C’est l’heure des dénonciations dans le monde du sport. Plusieurs entraîneurs sont visés.
Mike Babcock, Bill Peters, Marc Crawford…
Et les gars qui les ont embauchés/protégés aussi. Ron Francis et Ken Holland ont été éclaboussés eux aussi au cours des derniers jours.
Un journal suisse-allemand du nom de Neue Zürcher Zeitung a publié tôt ce matin une histoire impliquant Bob Hartley.
Die #MeToo-Debatte hat die Eishockeybranche erfasst: Ein Fall betrifft die @zsclions unter dem Trainer Bob Hartley. Dem Kanadier war für den Erfolg in der Saison 2011/12 offenbar jedes Mittel recht. @nbrnzz https://t.co/L0giS7otaw
— Neue Zürcher Zeitung (@NZZ) December 5, 2019
Elle a été racontée par la plume de Nicola Berger.
L’histoire remonterait à la saison 2011-12, la seule de Bob Hartley en Suisse (alors qu’il avait remporté le championnat avec les Lions de Zurich, avant de revenir dans la LNH la saison suivante).
Bob Hartley aurait demandé à l’un de ses joueurs de blesser un adversaire déjà amoché, un ordre qui serait (ou qui était, du moins) relativement fréquent dans le monde du hockey. Marc Bergevin n’était donc pas complètement fou en indiquant vouloir protéger ses joueurs lorsqu’il ne divulguait rien des blessures de ceux-ci.
Le joueur en question serait Sven Ryser (un joueur qui a passé toute sa carrière en Suisse) et sa mission, à un moment précis durant les quarts de finale, aurait été de blesser l’un des meilleurs joueurs adversaires (Reto von Arx) afin de le sortir du match et de la série. Von Arx traînait déjà une blessure à la main…
Bob Hartley avait puni l'un de ses joueurs qui avait refusé de blesser un joueur de Davos https://t.co/hDUTFkoZnz pic.twitter.com/LcEEqzcBRi
— SwissHabs (@SwissHabs) December 5, 2019
Ryser a refusé, indiquant à son coach ce qu’il pensait de ce type d’actions. Résultat : il n’aura pas joué une seule seconde durant ces séries. C’est du moins ce qu’il prétend.
Selon Nicola Berger, les responsables des Lions de Zurich ont contacté l’Office fédéral du sport pour intervenir, mais il n’y aurait pas eu de suite lorsque Hartley a confirmé son départ vers l’Amérique du Nord.
Vous voulez mon avis? La culture du hockey doit changer. Elle a commencé à changer, mais elle doit continuer de le faire. L’intimidation et les actions psychologiques déplorables doivent cesser.
Je ne lance pas la pierre à un individu ici. Je lance la pierre à un système complet.
À noter que Hartley est toujours l’entraîneur de l’Avangard d’Omsk dans la KHL.