Analyses

Dossier Jacob Fowler : Attention aux comparaisons avec Jakub Dobes et Cayden Primeau

Jacob Fowler est le sujet de l’heure, à Montréal.

Pour prendre le pouls et le contexte de la situation, qui semble être un match d’échec/une divergence d’opinion contractuelle entre le clan Fowler et le clan Canadiens, suivez le lien suivant.

Les réactions sont déjà nombreuses, et l’une d’elles est venue de Marc Dumont, qui a tenu à rappeler que les deux dernières fois que le Canadien a rushé dans les rangs professionnels « n’ont pas exactement tout cassé sur leur passage », en parlant évidemment de Cayden Primeau et Jakub Dobes.

Je ne peux m’empêcher d’être respectueusement en désaccord avec ce commentaire que je qualifierais de « raccourci peut-être un peu trop facile ».

D’abord, avant toute autre chose : comparons des pommes avec des pommes.

Jacob Fowler est un gardien sélectionné en début de troisième ronde, au 69e rang au total.

Jakub Dobes a été un choix de cinquième ronde, le 136e au total, et Cayden Primeau a été sélectionné en milieu de septième ronde. Dobes et Primeau ont été « hypés » à travers la machine médiatique montréalaise, grâce à leurs stats, mais ils n’ont JAMAIS eu le statut de Fowler, qui est réellement considéré comme l’un des quelques meilleurs espoirs de la ligue devant le filet.

En date d’aujourd’hui, Jacob Fowler a 20 ans et il a été repêché il y a moins de deux ans. Au moment de signer son contrat d’entrée dans la LNH, Dobes avait presque 22 ans et avait été repêché trois ans auparavant – et BTW, il n’avait rien cassé à 21 ans dans la NCAA. Primeau, lui, est un meilleur exemple, car il a fait le saut chez les pros à 20 ans.

En fait, s’il y a un constat à tirer de ces deux situations, ce n’est pas qu’il ne faut pas rusher un gardien chez les pros, c’est qu’il ne faut peut-être pas rusher un gardien dans la LNH. 

Primeau, un choix de 7e ronde, n’avait pas d’affaire à être pitché dans la LNH à 20 ans, même s’il avait un taux d’efficacité de 0,930 en deux ans à Northeastern. Dobes, lui, n’a pas d’affaire à être le deuxième gardien du Canadien, à 23 ans, en pleine course aux séries.

Marc Dumont a raison quand il dit qu’il y a peu de risque avec la stratégie patiente, alors que la stratégie rapide peut mener à une catastrophe.

Mais que le 199e choix du repêchage de 2017 soit le gardien #1 du Rocket, à 25 ans, ce n’est pas une catastrophe ; c’est normal.

Maintenant, pour ce qui est de Jacob Fowler, il est légitime de souhaiter qu’il soit patient avant de viser la LNH. Mais est-ce que ce serait précipité qu’il ne fasse le saut chez les pros, avec le Rocket de Laval? Personnellement, j’en doute.

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