On verse notre fiel sur Jonathan Drouin depuis l’ouverture du calendrier préparatoire, qui est enfin conclu, mais est-ce que nous avons raison de le «boxer» autant? Le numéro 92 n’est pas le seul qui a connu des matchs hors-concours ardus, c’est aussi le cas de Max Domi, par exemple. Les vétérans se servent de ce programme pour renouer tranquillement avec la forme de «match». Par contre, lorsque j’observais ces joutes qui ne comptent pas, Shea Weber, Brendan Gallagher, Phillip Danault, Ben Chiarot et Tomas Tatar ne «marchaient pas dans le parc». Ces gars-là jouaient comme si les deux points pendaient au bout des rencontres.
Puis, je réitère : si Drouin n’était pas en uniforme lors du dernier match préparatoire, c’était tout simplement pour lui donner une pause. Claude Julien l’a indiqué : donnez-lui un break. Tout compte fait, le pilote du bleu-blanc-rouge n’est pas dans le champ gauche. Laissons-lui la chance d’amorcer la saison régulière et que quelques matchs s’écoulent avant de porter un jugement officiel, ce qui n’est pas évident. Pour nous aider un brin, nous ne devons pas omettre que Drouin n’est pas Gallagher…
Si quelques rumeurs veulent qu’il soit échangé, les déclarations récentes de Claude Julien démontrent plutôt que le Canadien croit toujours en lui. Qu’on veut l’accompagner dans cette période creuse.
"On va continuer de travailler avec Jonathan Drouin parce qu'on connait son potentiel." – Claude Julien #DSLM
— BPM Sports (@BPMSportsRadio) October 1, 2019
C’est facile de croire que Julien n’est pas un fan du style de jeu préconisé par Drouin, surtout que les joueurs dont s’amourache le coach n’ont rien à voir avec Drouin (Bergeron, Danault, Gallagher, Domi ou même Andrew Shaw). Peu importe, si Claude Julien peut le supporter, même si Drouin n’est pas un joueur qu’il affectionne nécessairement, les partisans aussi peuvent se ranger derrière Drouin. Pourquoi ne pas tenter l’expérience au lieu de cracher notre venin sans arrêt sur lui.
On parle trop de Drouin, attendons quelques semaines avant de s’insurger réellement. Donnons-lui sa pause, mais s’il persiste en nous faisant sacrer match après match, le break devra s’achever.