Le moment n’est peut-être pas propice à un changement d’entraîneur

La dernière fois que le Canadien a obtenu les deux points de la victoire, c’était le 23 décembre dernier. Je me souviens très bien ce que je faisais à cette date-là : j’avais un souper dans le cadre du temps des fêtes.

Il y a maintenant belle lurette que le temps des Fêtes est derrière nous, mais pourtant, le CH n’a toujours pas gagné. Il n’est jamais passé bien loin (la seule défaite par plus d’un but d’écart – un revers de 3-1 en Caroline – implique un effort dans un filet désert), mais il n’a toujours pas gagné. Il y a un peu trop de joueurs sur la liste des blessés du club… mais il n’a toujours pas gagné.

Cela se veut, en quelque sorte, révélateur du passage de Claude Julien depuis qui’il est revenu diriger la Flanelle. Quand on y pense, il a toujours travaillé avec des équipes qui n’ont pas forcément assez de talent ou à qui il maquait des joueurs au profit de la liste des blessés.

C’est ce que souligne Martin Leclerc dans sa chronique et c’est ce qui lui fait dire que ce n’est peut-être pas le coach qui est à blâmer pour les insuccès de son club. Après tout, malgré les défaites, le club a été compétitif, dans le coup et engagé sur la patinoire. La ligne entre une victoire et une défaite est parfois bien mince…

En ce temps de tempête, voilà pourquoi il vaut peut-être mieux ne pas demander aux joueurs d’apprendre un autre système de jeu et que la stabilité pourrait être de mise.

Par contre, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se regarder dans le miroir pour autant en tant qu’organisation. Marc Bergevin? Peut-être, mais il ne faut pas oublier qu’on parle d’un DG qui est en mesure de gagner la majorité de ses transactions. Si on pense à Shea Weber, Nick Suzuki, Tomas Tatar, Phillip Danault et Max Domi (pour ne nommer que ceux-là), il est clair qu’il a apporté du bon. Nous n’avons pas parlé du contrat de Gallagher ou de la signature de Ben Chiarot.

Malgré tout, un constat s’impose : si le CH ne fait pas les séries, ce sera un quatrième échec en cinq saisons et un troisième de suite. Est-ce que les têtes dirigeantes de l’équipe peuvent s’en sauver ainsi?

Voilà pourquoi Geoff Molson a présentement de grandes décisions à prendre. Qu’importe ce qu’il choisira de faire, il y aura des gens mécontents et des critiques. Il n’y a pas de bonne réponse absolue qui peut guérir le Canadien de tous ses maux.

À lui de prendre la meilleure pour le futur de son équipe.

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