Et si Bo Horvat était encore échangé à la date limite des transactions?

Hier soir, les Canucks ont pris le monde de la LNH par surprise en échangeant Bo Horvat plus d’un mois avant la date limite des transactions. Les Islanders de Lou Lamoriello ont été le chercher à 75 % de son salaire.

En retour, les Canucks considèrent avoir acquis l’équivalent de trois choix de premier tour puisqu’en plus du premier choix de 2023, Anthony Beauvillier et Aatu Raty prennent le chemin de la Colombie-Britannique.

Horvat, qui pensait qu’il allait finir sa carrière à Vancouver, est maintenant sous les ordres du DG qui a échangé son choix au repêchage il y a 10 ans. On se souviendra qu’en 2013, les Devils avaient échangé le choix qui a permis de repêcher Bo Horvat aux Canucks contre Corey Schneider.

Ironie du sort? Schneider, Lamoriello et Horvat sont tous aujourd’hui à l’emploi de l’organisation des Islanders.

Mais bon. Tout ça pour dire que les Islanders ont pris une chance en obtenant un joueur de location de la trempe de Bo Horvat sans obtenir de certitudes au niveau contractuel pour la suite des choses.

Parce que non, avant de bouger, personne n’a jaugé le marché d’un contrat à long terme à New York.

C’est un risque pour les Islanders de New York, un club qui n’est pas à son meilleur en ce moment. Oui, Lamoriello croit que son club peut être meilleur et oui, il vient de donner un méchant boost à ses gars (dont Mathew Barzal)…

Mais c’est un risque quand même.

Avec la féroce course aux séries dans l’Est, on peut penser qu’il est possible que la transaction devienne un coup d’épée dans l’eau si jamais le club devait rater les séries.

Surtout si Horvat devait quitter comme joueur autonome dans quelques mois….

Cela ferait mal dans l’optique où les Islanders ont donné un premier choix dans un excellent repêchage pour convaincre les Canucks de céder Horvat sans pouvoir créer de surenchère dans le prochain mois.

Au moins, les Islanders ont été plus prudents que les Panthers : ils ont protégé leur choix du top-12. Connor Bedard ne pourra donc pas aller à Vancouver via le choix des Islanders.

(Crédit: Tankathon)

Notons que depuis que les choix de 2023 ont commencé à être magasinés, seulement quatre droits de parole au premier tour ont été échangés. Et du lot, seuls les Panthers n’ont vraisemblablement pas pensé à la possibilité réelle que cela rapporte Connor Bedard à un autre club.

Voici les transactions :

  • Le Canadien a le premier choix des Panthers
  • Les Canucks ont le premier choix des Islanders
  • Les Blackhawks ont le premier choix du Lightning
  • Les Rangers ont le premier choix des Stars

Mais moi, ce que je me demande, c’est ce qui se passera si jamais les Islanders ne remontent pas la pente. Après tout, vous savez comme moi qu’une vedette a besoin de quelques mois pour s’adapter à un changement d’air.

Il est rare que l’équipe qui a réussi LE coup d’éclat à la date limite gagne la Coupe Stanley.

Si les Islanders ne remontent pas la pente dans les prochaines semaines, est-ce qu’il existe un monde où le club pourrait replacer Horvat sur le marché pour tenter d’amortir l’échec que serait la transaction?

C’est un scénario qui est discuté sur les réseaux sociaux.

Notons que ce n’est pas un scénario qui est totalement farfelu puisque par le passé, les Islanders ont déjà acquis un joueur de location avant la date limite pour finalement le laisser partir en mars.

Et ça concerne Montréal.

Les partisans du Canadien se souviendront de Thomas Vanek. Le gars avait été échangé des Sabres aux Islanders en tout début de saison, soit en octobre 2013.

À ce moment-là, il avait refusé de devenir le joueur le mieux payé de la LNH puisqu’il voulait quitter Buffalo.

Chez les Islanders, il avait été très bon (44 points en 47 matchs), mais le club avait quand même choisi de le vendre à la date limite. C’est là que Marc Bergevin avait frappé un grand coup.

La pièce maîtresse de la transaction pour les Islanders? Sebastian Collberg. Il n’a jamais joué dans la LNH, mais il a joué un match cette saison en Suède.

(Crédit: Hockey DB)

Au final, le Canadien n’a rien donné de gros, ce qui n’est pas le même scénario pour les Islanders dans la transaction avec Buffalo. Les trois éléments offerts aux Sabres ont joué dans la LNH.

La leçon pour les Islanders de 2023, donc? Arrangez-vous pour que Bo Horvat aide à remonter le club à court terme. Ça sera plus simple à gérer… et plus facile à justifier avec du recul.

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