«Dur à jouer contre»: une expression mal comprise | Yamamoto: un autre Johnny Hockey?

Les dernières transactions impliquant les défenseurs Shea Weber et Adam Larsson ont relancé le débat sur l’importance d’être «dur à jouer contre» à cette position et une récente analyse de Logan Couture (que mon collègue Jeff vous a partagée un peu plus tôt) n’a fait que remettre de l’huile sur le feu.

Il y a un gros malentendu autour de cette expression et je crois qu’il est temps de mettre les pendules à l’heure.

D’abord, je ne comprends pas pourquoi cela pose problème quand on affirme que Weber est plus difficile à jouer contre que Subban. Voire qu’il est le meilleur de la LNH à ce chapitre.

Il faut cesser d’associer directement cet élément particulier du sport aux résultats. Ce n’est pas plaisant d’affronter Weber. C’est évident. Quand Mark Scheifele manie la rondelle le long des rampes et reçoit de puissants doubles-échecs dans le dos, il retient des cris de douleur et en traîne des ecchymoses pendant quelques jours. Peut-être qu’il aura réussi à battre Weber de vitesse au courant de la soirée et obtenir quelques bonnes chances contre lui, mais ce que son corps lui rappelle, c’est cette fameuse intervention musclée. De temps à autre, Scheifele va effectuer un jeu une fraction de seconde plus rapidement durant le match par peur d’être lourdement frappé par le numéro 6. Au bout du compte, ce genre de choses devraient se manifester dans les résultats. Les résultats qui importent au hockey, c’est le nombre de buts pour, et le nombre de buts contre. Il ne faut pas dévier de cet objectif.

Est-ce que Erik Karlsson dérange l’adversaire lorsqu’il monte avec la rondelle et effectue des passes précises? Pas forcément. Pourtant, ce genre d’actions a une influence positive sur les résultats de son équipe, donc conséquemment négative sur ceux de ses adversaires. Mais ces derniers ne le retiendront pas pour autant et ne craindront pas la prochaine séquence où ils seront opposés à Karlsson. Et il en va de même pour Weber, qui réalise plein de petites choses passant inaperçue, mais le rendant efficace.

Chaque joueur de la LNH a sa définition de ce qu’est être «dur à jour contre». Tenez, Mike Johnson, un ancien attaquant du Canadien, avoue qu’il préférait se mesurer à Suter qu’à Weber à l’époque parce que le premier est plus rapide et lui donne ainsi plus de fil à retordre. C’est aussi une question de goûts et de préférences, quoi…

Bref, ne pas être plaisant à affronter a certainement une valeur, mais on ne devrait pas y voir un argument suprême permettant de trancher entre deux joueurs. Sinon, il serait possible d’arguer que Scott Stevens a été un meilleur défenseur que Nicklas Lidstrom et Bobby Orr.

Il y a plusieurs variables qui pèsent dans la balance. Celle de la robustesse était peut-être nez à nez avec celle de la vitesse durant l’ère «clutch and grab», mais qu’en est-il maintenant?

En rafale
– P’tite signature.

https://twitter.com/generalfanager/status/761347178736607233

– Votre nouvelle «Ouatte de phoque» de la journée:

– On n’a toujours pas retiré la bannière de Subban au Centre Bell.

Ce n’est pas parce que la direction n’a pas fait son deuil, croyez-moi…

– Rappel: le nom de Ballou est sur toutes les lèvres depuis hier soir. #TalentFou

– Je vous rappelle que David Perron organise un tournoi le samedi 6 août, à Sherbrooke et que Nikita Scherbak y participera, entre autres.

– Brendan Kelly tente d’expliquer la débandade du Canadien.

Next.

– Pour ceux qui suivent les activités du Challenger de Granby:

– Max Patch est une des meilleures aubaines de la LNH, point final! (Toutsurlehockey)

– Mon collègue Max Truman se demandait plus tôt aujourd’hui si Noah Juulsen ne devait pas apparaître plus souvent sur la feuille de pointage, mais un recruteur n’abonde pas dans le même sens:

– Est-ce que Yamamoto est le prochain Johnny Hockey?

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