Eugénie Bouchard offre le «fardeau canadien» à une jeune joueuse de 17 ans

Ai-je besoin de vous dire qu’Eugénie Bouchard en arrache?

La 70ème joueuse au monde n’a dépassé la troisième ronde que deux fois, depuis sa défaite en finale du Open de Malaisie, en février 2016.

Plus récemment, la «Québécoise» s’est inclinée au premier tour de la Coupe Rogers, à Toronto, blâmant par la suite la pression des médias pour ses insuccès. Bouchard est incapable de gérer ce stress et ainsi, a de la difficulté à trouver sa confiance.

Sauf que le problème va plus loin. Ses réponses arrogantes cachent une certaine honnêteté ainsi qu’un appel à l’aide clair, net et précis qui n’est toutefois pas pris en considération par les médias.

Lorsque questionnée sur la possibilité de reprendre sa carrière en main, Bouchard a mentionné qu’elle se sentait vieille, malgré ses 23 ans : « J’imagine que je suis relativement jeune, mais je me sens vieille dans un sens. Ça fait quelques années que je suis sur le circuit et je crois que c’est important de sentir la pression de l’horloge qui tique. Se mettre en action et ne pas laisser les années filer. Sauf que si les médias pouvaient ne pas me mettre de pression, ça serait apprécié. »

Dans un sens, on peut la comprendre. Ses débuts fulgurants ont mis la barre haute pour une carrière teintée de succès. Cependant, après 3 saisons d’insuccès (si on peut appeler ça comme ça), pourquoi n’acceptons-nous pas Eugénie pour ce qu’elle est réellement?

La Canadienne n’a pas fait partie du top 10 depuis le 28 décembre 2014. Le meilleur pour tout le monde serait d’arrêter de la voir d’une façon qu’elle n’est visiblement plus et apprécier ses victoires plutôt que de l’insulter pour ses défaites.

C’est rendu au point d’être un fardeau. Elle le dit elle-même : elle a hâte de passer le «fardeau canadien» à Bianca Andreescu, une jeune canadienne de 17 ans qui se classe au 144ème rang mondial.

« Elle est bonne. J’ai pratiqué avec elle (Bianca Andreescu) à Washington, et elle a eu un beau parcours. Alors, vous savez, quelqu’un d’autre peut porter le fardeau canadien. »

Il ne faut jamais oublier le côté humain. Vous n’aimeriez pas être dans la situation d’Eugénie, présentement. La pression et le stress, malgré tout, ont un réel impact qui est indéniable.

Sean Campbell et Joey Elias ont justement jasé du fait qu’Eugénie n’a pas de plaisir, en ce moment. 

Eugénie avoue elle-même qu’elle aime plus jouer en double qu’en simple, en raison de l’enjeu moins de taille.

Lisez entre les lignes. La Canadienne n’aime pas son métier, présentement.

Et comment voulez-vous offrir des performances de haut niveau lorsque vous n’êtes plus amoureux de votre passion?

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