Par Alexandre Desrochers Ayotte
Marc Bergevin a clairement indiqué qu’il prévoyait construire une base solide pour son équipe en passant par le repêchage. Avec 14 choix en 2020 et 11 en 2021, il va de soi que ces deux repêchages sont cruciaux vers cet objectif.
Beaucoup de critiques ont été faites concernant les 10 dernières années du repêchage chez le CH. Tinordi, Beaulieu, Scherbak, McCarron et Juulsen sont tous des choix de première ronde décevants depuis 2010. Je pense qu’il faut donner une passe à Juulsen en raison de ses problèmes de santé, toutefois.
Tous les choix ne peuvent pas être magiques. Le Canadien fait de bons coups depuis 2010 dans les rondes plus tardives avec Gallagher, Lehkonen, Jake Evans et Victor Mete, mais il faut admettre que ce n’est pas suffisant. Si on veut développer par le repêchage, cela va de soi, il faut bien repêcher et faire jouer ces joueurs dans une culture gagnante dans la Ligue américaine.
Cela me mène au sujet de cet article : Quels joueurs chez le Rocket, repêchés ou non par le CH, pourraient faire le grand saut dans la LNH en 2020-2021?
Les joueurs qui sont prêts
Tout d’abord, il est évident que Jake Evans a sa place. Je le vois comme quatrième centre du Canadien. Je pense que c’est clair que le jeune a fait ses classes. Il joue avec du cœur, il est rapide et a un instinct de marqueur qui pourrait l’aider à faire un solide 20 points l’an prochain.
(Crédit: Capture d’écran YouTube)
Ensuite, pour moi Charles Hudon a encore sa place dans la LNH. Il a démontré en 2019-2020 qu’il était un fin marqueur, et un atout en avantage numérique dans la LAH. Il ne faut pas oublier qu’il a fait 30 points en 2017-2018 avant de voir son temps de glace fondre et d’être descendu au Rocket. Il y a des rumeurs quant à son départ pour l’Europe, mais j’aimerais vraiment le voir sur la troisième ou quatrième ligne du Canadien, avec un essai sur la deuxième vague de l’avantage numérique. Avec un peu de confiance de son entraîneur, ce gars-là peut aider n’importe quelle équipe de la LNH.
Les joueurs incertains
Je pense que Jesperi Kotkaniemi a besoin de commencer la saison avec le Rocket. Il a besoin d’apprendre les petits détails à apporter chaque soir sur la glace et d’améliorer sa constance. Le kid est très jeune, et j’aimerais le voir dominer en bas avant de monter avec le grand club. De toute façon, avec Danault, Suzuki et Domi comme centres, quelle est la place de KK? C’est clair qu’il est le premier attaquant rappelé : son contrat 2-way permet beaucoup de mouvement, et être rappelé en pleine période de confiance pourrait rallumer l’étoile de sa saison recrue.
Les joueurs dont on reparle l’an prochain
Josh Brook est un excellent défenseur, mais il lui manque une ou deux années de hockey professionnel avant graduer à la LNH. J’ai trouvé qu’il était parfois un pas en retard dans la LAH en 2019-2020, donc jouer beaucoup et peut-être disputer quelques parties en haut pourrait l’aider avec le rythme du hockey professionnel. Je le dis, je pense qu’il va jouer régulier dans la LNH dans quelques années si son développement continue à ce rythme.
Lukas Vejdemo a bien paru à son rappel avec le grand club. Il a un bon bâton pour couper les passes et un beau coup de patin fluide. J’ignore s’il se développera comme un joueur de la LNH, il n’est pas là présentement. Mais il est bon dans la LAH et pourrait servir de rappel en 2020-2021 lors de blessures.
Laurent Dauphin devrait se mériter un ou plusieurs rappels la saison prochaine, lui qui avait obtenu son premier rappel avec le Canadien tout juste avant que la LNH suspende la saison. Il a beaucoup aidé le Rocket suite à son acquisition contre Michael McCarron en janvier 2020, jouant avec pugnacité et utilisant sa belle touche autour du filet pour 15 points en 25 matchs avec le club-école de Montréal. Il pourrait peut-être causer des surprises à moyen terme.
Les deux joueurs acquis par Marc Bergevin en février, Joseph Blandisi et Jake Lucchini, auront leur chance de faire l’équipe du Canadien au camp d’entraînement. Je ne vois aucun des deux se tailler un poste régulier, mais à 24 et 25 ans respectivement, ils pourraient trouver leur niche dans l’organisation de Montréal à moyen terme.