Est-ce que le Canada est en train de mettre de gros bâtons dans les roues de la LNH?
Oui, durant de nombreuses années, les marchés canadiens ont rapporté beaucoup d’argent dans les coffres de la LNH. Surtout quand le dollar américain n’était pas trop cher comparativement au dollar canadien et que les spectateurs étaient nombreux dans les arénas du Canada.
Et oui, les bulles ontariennes et albertaines ont sauvé la saison et les séries 2019-20 l’été dernier…
Mais le Canada commence clairement à rendre la tâche de Gary Bettman et ses hommes difficile.
First, il y a la frontière terrestre qui est fermée.
Second, il y a l’obligation de se placer en quarantaine durant 14 jours lorsque tu entres au pays et que ce n’est pas pour y délivrer un service essentiel.
Third, l’idée d’une division canadienne est intéressante, mais les déplacements qu’elle impliquerait seraient énormes, dispendieux et fatigants.
Mais il y aussi les rappels qui risquent d’être très compliqués en 2020-21 pour certaines formations. Les Oilers, les Flames et les Canucks n’ont pas le luxe d’avoir un club école à proximité comme le CH et les Maple Leafs. Ils ont plutôt un club ferme qui évolue au sud de la frontière… et les Condors (club-école des Oilers en Californie) ne sont notamment pas très enjoués à l’idée de venir jouer leur saison au Canada, dans une éventuelle division canadienne.
De plus, comment procédera-t-on pour compléter des transactions impliquant une équipe américaine et une équipe canadienne en cours de saison? Si Marc Bergevin souhaite aller chercher Ryan Getzlaf durant la campagne, par exemple, devra-t-il lui imposer une quarantaine sans même s’entraîner durant 14 jours à son entrée au pays? Quels seraient les impacts de ne pas patiner durant 14 jours en plein milieu du campagne?
Tout ça risque de nous donner une date limite des transactions pas mal moins excitante que les dernières… et Dieu sait qu’elles n’était pas si excitantes que ça, ces dates-là récemment.
Peut-être que RDS va revenir sur sa décision de faire un show en direct dès 6h00 du matin en 2021?
Et puisque nous sommes dans les complications liées au marché canadien actuellement, je tiens à vous rappeler que les joueurs étrangers qui entreront au Canada devront probablement se placer en quarantaine durant 14 jours. Au Québec, du moins…
Ils ne pourront fort probablement pas non plus amener leur famille avec eux et même s’ils le pouvaient, je doute que celles-ci aient envie de vivre l’aventure québécoise de la COVID-19… alors qu’elles peuvent continuer d’être plus libres et plus au chaud/soleil où elles se trouvent présentement.
Or, pour commencer la saison le 1er janvier, les camps d’entraînement devraient s’ouvrir entre le 14 et le 17 décembre… et vers le 7 ou le 10 décembre pour des équipes comme les Sénateurs (qui n’ont pas participé aux séries).
Et si le LNH décide de repousser le lancement de sa saison au 15 janvier, ça signifierait que les joueurs devraient être seuls en quarantaine pour célébrer Noël dans leur grande maison vide. À moins bien sûr que le gouvernement Trudeau ne leur accorde une exception de quarantaine mais rendu là, pourquoi ne pas l’accorder aussi à Ginette ou Marco qui revient d’un voyage dans le Sud et qui veut voir ses parents le 27 au soir?
Je suis persuadé que la LNH travaille fort pour convaincre le gouvernement Trudeau et les gouvernements des différentes provinces d’être moins rigides. Ceci dit, je suis loin d’être convaincu que ça va fonctionner.
Oui, le Canada fait davantage partie du problème que de la solution présentement. Et ça, ce n’est pas une bonne chose pour nos sept équipes…
Et c’en est clairement pas une non plus pour les gens de Québec, qui rêvent encore au retour des Nordiques.