Dominique Ducharme est-il sur la même page que ses adjoints?

Les commentaires de Jeff Petry hier soir ont fait couler énormément d’encre. Énormément.

Il est clair que quand un défenseur étoile (qui n’aime pas l’entraîneur, certes) affirme que le système ne fonctionne pas, ça va attirer les critiques.

Ça va faire en sorte que François Gagnon parle d’un baiser de la mort.

Ça va faire en sorte que Martin Lemay va critiquer les qualités de meneur du gars. Il n’a pas tort, ceci dit, puisqu’avec Shea Weber dans les parages, ce serait resté dans la chambre, ce commentaire-là.

Ça va faire en sorte que Georges Laraque affirme que les vétérans ont abandonné l’entraîneur et que Petry était le messager. Il est peut-être un meneur, finalement… mais pas dans le bon sens.

Ça va faire en sorte qu’Alain Crête se demande si Jeff Petry veut se sortir de Montréal.

Ça va faire en sorte que Mathias Brunet parle d’un dossier que le VP doit gérer.

Oui, ça va en faire, des affaires.

En ce moment, Jeff Petry parle comme un gars qui en a plein l’c*l pour plusieurs raisons. Il ne veut pas voir la saison se prolonger en mai en raison de la COVID-19 (ce qui est plus évocateur qu’on ne le pense), il critique l’entraîneur, il joue mal, la LNH vient de renforcer les règles pour assurer la sécurité des joueurs, etc.

Petry devient un exemple négatif dans un vestiaire qui n’a pas de leader pour le « casser » en ce moment. C’est donc l’entraîneur qui doit gérer le dossier.

Le problème? Ducharme n’a clairement aucun ascendant sur Petry.

Questionné au sujet des propos de son défenseur, Ducharme a par ailleurs affirmé que le dossier était géré à l’interne et qu’il avait la situation sous contrôle. Il veut laver son linge sale en famille et c’est correct.

Mais le problème, c’est que les paroles de Petry parlent plus fort que celles du coach. Ducharme a beau affirmer qu’il n’y a pas de dissension dans son vestiaire puisqu’il demande à ses gars sur une base quotidienne s’ils sont sur la même page que lui, mais on peut en douter.

S’il ressent le besoin de le demander, c’est qu’il y a un problème, non? Les propos du défenseur mettent (encore plus) en lumière les problèmes du club.

Le problème (ou du moins « l’un des problèmes » puisque ce n’est pas la première fois que j’écris ça dans mon texte) du club qui n’a pas gagné depuis l’ère Marc Bergevin, c’est que les gars jouent pour Luke Richardson, l’entraîneur des défenseurs du club. Les gars l’adorent, mais il ne peut pas coacher le Canadien en raison de sa langue maternelle.

Il n’est donc pas une option.

Mais parlons-en, justement, des adjoints. Comment réagissent-ils dans de telles circonstances?

Martin McGuire s’est notamment questionné sur le sujet : Ducharme est-il sur la même page que ses adjoints présentement?

Selon l’analyste du 98.5 FM, il n’est pas impossible de penser qu’il n’est plus sur la même longueur d’onde qu’Alex Burrows, que Luke Richardson et que Trevor Letowski et qu’il aurait perdu plus que ses joueurs.

Mais le problème, c’est que Burrows n’a pas assez d’expérience pour prendre la barre de ce club-là, les autres ne parlent pas français et il ne sert à rien de gaspiller un entraîneur (qu’il faudrait payer en plus de Claude Julien et de Ducharme) dans une saison perdue. Affirmer que Ducharme allait finir la saison était logique pour Jeff Gorton, donc.

Il y a un fossé qui s’est creusé entre Ducharme et ses joueurs. Il y a peut-être même un fossé entre ses adjoints et lui.

Mais Jeff Gorton ne peut pas gaspiller un coach dans les circonstances, pour sauver une saison qui ne se sauve plus. – Martin McGuire

Il reste encore plus de la moitié de la saison et tout le monde est « prisonnier » du calendrier, victime des circonstances et à la merci des blessés. Ça semble vraiment être lourd en ce moment.

Il n’y en aura pas de facile avec le Canadien.

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