Être entraîneur-chef d’une équipe sportive professionnelle dans le monde du sport représente un poste très difficile à conserver.
Pourquoi ?
Eh bien, parce que souvent, dès que les résultats ne sont pas ou plus au rendez-vous, c’est l’entraîneur-chef qui écope et qui perd son poste.
Cependant, on remarque que cette tendance est d’autant plus véridique et fatale dans la Ligue nationale de hockey.
En effet, les équipes changent pratiquement d’entraîneur comme elles changent de sous-vêtements.
Depuis la fin de la saison 2022-2023, déjà 19 changements d’entraîneurs ont été effectués à travers la LNH.
Peter DeBoer, qui est à la barre des Stars de Dallas présentement, a d’ailleurs émis une belle métaphore pour résumer la situation.
I asked Peter DeBoer about having 19 HC changes in the NHL since the end of last season:
«It’s insanity. We coach in an age where everyone talks about the modern athlete, building relationships in order to coach them. How do you do that with that kind of turnover? It’s like…— Pierre LeBrun (@PierreVLeBrun) May 9, 2024
Bref, être entraîneur-chef dans la LNH est d’autant plus un poste difficile étant donné que la patience des dirigeants est très, mais très mince.
Shayna Goldman l’a d’ailleurs prouvé dans un de ses récents articles pour The Athletic où elle dresse le tableau de la durée moyenne des mandats d’entraîneurs-chef à travers les quatre ligues professionnelles.
Le constat est clair, la LNH est bonne dernière.
a legit problem for the Oilers in Game 1 of this series + Round 1 — wrote a bit about it here: https://t.co/EqGNgNW0sb
— Shayna (@hayyyshayyy) May 11, 2024
En effet, avec son premier tableau, Shayna Goldman démontre que les équipes de la NFL, de la NBA et de la MLB conservent leurs entraîneurs environ quatre ans en moyenne.
La LNH, elle ?
Deux ans.
La différence est donc flagrante, alors que l’on constate vraiment que la patience est très mince dans la LNH envers les entraîneurs-chef, et qu’ils prennent très souvent le blâme pour les mauvaises performances de l’équipe.
Il y a cette culture dans la LNH que le fait de changer d’entraîneur réveillera les joueurs.
Mais, si les joueurs ne sont pas bons ou manquent d’ardeur au travail, ce ne serait pas plutôt eux qu’il faudrait changer ?
Il est clair qu’avec la masse salariale qui a peu augmenté dans les dernières années, les changements sur la glace sont plus difficiles et c’est donc l’entraîneur qui écope.
Il n’en demeure pas moins que congédier l’entraîneur-chef, c’est la décision facile pour une direction d’équipe, car c’est simple de mettre la faute sur l’homme qui est à la barre de l’équipe.
Ce n’est pas pour rien que Martin St-Louis (qui est là depuis un peu plus de deux saisons) est déjà le 6ᵉ entraîneur avec le mandat actif le plus long dans la LNH.
21 entraîneurs actifs sur 32 sont à la barre de leur équipe depuis moins de deux ans.
Bref, c’est à se demander si les trois autres ligues professionnelles sont tout simplement plus patientes, ou engagent de meilleurs entraîneurs.
Parce que dans la LNH, on s’entend que ce sont pas mal toujours les mêmes noms qui reviennent et qui reviennent.
Un vrai carrousel d’entraîneurs, cette LNH actuelle.
Pour en savoir plus, je vous relaisse ici l’excellent article de Shayna Goldman.