De tous les espoirs du Canadien, Jacob de la Rose est probablement celui qui enthousiasme le moins les amateurs, particulièrement après la saison sobre qu’il vient de connaître. Mais il est important de rétablir les faits. Il n’en demeure pas moins un excellent prospect avec un potentiel intriguant. Et il fait encore partie du groupe de jeunes joueurs qui auront une chance de percer l’alignement en octobre prochain.
Il faut admettre que le Suédois est un drôle de moineau. Sur la glace, il est techniquement impeccable. Ses enjambées sont longues, puissantes et fluides. Il manie bien la rondelle, et ce, sans perdre trop de vitesse. Son tir est décoché avec force. Ses passes sont précises et sa vision du jeu est généralement sous-estimée. Mais rien de cela ne se matérialise en résultats sur la feuille de pointage, aussi élaborée soit-elle.
Son problème semble davantage d’ordre psychologique, car, autrement, tous les outils sont là pour qu’il devienne un joueur dominant dans les deux sens de la patinoire. On sait que certains joueurs connaissent des ennuis parce qu’ils ne pensent qu’à marquer. Ils n’ont pas encore saisi la notion qu’un jeu responsable dans les trois zones assure un meilleur temps de possession en attaque. De la Rose tombe dans une catégorie d’attaquants encore plus marginale: ceux qui ont seulement en tête de défendre et effectuer le jeu responsable. Cela est évidemment contre-productif: DLR n’est conséquemment pas un bon joueur défensif. Au lieu d’étendre son champ d’action dans les trois zones, il le limite à une seule: son propre territoire, dans lequel il courra comme une poule sans tête à essayer de bloquer des lancers. À quand remonte la dernière séquence où on l’a vu foncer avec la rondelle pour pénétrer la zone adverse en contrôle, ou utiliser sa charpente pour attaquer agressivement le filet? Ou encore, ralentir et revenir sur ses pas pour tenter de faire un jeu au lieu de bêtement se débarrasser du disque?
Le grand blond a perdu son identité, et c’est bien trop dommage. Il a besoin qu’on lui rappelle ce qui fait de lui un joueur utile à son équipe. Bref, il doit se calmer les nerfs et prendre plaisir à jouer, au lieu de s’étouffer à trop vouloir être l’enfant modèle sur la patinoire.
Le Lightning a Alex Killorn. Les Blues ont Patrik Berglund. Le Canadien a besoin de Jacob de la Rose s’il veut compter sur une attaque bien balancée.
DLR a d’ailleurs eu de formidables flashs offensifs en fin de saison à St. John’s, quand les séries étaient hors de portée et il pouvait enfin se concentrer sur son propre jeu. Il a marqué trois buts lors des quatre dernières joutes du calendrier et a été particulièrement efficace en avantage numérique.
Je ne suis pas prêt à jeter la serviette trop rapidement dans son cas. Sa prochaine saison sera déterminante.
En rafale
– Voici cinq équipes qui pourraient échanger leur choix de 1re ronde. (Sportsnet)
– Les Ducks se sont entendus avec leur dernier choix de 1re ronde, le défenseur Jacob Larsson. (Toutsurlehockey)
– Alex Galchenyuk a des souliers qui flash, pour ceux que ça intéresse. (Instagram)
– Tyler Johnson avait le visage en sang avant même le début du match! (TVA Sports)
– La Coupe Memorial est en branle… tout comme le rouleau compresseur des Knights de London.
Pas compliqué pour les #Knights. Le trio 7-10-93 amorce le match Tkachuk-Dvorak-Marner (59,5% des buts de l'équipe en séries) #MemCup
— Stephane Leroux (@StephRDSJunior) May 21, 2016
– Cinq espoirs à garder à l’oeil durant le tournoi de la Coupe Memorial. (EOTP)
– Signature mineure des Sharks:
https://twitter.com/generalfanager/status/733807716074819584
– Du mouvement chez les Alouettes! Un nouveau quart-arrière s’amène.
The Alouettes acquired rights to Lions’ QB Vernon Adams Jr. against their 2017 1st round pick. #AlsMTL pic.twitter.com/smTPcHcC0Q
— Alouettes de Montréal (@MTLAlouettes) May 20, 2016