Éric Girard évalue à 10 % les chances de revoir les Nordiques

Le dossier des Nordiques, depuis une semaine, fait jaser en masse.

Après tout, le fait de voir Éric Girard autoriser une dépense d’au moins cinq millions de dollars pour amener deux matchs préparatoires des Kings l’an prochain n’a pas passé.

Vraiment, pas même.

Pendant que les Québécois se serrent la ceinture et pendant que plusieurs lecteurs vont lire mon texte avec leurs enfants à proximité en raison de la grève dans le réseau de l’éducation, voir une telle dépense gouvernementale fait en sorte qu’on se demande encore plus ce qui s’est passé.

Devant une telle vague de mécontentement, le Ministre des Finances et des Nordiques, Éric Girard, s’est présenté devant les médias afin de parler un peu du dossier de l’heure. De l’un des dossiers de l’heure, du moins.

Et comme le rapportent Simon Carmichael et Olivier Bossé, du journal Le Soleil, le ministre assume et défend sa décision en ajoutant que c’était une étape vers le retour des Nordiques un jour.

Parce que les contribuables ont payé 400 M$ pour un aréna à Québec dans le temps (pendant que les politiciens savaient très bien que c’était une mauvaise décision, mais bon), Éric Girard voulait s’assurer de donner aux fans du hockey de la LNH.

Il n’aurait «idéalement» pas payé si cher (entre deux et cinq millions de dollars), selon ses dires, mais il n’a pas eu le choix pour un produit de qualité. Ouin.

Évidemment, on peut penser que le spectacle sera bon. Comme les Kings, les Panthers et les Bruins sont bons et comme ce sera en fin de camp, le problème n’est pas là.

Mais ailleurs, les contribuables ne paient pas ce prix-là pour des matchs où, dans les faits, il n’y aura pas vraiment de retombées économiques.

Mais ce qu’on ne retrouve pas non plus ailleurs, c’est le désir de revoir les Nordiques. On ne retrouve pas non plus un «Ministre des Nordiques» qui joue sur deux tableaux et qui veut plaire à Gary Bettman.

Éric Girard veut visiblement améliorer son 10 % de chances de revoir le club en sol québécois à temps plein un jour. Parce que oui, c’est à 10 % de chances (une chance sur deux que la LNH ait une expansion et cinq villes sont nommées, d’où le 10 %) qu’il évalue les probabilités du retour du hockey à Québec.

C’est une dépense de promotion pour montrer qu’on a une infrastructure de la LNH qui est disponible.

Ce sont des étapes qui visent […] à utiliser notre infrastructure et à montrer que Québec a des fans […] et une culture de hockey. – Éric Girard

Rappelons que tant que Gary Bettman sera le commissaire de la LNH, le marché de Québec peut oublier le retour des Nordiques, comme nous l’a appris Dimitri Soudas. Et après? Ça dépendra des priorités du prochain commissaire.

Mais comme Bettman est là pour rester…

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