Nous sommes le 27 mai. Samedi, ce sera DÉJÀ le 1er juin, mois du repêchage amateur dans la LNH.
C’est aussi en mai et en juin que les entraîneurs sont généralement nommés et/ou remplacés dans le hockey professionnel. Du moins, ceux qui n’ont pas perdu leur emploi en cours de saison…
Chez le Canadien de Montréal, tout indique qu’il n’y aura pas de changement derrière le banc et que Martin St-Louis, Alex Burrows, Trevor Letowski, Stéphane Robidas et Éric Raymond seront tous de retour la saison prochaine.
Rappelons que c’est Letowski qui avait pris la relève de St-Louis lorsque ce dernier s’est absenté afin d’être au chevet de son fils.
Mais du changement, il y en aura chez le Rocket de Laval. On sait déjà que Kelly Buchberger ne sera pas de retour à titre d’adjoint en 2024-25, ce qui a laissé place à plusieurs spéculations concernant l’avenir de Jean-François Houle.
Or, je suis allé aux sources au cours des derniers jours et semble-t-il que les négociations seraient très avancées entre le Rocket et son entraîneur-chef. À moins d’un revirement de situation de dernière minute, Houle devrait être de retour à la barre du Rocket en 2024-25. Une annonce à cet effet pourrait/devrait d’ailleurs survenir au cours des 10 prochains jours, me dit-on. Rappel : l’actuel contrat de Houle viendra à échéance dans à peine plus d’un mois.
Houle a dirigé le Rocket durant les trois dernières campagnes. Il avait été nommé par l’ancienne direction – celle de Marc Bergevin – après le départ de Joël Bouchard.
Sous sa gouverne, le Rocket a été éliminé en troisième ronde en 2022, il a baissé pavillon en ronde de qualification en 2023 et il n’a pas fait les séries en 2024. Certains diront que le club-école du Canadien n’a donc pas progressé sous J-F Houle…
Mais il faut savoir évaluer le travail d’un entraîneur-chef dans la Ligue américaine différemment de celui d’un entraîneur-chef dans la LNH. L’objectif d’un club-école, c’est de développer… et lorsque le grand club est en reconstruction, plusieurs de tes bons jeunes joueurs se développent dans la LNH, et non dans la Ligue américaine.
First, le Rocket a raté les séries par six petits points cette année. Ce n’est pas beaucoup quand tu te rappelles que Joshua Roy, Jesse Ylonen, Jayden Struble, Brandon Gignac, Mitchell Stephens et autres joueurs importants du Rocket ont passé une partie de la saison en haut.
Et qu’en fin de saison, alors que les points étaient importants à aller chercher, J-F Houle a dû jouer avec une quatrième ligne remplie de jeunes joueurs plutôt qu’un vrai quatrième trio. Il fallait faire vivre des expériences à certains jeunes et remplir certaines promesses que Kent Hughes et Jeff Gorton avaient fait à certains agents…
Ah oui, ça a aussi été relativement long avant que la direction du Rocket lui donne un deuxième gardien de qualité cette saison…
Second, tous les gars qui ont été rappelés de Laval étaient prêts à jouer dans le show cette année : Roy, Struble, Stephens, Mailloux, Condotta, Heineman, Barron…
J-F les avait bien préparés.
Third, Houle a su remettre Cole Caufield et Arber Xhekaj sur la bonne track lorsque ceux-ci lui ont été prêtés pour quelques matchs.
Fourth, Jean-François Houle est un gars ultra apprécié de ses joueurs. Il communique bien et il s’assure que tout le monde a accès aux réponses qu’ils peuvent se poser. Il n’y a pas de doute ou de zone grise avec Houle et ça, les gars aiment ça ; ils veulent jouer pour lui ensuite.
À moins d’un revirement de dernière minute, Martin Laperrière, Marco Marciano et Charles Juneau devraient donc tous être de retour eux aussi.
Mais qui remplacera Kelly Buchberger ?
Trois options me semblent meilleures que les autres :
1. Paul Byron : Byron est actuellement consultant au développement des joueurs dans l’organisation du CH. Anthony Marcotte a confié il y a un mois qu’il ne serait pas surpris du tout de voir Paul Byron être nommé entraîneur-adjoint chez le Rocket. Est-ce que ça pourrait se faire dès la saison prochaine ?
Byron se sent plus à sa place à Laval qu’à Montréal actuellement et le poste d’adjoint à Jean-François Houle lui irait comme un gant.
Et même si ça risque de faire sortir Réjean Tremblay de ses gonds, la présence d’un entraîneur anglophone aide toujours à rallier les anglophones du club.
Buchberger est parti ; Houle et Laperrière ont le français comme langue première.
Sauf que la question mérite d’être posée : est-ce que Paul Byron est prêt à affronter ce défi-là dès le mois de septembre ?
2. Sylvain Favreau : il a connu toute une saison à la barre des Voltigeurs de Drummondville. Même si son équipe a perdu ses deux premiers matchs à la Coupe Memorial, ça n’enlève rien à son excellent travail.
Son nom a été lié au poste d’entraîneur-chef du Rocket la semaine dernière. Si l’entraîneur-chef revient, est-ce que Favreau pourrait être nommé adjoint à celui-ci ?
Les Voltigeurs sont en fin de cycle ; ils devront reconstruire la saison prochaine. Pas certain que ça excite Favreau, ça…
Un salaire chez les pros plus élevé que dans la LHJMQ – en USD, et non en CAD – intéresserait certes Favreau. C’est ce que Stéphane Julien a accepté de faire lorsqu’il a accepté le poste d’entraîneur-adjoint à Grand Rapids…
Et le fait que rien n’ait encore été annoncé chez le Rocket « fitterait » avec le fait d’attendre la fin de la Coupe Memorial (dimanche)…
3. Quelqu’un sous contrat ailleurs : plusieurs entraîneurs verront leur contrat avec leur organisation actuelle prendre fin le 1er juillet. Le Rocket pourrait attendre après cette date-là pour embaucher le successeur à Buchberger.
À suivre au cours des prochains jours…