Filip Mesar : n’écartons pas trop vite l’idée de le voir retourner dans le junior

J’ai des fois le sentiment qu’on ne parle pas assez de Filip Mesar.

L’espoir du CH s’est retrouvé dans l’ombre de son compatriote, Juraj Slafkovsky, après sa sélection au repêchage l’été dernier… Et c’est normal dans l’optique où l’attention était (et est encore) rivée vers le premier choix au total de l’encan 2022 de la LNH.

Mais Mesar est un choix de première ronde et il n’a pas été choisi au 26e rang juste comme ça. On aime ses qualités du côté de l’organisation et on peut tous comprendre d’où ça vient parce que le Slovaque est un joueur excitant à observer sur la patinoire.

Le collègue Marc-Olivier Beaudoin s’est prêté à l’exercice de bâtir son club chez le Rocket en vue de l’ouverture de la prochaine campagne et le nom de Mesar figure sur la troisième ligne.

Anthony Marcotte, qui commente les matchs de l’équipe pour BPM Sports, a été invité à commenter l’alignement de Marc-Olivier Beaudoin et il a un discours un peu différent. À ses yeux, Mesar ne commencera pas la saison avec le Rocket.

Et puisque Mesar n’a pas produit à la hauteur des attentes dans la OHL lors de la dernière saison (51 points en 52 matchs), il est difficile de croire qu’Anthony Marcotte le voit amorcer la campagne dans la LNH :

Mesar, à ses yeux, a ce qu’il faut afin de faire le saut dans la Ligue américaine. Il s’attend à porter les couleurs du Rocket au premier match de la saison parce qu’à ses yeux, son stage junior est terminé.

Il espère même obtenir la chance de jouer dans la LNH en 2023-2024. Ça en dit long sur ses intentions… 

Mais au final, tout dépendra de son rendement au camp d’entraînement du CH. Si Mesar démontre qu’il a progressé et qu’il mérite d’obtenir une place dans un alignement professionnel cet hiver, j’estime que le Canadien lui donnera cette chance-là pour voir sa progression.

Cela dit…

Si Mesar arrive au camp et qu’il a l’air en retard sur le groupe, je ne vois pas pourquoi le Canadien déciderait de précipiter les choses en l’envoyant dans la gueule du loup à Laval. Il est encore éligible à jouer dans le junior cette saison (il aura 20 ans en janvier prochain) et peut-être qu’elle est là, la meilleure solution pour son développement et sa progression individuelle.

Il ne sera pas content si c’est le cas parce qu’il ne voudra surement pas passer deux ans de suite dans le junior après avoir joué chez les pros l’année de son repêchage… Mais bon. 

On n’arrête pas de dire qu’il faut être patient, avec les jeunes. Et le cas de Filip Mesar est loin d’être différent que celui des autres, même s’il s’agit d’un choix de première ronde.

Laissons-lui le temps.

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