Et si la LNH ajoutait une taxe de luxe à court terme?

Le marché des agents libres a été au ralenti cette année. Les grosses signatures ont été rares puisque les équipes étaient très prudentes avec leur argent en cette saison morte.

Et on ne peut pas les blâmer non plus. Après tout, avec le plafond fixe à 81.5 millions de dollars de manière indéterminée, il est clair que les équipes n’ont plus les moyens de leurs ambitions.

Le problème, c’est que la pandémie a mis tout le monde dans le trouble. Les équipes pauvres ont de l’espace sous le plafond, mais n’ont pas d’argent réel pour se permettre des signatures. Et les clubs riches n’ont juste plus d’espace sous le plafond.

Si on peut résumer ça en une ligne : les équipes qui peuvent dépenser sont menottées… et les équipes qui ont l’espace pour le faire n’ont pas d’argent.

La preuve? Ceci.

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Ce que cela prendrait, c’est un système pour redistribuer de l’argent aux équipes pauvres tout en donnant un avantage aux équipes riches.

Et ce concept-là existe déjà. Ça s’appelle la taxe de luxe au baseball.

Cela m’amène à ma prochaine question : est-ce que la LNH devrait imposer une taxe de luxe à court terme, le temps de se refaire?

Laissez-moi vous sauver du temps et vous dire que cela n’arrivera pas ; ce serait trop compliqué et personne n’est prêt pour ça… surtout si le tout doit revenir à la normale dans quelques années.

Mais plus on analyse, mieux ce serait.

Avoir plus de revenus ferait augmenter l’escrow, mais les revenus de la ligue augmenteraient. On peut donc penser à un effet nul de ce côté-là.

Au baseball, la taxe de luxe est de 208 millions de dollars. Si un club dépasse ce « plafond salarial élastique » comme j’aime l’appeler, il doit payer une taxe de luxe. L’argent amassé est redistribué aux équipes les plus pauvres du circuit.

Et pour ceux qui croient que cela empêche les petits clubs comme les Expos Rays de gagner, détrompez-vous : les Yankees ont baissé pavillon contre Tampa en séries.

Dans la LNH, si c’était instauré à court terme (le temps que la pandémie n’ait plus d’effets économiques sur la ligue), cela permettrait aux équipes riches de dépenser. Ainsi, les joueurs autonomes auraient plus d’argent – et Taylor Hall aurait peut-être plus qu’un contrat d’un an en poche – et les grosses équipes de la ligue s’amélioreraient.

De l’autre côté du spectre, les clubs pauvres auraient de l’argent à dépenser. Ils pourraient mettre sous contrat des joueurs à leur tour et remonter la pente.

En gros, on parle d’une manière de stimuler l’économie de la ligue. Ça rajouterait de l’argent sur le produit (les joueurs), ça aiderait les équipes qui sont proches du plafond (comme le CH, disons) et les petites équipes auraient de l’argent. Et demandez au proprio des Sénateurs ce qu’il veut en ce moment…

Encore une fois : ça n’arrivera pas, mais il y aurait une certaine logique dans toute cette histoire-là.

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