Fleury quittera-t-il les Penguins cet été? | Joe Pavelski est le véritable coeur des Sharks | Stanley, Thompson et Howden

Bon dimanche matin messieurs.

On a eu droit à plusieurs matchs extraordinaires cette semaine, mais je dois vous avouer que deux séries ont plutôt attiré mon attention. J’ai évidemment décidé de vous en parler ce midi dans mon texte hebdomadaire.

En premier lieu, j’avais envie de vous parler de cette belle victoire des Penguins de Pittsburgh sur les Rangers de New York qui n’ont pas connu une grande série et qui ont été totalement décontenancés par la puissance offensive de la bande à Crosby. La formation de Mike Sullivan a été plutôt dévastatrice en avantage numérique en conservant un pourcentage de réussite de 38,1% avec un homme en plus. Tout ça face au «King»… #Chapeau

Plus tôt cette saison, je vous faisais l’éloge de Sidney Crosby qui était redevenu le meilleur joueur au monde et bien, il est encore plus dominant en séries. Le 87 a été fumant face aux Rangers et il semble être en mission depuis quelque temps. Je ne sais pas trop quelle mouche l’a piquée dans les derniers mois, mais c’est évident que Crosby a une source de motivation bien installée au fond de lui-même. Ce n’est plus le Sidney des dernières années qui se laissait déconcentrer par tous les détails insignifiants sur la glace. Le Crosby 2016 est focus et semble inatteignable.

Sans trop faire de bruit, Evgeni Malkin connait lui aussi de bonnes séries jusqu’à présent et la situation me rappelle drôlement la dernière conquête de la formation de la Pennsylvanie alors que Crosby et Malkin avaient respectivement récolté 31 et 36 points. Est-ce que nous sommes en voie d’assister à un scénario similaire?

Un autre qui ne fait pas beaucoup de bruit chez les Penguins, mais qui effectue un travail plus qu’honnête est Phil Kessel. Le 81 des Penguins a marqué 3 fois en plus d’amasser autant d’aides en première ronde et ne semble pas détester le fait de jouer enfin dans l’ombre. Il a dirigé 20 lancers face aux Rangers et de plus en plus, on le sent à l’aise chez les Penguins. On a beaucoup critiqué Kessel dans les dernières années, mais force est d’admettre qu’il possède de grandes qualités qui ne peuvent pas nuire aux Penguins dans une quête aussi grande. Est-ce que vous pourriez me nommer un directeur général qui cracherait sur un marqueur comme Phil Kessel en séries? Moi non!

Il y a de plus en plus de parité dans la LNH et un joueur comme Phil Kessel devient un luxe extraordinaire lorsqu’il n’est pas le pilon central de votre formation.

Et évidemment, il y a Matt Murray!

C’est le sujet principal de mon texte d’aujourd’hui puisque le jeune gardien de 21 ans est en train d’écrire sa propre histoire présentement et les Penguins auront tout un casse-tête à résoudre cet été!

En trois sorties dans la série face aux Rangers, Murray a remporté les trois parties, a conservé une moyenne de buts alloués de 1,33 et il a maintenu un pourcentage d’arrêt de ,955. Certains d’entre vous suggèreront la fameuse théorie du «feu de paille» et c’est EXACTEMENT pour cette raison que je ressentais le besoin d’écrire sur le sujet aujourd’hui. Murray n’est pas un feu de paille et l’organisation des Penguins l’a à l’oeil depuis longtemps et pour eux, ce n’est pas un hasard de le voir performer de la sorte.

Il a quand même remporté ses 10 derniers départs dans la meilleure ligue de hockey au monde…

Choix de 3e ronde des Penguins en 2012, le gardien natif de Thunder Bay en Ontario a connu un véritable déclic lors de la saison 2013-2014. Sa quatrième saison chez les Greyhounds de Sault Ste. Marie fût clairement sa plus dominante et depuis, ses statistiques sont extrêmement impressionnantes. On dit souvent que la confiance d’un gardien est sa principale arme et bien, Murray l’a bel et bien compris!

Depuis cette fameuse saison, peu importe où Murray a gardé les filets, en aucun temps il a montré une moyenne de buts alloués supérieure à 2,57 et son pourcentage d’arrêt n’est jamais descendu sous les ,920.

Feu de paille? Matt Murray?

Absolument pas non!

