Être Ontarien et jouer pour les Leafs est un avantage selon John Tavares

Les Leafs ont causé une certaine surprise hier soir en faisant l’acquisition de Ryan O’Reilly. On s’attendait davantage à du renfort en défense à Toronto, mais cette transaction comble tout de même un besoin important au sein de l’équipe. O’Reilly est un leader au caractère indéniable, quelque chose qui manque cruellement à l’organisation depuis des années. Il a aussi remporté une Coupe Stanley et le trophée Conn-Smythe, ce qui fait toujours du bien à une équipe.

Ça fait maintenant trois années de suite qu’ils mettent la main sur un capitaine d’une autre équipe en pleine saison (Nick Foligno et Mark Giordano). Oui, il s’agit d’une acquisition qui coute cher, mais avec Auston Matthews qui devient UFA en 2024, les Leafs se doivent d’être en mode «all-in».

(Crédit: CapFriendly)

Avec l’arrivée d’O’Reilly, un natif de Clinton en Ontario, un minimum de 11 joueurs natifs de la province dans laquelle les Leafs jouent auront donc disputé au moins un match avec l’équipe cette saison. Du lot, neuf sont du sud de l’Ontario, voulant dire qu’ils ont grandi à moins de quelques heures de route de Toronto.

Que pensent les joueurs de cela?

Selon John Tavares, le capitaine de l’équipe, le fait d’avoir grandi en Ontario et d’avoir joué pour les Leafs est un atout important. En effet, selon lui, cela donne de la perspective aux joueurs.

Oui, il n’y a pas qu’à Montréal où on considère qu’être un produit local est un point positif.

En fait, non seulement l’organisation s’efforce d’avoir des Ontariens, mais ils jouent aussi des rôles clés au sein de l’équipe. En effet, cinq des sept joueurs les mieux payés de l’équipe (Tavares, Mitch Marner, TJ Brodie, Jake Muzzin et Matt Murray) sont natifs de l’Ontario.

À Montréal, c’est un peu le contraire. Sept des 53 Québécois ayant joué un match dans la LNH cette année l’ont fait avec le Canadien, mais il s’agissait surtout de joueurs de profondeur. Sans rien enlever à Alex Belzile ou Anthony Richard, on ne parle pas de super-vedettes.

La logique à Tavares est excellente et je suis totalement en accord. Il faut privilégier le talent local. Jouer pour l’équipe de son enfance est unique et le héros de la place est toujours plus apprécié par les partisans.

Mais le Canadien n’est pas dans la même situation que le Leafs, et il est le problème. 181 des 959 (18.87 %) des joueurs ayant joué dans la LNH cette année sont Ontariens. Chez les Québécois, le pourcentage est de 5.53 %.

Il n’y a qu’un seul Québécois dans les 50 meilleurs pointeurs de la LNH à l’heure actuelle. Des Ontariens? 10…

Oui, le Tricolore pourrait faire mieux dans son bilan local. Par exemple, l’organisation pourrait s’efforcer davantage de repêcher des joueurs d’ici. Mais le problème résulte majoritairement dans le développement hockey dans la province.

Le Québec produit de moins en moins de hockeyeurs de haut niveau et ce n’est pas de la faute du Canadien. C’est à Hockey Québec de revoir sa structure et son travail.

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