Le Canadien se prépare à ouvrir son camp d’entraînement le 17 décembre

Votre Notre manque de hockey est peut-être sur le point d’être rassasié. Attention! Je parle ici de notre loisir de regarder du hockey devant notre téléviseur, pas celui de le pratiquer (ou de regarder nos enfants le pratiquer) sur la glace. Parce que ce besoin-là, il ne semble pas être dans les priorités de notre gouvernement.

Alors voilà. La LNH prépare depuis plusieurs jours un plan de relance qui lui permettra de disputer une saison 2020-21 – l’annuler complètement serait catastrophique – et d’ainsi éviter le pire. La COVID-19 a fait des dégâts et elle continuera d’en faire lors des prochains mois. L’industrie du sport et du divertissement est frappée de plein fouet. Disputer une saison 2020-21 permettrait à la LNH de limiter ces dégâts, that’s it.

Il ne faut pas s’attendre à un planning normal. Vraiment pas même.

Selon les informations les plus récentes, voici à quoi pourrait ressembler cette saison (écourtée) 2020-21.

1. On vise toujours la date du 1er janvier pour disputer la première rencontre de la saison. On aimerait encore avoir au moins un match extérieur à présenter ce jour-là.

2. Chaque équipe disputerait 48 ou 56 matchs. Après le lock-out, en 2012-13, le calendrier régulier de chaque formation comptait 48 parties.


3. La saison régulière se terminerait en avril, comme c’est le cas chaque année. On aimerait présenter les séries éliminatoires entre avril et juin, comme d’habitude. Les cotes d’écoute n’ont pas été au rendez-vous l’été dernier et Dieu sait que la télé, c’est très important pour la LNH… surtout en temps de pandémie. Et surtout à l’aube de négocier une nouvelle entente qui pourrait rapporter trois fois plus d’argent à la ligue!

4. Remettre la Coupe Stanley en juin (ou à la limite dans les premiers jours de juillet) permettrait à la LNH de reprendre son horaire normal (repêchage/joueurs autonomes en début d’été et saison qui débute en octobre) par la suite.

5. Les joueurs devraient accepter d’être payés au pro rata des matchs que leur équipe disputera… eux qui ont déjà dit oui à un prêt de 10 % de leurs gains aux proprios et à un escrow de 20 %.

6. Les équipes se rendraient dans des villes bulles (non hermétiques) pour y affronter de façon condensée d’autres équipes durant environ deux semaines. Elles rentreraient quelques jours à domicile pour reprendre une vie normale, puis repartiraient dans une autre bulle ensuite. Les équipes canadiennes devront bel et bien se résoudre à n’affronter que d’autres équipes canadiennes, du moins pour entamer la saison. Or, le CH affronterait toujours les mêmes équipes, mais dans différentes villes canadiennes. Aux États-Unis, on peut penser que les équipes affronteront aussi d’abord et avant tout les équipes près de leur ville respective. Par contre, il y a plus d’ouverture quant aux différentes possibilités au sud de la frontière.

Bill Daly a confié hier que nous pourrions avoir des nouvelles à ce sujet dès demain (jeudi).

Il faut toutefois comprendre que ces informations proviennent surtout du côté de la LNH et qu’elles servent d’abord et avant tout de base pour les négociations finales (proposition initiale). Est-ce que les joueurs vont tout accepter? Non. On peut voir tout ça comme une petite pression mises sur les joueurs (par la LNH).

C’est pourquoi la date du 1er février continue de circuler.

Selon une excellente source à qui j’ai eu la chance de parler hier soir, la LNH proposera d’ouvrir le camp d’entraînement des 24 équipes qui ont participé aux séries le 17 décembre et celui des sept autres équipes sept, dix ou 14 jours avant. Les camps dureraient donc deux semaines pour 24 équipes et entre trois et quatre semaines pour sept autres. Cette source ne croit pas que les joueurs accepteront de se rendre dans la ville de leur formation avant Noël, mais soutient que les équipes de la LNH se préparent tout de même en ce sens.

Pourquoi les joueurs diraient-ils non?

Parce que les joueurs qui évoluent au Canada n’auront possiblement même pas le droit d’être accompagnés par leur famille lorsqu’ils entreront au pays – décision du gouvernement fédéral – et que ces joueurs ne souhaitent pas avoir à s’isoler seul à la maison dans une ville semi-confinée pour Noël.

On peut les comprendre.

Et leur donner un congé de quelques jours en plein milieu du camp d’entraînement ne réglerait rien.

Mais en même temps, souhaitent-il ne pas recevoir un seul sou de leur paye prévue en 2020-21?

La source avec qui j’ai discuté est confiante de voir la LNH et le gouvernement fédéral permettre aux joueurs étrangers de passer un test COVID-19 à leur arrivée au pays, puis plusieurs autres via leur équipe de la LNH afin d’éviter d’avoir à se placer en isolement durant 14 jours.

Hâte de voir comment les joueurs réagiront à toutes ces propositions-là. Les négos sont entamées et ça pourrait tout de même devenir laid rapidement si les joueurs refusent de faire d’autres concessions. Les prochains jours seront cruciaux pour la LNH. Espérons qu’il y aura une saison 2020-21. Même écourtée, elle permettra à tout le monde d’éviter le pire.

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