La fenêtre qui se referme sur certaines équipes | Grégoire et Bitten s’illustrent à Brossard

On entend de plus en plus parler de la fameuse fenêtre d’opportunité pour les équipes professionnelles. Cette période de temps durant laquelle les astres devraient s’aligner pour maximiser les chances de remporter un championnat. Plusieurs facteurs font que la fenêtre sera de plus ou moins longue durée. L’âge des meilleurs joueurs de l’équipe, les contrats de ceux-ci et leur échéance, la possibilité d’attirer des joueurs autonomes de renom, la gestion de la masse salariale, la qualité de la relève, etc.

Si Marc Bergevin semble travailler en fonction d’une fenêtre ouverte maintenant et pour un laps de temps relativement court, on ne peut pas évidemment pas en dire autant de toutes les formations du circuit Bettman.

En fait, les dirigeants des équipes prennent des décisions en fonction de leur évaluation de cette fenêtre. Ainsi certaines équipes se permettent de «tanker» alors que d’autres sont prêts à tout laisser aller ce qui ne peut être utile immédiatement pour du renfort à courte échéance quitte à y perdre beaucoup au change. Qu’on pense aux Capitals il y a quelques années qui avaient laissé aller Filip Forsberg en retour de Martin Erat.

Actuellement, on peut facilement nommer les équipes de pointe, celles qui sont dans la fenêtre et qui ont, année après année, une chance de gagner. On peut aussi voir les équipe qui ont fait le plein de jeunes talents et qui espèrent maintenant voir le fruit de leurs récoltes. Les Oilers et les Sabres en sont les exemples les plus probants.

Il y a également les équipes qui ne sont pas très mauvaises et qui tentent de s’améliorer ici et là en espérant participer aux séries et que la chance leur sourira au moment opportun.

Mais il y a aussi les équipes qui voient la fenêtre se refermer clairement derrières elles. Pour celles-ci, il faudra espérer que la démarche de retour parmi l’élite ne sera pas trop longue.

Les Rangers en déroute?

Parmi ces équipes, on ne peut passer sous silence les Rangers de New York. À l’époque où le plafond salarial n’existait pas, les Rangers de New York était l’équipe la plus difficile à cerner. Chaque année, Glen Sather attirait les meilleurs joueurs autonomes de la LNH et pourtant, les victoires étaient loin de s’accumuler. Depuis l’implantation du plafond salarial, l’équipe n’avait raté les séries éliminatoires qu’à une seule reprise. Mais depuis 2011-2012, soit au cours des cinq dernières années, l’équipe de Manhattan a atteint une fois la finale de la coupe Stanley en plus de s’incliner à deux reprises en finale d’association.

Cette saison, leur élimination rapide en 5 matches face aux Penguins lors de la première ronde semble avoir sonné le glas de cette formation habilement dirigée par Alain Vigneault. Plusieurs éléments font en sorte que cette équipe autrefois redoutable se dirige tout droit vers un précipice dont il sera ardu de s’extirper.

Le pilier de l’équipe, le gardien Henrik Lundqvist, âgé de 34 ans, vient de connaître sa pire saison en carrière au chapitre de la moyenne de buts alloués et bien que son pourcentage d’arrêt de .920 soit fort respectable, il n’avait connu que trois saisons moins bonnes dans le passé. De plus, depuis le début de sa carrière en 2005-2006, Lundqvist n’avait jamais terminé plus loin que 6e au scrutin pour le trophée Vézina. Cette année? Aucun vote.

L’âge moyen des joueurs des Rangers était de 29,6 ans cette saison. La moyenne est de 28 ans. D’ailleurs, le top 6 des défenseurs des Rangers, ce qui a toujours constitué sa grande force, était composé de trois joueurs de plus de 30 ans (dont Boyle à 39 ans) et de deux joueurs de 29 ans. Qui plus est, ces défenseurs sont loin d’être tous des marchands de vitesse. Bref, on s’éloigne du modèle moderne.

Et où est la relève pour ces briscards? Nulle part. Parce que les Rangers ont dilapidé leurs choix au repêchage au fil des ans. Les Rangers n’ont pas sélectionné en première ronde depuis 2012. Et seuls trois joueurs repêchés par les Rangers depuis 2009 ont disputé plus de 100 matchs dans la LNH, Kreider, JT Miller et Jesper Fast. Pas exactement des futurs membres du Temple de la Renommée.

Les Rangers sont l’exemple type de l’équipe qui risque de faire souffrir ses spectateurs au cours des prochaines années. Est-ce qu’on osera tirer profit des quelques bonnes années qui restent à ces vétérans pour aller chercher des choix au repêchage ou de jeunes jambes à développer? Bref, est-ce qu’on pourrait décider de «tanker» chez les Rangers? C’est à voir.

D’autres équipes en difficulté

Outre les Rangers, certaines équipes voient leur fenêtre se fermer tranquillement.

Les Red Wings de Detroit devront vivre une transition après le départ du grand Pavel Datsyuk et alors que l’illustre Henrik Zetterberg s’éteint doucement. Ce ne sont pas les arrivées de Frans Nielsen et de Tomas Vanek qui devraient raviver les espoirs de coupe Stanley à Hockeytown. Toutefois, Ken Holland et son groupe misent sur des jeunes de qualité en Dylan Larkin, Andreas Athanasiou et Anthony Mantha par exemple. Bien que la série de participations consécutives en séries sera mise à l’épreuve, la descente aux enfers pourrait certainement être évitée.

Le Wild du Minnesota est une équipe dont la fenêtre semblait s’être ouverte lorsque Zach Parise et Ryan Suter se sont joints à eux en 2012, mais la sauce n’a jamais complètement levé dans une association ouest particulièrement compétitive. Aujourd’hui, les principaux acteurs de cette organisation sont trentenaires et la relève est moins reluisante qu’elle ne le paraissait. Granlund ne semble définitivement pas prêt à prendre la relève de Koivu et si Coyle et Niederreiter sont des joueurs intéressants, on ne peut pas s’attendre à les voir transporter l’équipe sur leurs épaules. Brodin et Dumba sont de solides jeunes défenseurs, mais leur nom revient souvent dans les rumeurs d’échange. Sera-t-on patient avec eux?

Les Canucks de Vancouver sont une équipe dont la fenêtre est définitivement fermée depuis qu’ils ont échangé leurs deux gardiens de buts numéro un en 2013 et en 2014. Et bien qu’ils aient dans leurs rangs quelques joueurs intéressants dont le défenseur finlandais Olli Juolevi (repêché 5e lors de la dernière séance de repêchage), la lumière au bout du tunnel me semble encore loin. Les jumeaux Sedin auront 35 ans à l’ouverture de la prochaine saison et à part eux, aucun joueur n’a amassé plus de 40 points pour les Canucks cet hiver. La transition pourrait être longue.

En rafale

– Le résumé des deux matchs simulés au camp de perfectionnement des Canadiens (Site des Canadiens)

Et pour voir le but de Reway sur un tir de pénalité.

https://twitter.com/Jerome_Berube/status/749707996725469184

– Les Ducks voulaient Hall en retour de Fowler. (Hockey30)

– Petite signature à Edmonton.

– On connaît le carré d’as à l’Euro

– Pour un résumé du match France-Islande

– Dustin Johnson sur une lancée.

– Montréal exclu des séries… en Ultimate frisbee.

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