Filip Mesar a de nombreux points à améliorer (et Laval n’est pas la place pour le faire)

On dirait que dans la tête de tout le monde, c’est fait : Filip Mesar va jouer à Laval en 2023-2024. Depuis que le principal intéressé a déclaré s’attendre à jouer sous les couleurs du Rocket en vue de la prochaine saison, on dirait que rapidement, les autres scénarios ont été écartés.

Ce n’est pas parce que le plan est de le voir habiter avec Juraj Slafkovsky et parce que le jeune homme souhaite avoir une audition à Montréal que soudainement, comme par magie, le jeune homme ne peut pas retourner en Ontario (OHL) pour un an de plus.

Anthony Marcotte est le premier à le dire : il ne voit pas Mesar à Laval cette année. Non seulement il y aura de nombreux jeunes en ville, mais en plus, Mesar n’a pas exactement dominé dans le junior.

Ce qui est intéressant, c’est que le Sick Podcast version Recrutes Draftcast, qui est géré par Grant McCagg et Shayne Gaumond, nous a permis d’en apprendre plus sur Mesar.

Pourquoi? Parce que Dan Meagher, un entraîneur U15 à Kitchener qui a vu une soixantaine de matchs de Mesar l’année dernière, est venu parler de l’espoir du Canadien, qui a été repêché en première ronde l’an passé dans la LNH.

Et clairement, on sent qu’il croit en Mesar, mais qu’il a des choses à travailler. Beaucoup de choses.

D’entrée de jeu, Meagher affirme qu’il aimerait mieux voir Mesar revenir dans le junior. On sait que ce n’est pas ce que le principal intéressé veut, lui qui a joué pro en Europe avant de débarquer ici, mais bon.

Pourquoi l’entraîneur dit-il cela? Parce qu’il a des aspects à corriger.

D’entrée de jeu, on sent qu’à Kitchener, le club était mal dirigé. Avant le changement de garde (qui inclut l’arrivée de Mike McKenzie, le fils de Bob), on sent que Meagher n’aimait pas la façon de développer les joueurs.

Les erreurs se répétaient et il manquait d’imputabilité, ce qui laisse croire que si Mesar devait passer chez les pros, il pourrait prendre avantage du personnel d’entraîneurs du Rocket.

Mais avec le changement, le voir rester à Kitchener pourrait être une excellente idée. Après tout, quand ses adversaires ont figuré son style de jeu après quelques matchs, il a mis du temps à se relever.

En fait, ça a pris jusqu’aux séries. Il n’a pas mal joué en séries (même s’il n’a pas produit à fond), mais au coeur de la saison, ça a été difficile.

Ce que Mesar doit améliorer, concrètement, c’est de mieux utiliser sa vitesse et de mieux se protéger avec son corps. Il a d’ailleurs pris 15 livres à ce sujet.

Ce qu’on remarque, c’est que ça paraît qu’il a joué, par le passé, dans une ligue où sa vitesse pouvait l’aider. L’an passé, dans la OHL, il ralentissait parfois et il tombait parce que les gars sont formés pour profiter des moments d’hésitation dans le jeu d’un adversaire.

Il doit donc encore mieux se placer sur la glace. C’est un aspect à maîtriser, selon le coach, avant de passer chez les pros. Ainsi, il va perdre moins souvent la possession de la rondelle.

En gros, Meagher veut le voir chasser ses vilaines habitudes sur la patinoire et il ne pense pas que c’est à Laval que ça doit se passer idéalement. Il doit, par exemple, mieux se replier défensivement.

Rappelons que l’an passé, Mesar a obtenu 51 points en 52 matchs de saison régulière. Il a ajouté un but et trois passes en neuf matchs de séries, mais il jouait mieux sur la glace.

Est-ce que l’idéal serait un an en Europe? On peut se le demander… surtout en sachant que le gars ne sera pas content s’il ne joue pas pro l’an prochain.

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