hughes?

Jake Evans, Christian Dvorak et Michael Pezzetta seront aussi des agents libres sans restriction dans un an – si rien ne change – pendant que Rafaël Harvey-Pinard sera agent libre avec restriction. À l’attaque, ça fait bien des gars qui vont se battre pour leur prochain contrat, ça.

Quant à Brendan Gallagher et Josh Anderson, qui vont se battre pour jouer plus haut que le bottom-6 du club, ils ont encore trois ans de contrat à 6.5 M$ et 5.5 M$ sur la masse. Ils voudront prouver qu’ils ne sont pas que du bois mort.

Ultimement, si des Gallagher, Anderson et Dvorak peuvent se lever sur un hypothétique troisième trio, ça aiderait le CH à gagner des matchs.

Le bas de l’alignement offensif : qui aura sa place?

Si on prend pour acquis, si tout va bien, que Suzuki, Caufield, Dach, Slafkovsky, Newhook, Roy (à moins d’une catastrophe), Anderson, Gallagher, Armia, Dvorak et Armia auront leur place, il reste une place dans l’alignement actif.

Il reste aussi jusqu’à trois places sur le roster de 23 gars… si le club y va avec sept défenseurs et deux gardiens, évidemment.

Mon collègue Maxime Truman analysait récemment que les Québécois Harvey-Pinard et Barré-Boulet allaient se battre pour la même place. Ils ne seront pas les seuls à se battre, ceci dit.

Je m’attends à voir Michael Pezzetta faire le club comme 13e ou 14e attaquant, mais des gars de plus vont se battre pour une place au soleil. Surveillons, selon moi, Oliver Kapanen, Owen Beck, Sean Farrell et Luke Tuch, pour ne nommer que ceux-là… mais ne retenez pas votre souffle pour autant.

De quel côté Kaiden Guhle jouera-t-il?

On sait que le Canadien a un surplus de défenseurs gauchers. Le club a le luxe de compter sur Kaiden Guhle, qui est capable de jouer des deux côtés.

J’ai le sentiment que pour le voir évoluer aux côtés de Mike Matheson sur le premier duo du Canadien et pour faire de la place à d’autres gauchers, Martin St-Louis va l’envoyer à droite souvent. Mais on verra en temps et lieu en fonction de ce que l’entraîneur aura besoin.

Quels défenseurs sont à risque de perdre leur place?

Mike Matheson, David Savard et Kaiden Guhle joueront tous les matchs du club s’ils sont en santé. C’est la grande constance défensive depuis deux saisons avec le Canadien.

Mais après?

Jordan Harris et Justin Barron, deux gars qui ont joué plusieurs matchs à Montréal en 2023-2024, doivent passer par le ballottage pour aller à Laval. Et Kent Hughes ne devrait pas prendre un tel risque.

Arber Xhekaj et Jayden Struble, eux, peuvent aller à Laval plus facilement.

Même malgré le départ de Johnathan Kovacevic, il serait étonnant que ce soit ces sept gars-là qui fassent le club. Il y a des jeunes qui poussent derrière et la lutte à l’interne sera forte.

J’ai le sentiment que Jayden Struble devra avoir tout un camp pour rester et qu’il est le «régulier» de l’an passé qui a le plus à prouver afin de commencer la prochaine saison dans la LNH. Sa place n’est pas assurée.

Quels jeunes vont se battre pour une place?

Lane Hutson, Logan Mailloux, David Reinbacher et Adam Engstrom sont les principaux candidats qui cognent à la porte. William Trudeau part derrière les autres dans la course et semble destiné à Laval.

Si les fans étaient en charge, il est facile de savoir qui serait le choix populaire pour commencer en haut : Hutson. Et dans les faits, Mailloux et lui sont sans doute ceux qui auront le plus de chances de prendre la ou les places disponibles.

Engstrom, s’il ne perce pas le club, restera-t-il à Laval ou ira-t-il en Europe? On peut penser qu’il ira à Laval, mais rien n’est certain.

Quant à David Reinbacher, à moins de le voir dominer au camp, je pense que Laval l’attend en début de saison. Cependant, Reinbacher, Mailloux et Hutson doivent s’attendre à jouer dans la LNH en 2024-2025 à un certain point.

Quel temps de jeu pour les jeunes?

C’est bien beau se dire que Hutson et/ou Mailloux et/ou Reinbacher feront le club à un certain point, mais combien de minutes par match joueront-ils? Combien de temps auront-ils sur les unités spéciales?

Celle-là, c’est surtout une question pour Hutson, sachant que Matheson roule la première unité d’avantage numérique.

Je m’attends à ce que Guhle, Matheson et Savard mangent les grosses minutes et que les autres défenseurs soient économisés. Mais vous savez comme moi que ces trois-là ne joueront pas tous 82 matchs chacun.

Je pense que leurs performances dicteront leur temps de jeu… sauf en cas de vague de blessures. Et du lot, Hutson (aux côtés de Savard?) pourrait rapidement manger des minutes.

Combien de matchs pour Samuel Montembeault?

Cette année, pas de controverse : il ne devrait y avoir que deux gardiens au camp qui auront de vraies chances de faire le club.

Autant Samuel Montembeault que Cayden Primeau ont bien fini la dernière saison suite au départ de Jake Allen. Et par la force des choses, les deux vont vouloir du temps de jeu en masse.

Monty, qui a refusé de représenter son pays au Championnat du monde en mai, voudra prouver qu’il peut être le #1 du CH et voudra prouver qu’il peut jouer au tournoi des quatre nations pour le Canada.

Sa prolongation de contrat de trois ans est maintenant en vigueur et je m’attends à le voir gagner le poste de partant au camp. Si tout va bien, une charge entre 45 et 50 départs serait logique.

Cayden Primeau, lui, en sera à sa dernière année de contrat. Il sera éligible à l’autonomie avec restriction (et à l’arbitrage salarial) et il voudra se donner des arguments pour se mériter une hausse salariale.

Entre 32 et 37 départs pour l’Américain, ça se tient? Non?

En rafale

– À surveiller à 11h.

– Je pense quand même que son futur est ailleurs.

– De grosses décisions s’en viennent à Edmonton.

– À lire.

– Un nom à surveiller.

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