Les Penguins de Pittsburgh auront une décision très très très importante à prendre cet été et même s’il voue un respect énorme à Marc-André Fleury et bien, je ne crois pas vraiment qu’ils peuvent se permettre de laisser partir leur jeune gardien d’avenir. Je crois fermement que Fleury a perdu son poste de gardien numéro un et que l’avenir des Penguins se nomme Matt Murray. Oui, c’est mon opinion et vous n’avez probablement pas le même que moi, mais je ne crois pas du tout être dans le champ pour être bien honnête.

Fleury a rendu de précieux services aux Penguins dans les dernières années, mais malheureusement, le gardien québécois a manqué de constance à plusieurs reprises en séries dans le passé et je ne crois pas que l’état major des Penguins l’a oublié… Murray semble extrêmement solide mentalement et démontre une technique peut-être un peu moins risquée devant le filet. Une stabilité de plus pour les joueurs sur la glace bien évidemment.

L’un des problèmes majeurs des Penguins, c’est le «possible» repêchage d’expansion qui aura lieu si la LNH confirme enfin l’arrivée officielle des Black Knights de Las Vegas. Croyez-vous sincèrement qu’une formation peut se permettre de perdre son gardien d’avenir pour «absolument rien«? Je ne crois pas non!

Fleury pourrait par contre, lui, quitter Pittsburgh pour Las Vegas advenant le cas où les Penguins prennent la décision de protéger le jeune Murray. Jim Rutherford libèrerait du même coup, tout près de 6 millions sur sa masse salariale et pourrait partir à la conquête de renfort en défensive pendant la saison morte avec ce 6 millions de libre. Un pensez-y-bien avouons-le!

Si Fleury ne quitte pas pour Las Vegas, il quittera probablement vers une équipe de l’Ouest puisque je serais très surpris de le voir être échangé à une formation de l’Est. C’est quand même un gardien rempli de talent qui a tout le potentiel de vous faire mal en séries.

Joe Pavelski est-il la véritable raison des succès des Sharks?
Le 5 octobre 2015 a été une journée très spéciale pour l’organisation des Sharks de San Jose. Quelques mois plus tôt, soit le 28 mai 2015, les Sharks avait pris la décision d’embaucher Peter DeBoer comme entraineur-chef et c’est ce même Deboer qui confirma Joe Pavelski comme le nouveau capitaine de la formation le 5 octobre 2015. Un changement de garde très bénéfique pour la formation californienne puisque depuis, Pavelski est l’un des plus grands leaders du Circuit Bettman. Le numéro 8 a été magistral dans la série face aux Kings en inscrivant des buts très importants. Marquer 5 buts en 5 matchs face aux Kings? En séries?

À mon humble avis, Joe Pavelski fait partie des joueurs les plus sous-estimés de la LNH et il ne reçoit malheureusement pas autant de mérite qu’il devrait en recevoir.

Premièrement, lors des 5 dernières saisons, il n’a manqué aucun match et ça, moi ça m’impressionne dans le hockey d’aujourd’hui puisque les joueurs sont de plus en plus traités comme des poupées de chiffon par les médecins d’équipe et sont parfois mis au carreau pour de vulgaires banalités qu’on doit traiter avec «précaution». De voir un joueur, qui joue de grosses minutes dans le top 6 de sa formation, ne manquer aucun match en cinq saisons, ça m’impressionne vraiment.

Oui, Brent Burns a connu une saison extrêmement impressionnante, oui, Marc-Edouard Vlasic est probablement le meilleur défenseur «shutdown» au monde, oui, Martin Jones a amené de la stabilité devant le filet et oui, les Sharks ont beaucoup de profondeur en attaque, mais pour moi, le meilleur joueur des Sharks, c’est Joe Pavelski.

Je sais que les gens adorent se fier aux statistiques, mais je ne cèderai jamais à ce jeu personnellement. Je crois que les meilleurs joueurs de la LNH ne sont pas nécessairement ceux qui se retrouvent au sommet des différentes colonnes statistiques, mais bien ceux qui sont en mesure d’effectuer toutes les petites choses importantes sur la glace. Un joueur qui est capable de remporter ses mises en jeu, de jouer sur une première vague d’avantage et de désavantage numérique, qui est capable de sacrifier son corps pour bloquer des lancers, qui agit comme un véritable leader, qui donne l’exemple, qui marque des buts, qui en prépare et qui démontre un éthique de travail impeccable m’impressionne beaucoup plus qu’un joueur de talent qui ne pense qu’à lui et sa petite fiche personnelle.

Le meilleur exemple est Pavel Datsyuk. Le numéro 13 quittera la LNH avec une empreinte bien à lui qui n’aura marqué que les vrais connaisseurs. Datsyuk a su sacrifier sa fiche personnelle pour les succès de sa formation. S’il avait voulu et qu’il avait délaissé l’aspect défensif de son jeu, il aurait probablement remporté 2 ou 3 trophées Art Ross, mais Pavel Datsyuk n’est pas un individualiste et il était, à mes yeux à moi, le joueur le plus complet de la LNH. Jonathan Toews, Patrice Bergeron et Anze Kopitar ont un peu le même problème. Ces joueurs ne reçoivent pas assez de considération puisque les gens sont constamment aveuglés par les $%?&* de statistiques offensives.

Joe Pavelski a fait son entrée dans cette lignée de joueurs complets qui changent le visage de leur formation ne serait-ce que par leur seule présence. Chaque fois que Pavelski est sur la patinoire, les Sharks ont une meilleure chance de gagner que lorsqu’il est assis sur le banc et pour moi, il est le joueur le plus utile de cette formation. La victoire des Sharks face aux Kings en première ronde n’est pas un hasard, au contraire, c’est une équipe qui a eu le courage de se regarder dans le miroir, d’identifier les problèmes et de les régler et ça, visiblement, c’est de plus en plus rare.

J’ai un IMMENSE respect incalculable pour l’organisation des Sharks et ils sont pour moi, l’un des plus beaux exemples à copier dans la LNH.

Logan Stanley, Tage Thompson et Brett Howden
Logan Stanley est un MONSTRE. Un kid de 17 ans qui mesure déjà 6 pieds 7 pouces et qui pèse déjà 220 lb. Un projet extrêmement intéressant pour une équipe qui possède déjà un bon «depth chart» en défensive et qui aimerait prendre un pari avec un défenseur qui pourrait devenir extrêmement solide dans la LNH dans le futur. Le genre de projet qui peut prendre 3, 4 ou même 5 ans, mais qui ne vous fera jamais regretter. Ce que j’aime le plus de Stanley c’est sa progression. Il est passé d’une première saison de 4 points à une deuxième de 17 et le plus impressionnant dans son cas, c’est d’être passé d’une fiche de -25 à une fiche de +7. De plus, l’école des Spitfires de Windsor est toujours un bel outil pour le développement d’un joueur junior et c’est probablement pour cette raison qu’il a progressé autant en seulement un an. On le verra sortir en première ronde, j’en suis persuadé.

Tage Thompson est lui aussi, un gros bonhomme et je vous dirais sans trop me tromper, qu’il est l’un des joueurs les plus sous-estimés de cet encan 2016. Très peu connu du public, il a offert une solide première saison aux Huskies de l’Université du Connecticut en amassant 32 points en 36 parties. Pour vous dire franchement, c’est une production extraordinaire de la part d’un «Freshman» dans une division relativement forte de la NCAA. Son père Brent était un dur à cuir et a évolué pour plusieurs formations, mais on ne pourra utiliser l’expression «tel père, tel fils» dans le cas de Tage puisqu’il est très différent de son père. C’est un joueur extrêmement habile capable de marquer des buts de plein de façons et c’est un véritable poison autour du filet. Je ne serais pas surpris de le voir sortir au début de la deuxième ronde, mais je ne serais pas surpris non plus de le voir sortir dans le top 15 puisque personnellement, il ne fait aucun doute dans mon esprit que Tage Thompson est un choix de première ronde. Vous entendrez parler beaucoup de lui dans le futur.

Brett Howden est le frère de Quinton qui évolue chez les Panthers de la Floride et tout comme son frère, il porte les couleurs des Warriors de Moose Jaw dans la WHL. Je vous dirais qu’il y a énormément de similitudes entre les deux frères et tout comme son frère qui a été sélectionné au 25e rang par les Panthers, Brett pourrait sortir en fin de première ronde lui aussi lors de l’encan 2016 qui aura lieu du côté de Buffalo en juin prochain. Coup de patin très fluide, bon gabarit et très bon lancer du poignet, Howden a certainement tous les outils nécessaires pour évoluer sur une base dans la régulière dans la LNH. Je ne crois pas, par contre, qu’il sera un joueur d’impact. Il demeure tout de même, un choix judicieux pour l’équipe qui le sélectionnera.

En rafale
– C’est officiel pour Vincent Lecavalier… Merci pour tout Vincent!

– Jumping Ovy! haha

Encore merci à Michal Neuvirth…

– Quand on vous dit que les Caps sont talentueux…

Ahahahahahah!

– D’un autre point de vue…

– Enfin du positif…

– C’est tout de même rare de voir un espoir du CH avoir autant de fame avouons-le!

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