Le peuple québécois est en amour avec Guy Lafleur, l’un des plus grands du récit historique du Canadien, mais il adore également le Sénateur, Serge Savard. Aux yeux de plusieurs, il a été l’un des meilleurs directeurs généraux de l’histoire de la Sainte-Flanelle. Monsieur Savard était de passage à Tout le monde en parle dimanche dernier, où il a livré ses opinions au sujet du Canadien actuel.
Bref, Alexandre Pratt a publié une chronique à la suite de la sortie de la biographie de Serge Savard, écrite par monsieur Phil Cantin, où il s’est entretenu avec Savard et celui-ci lui a indiqué ceci :
La saison dernière, on n’a pas fait les séries. Mais on a dit qu’on a eu une bonne année. Entre toi et moi, des high fives quand on se fait éliminer… C’est différent. Il n’y avait pas de sourires dans le temps quand on perdait. – Savard
Dans le temps de monsieur Savard, il y avait au moins la moitié du club qui était québécois, donc les gars passaient l’été au Québec à bougonner et faire le tour du Québec pour des joutes de balle-molle. Les gars restaient frustrés lorsqu’ils ne participaient pas aux éliminatoires. Maintenant, comme Savard l’a indiqué, les joueurs viennent de partout… et ceux-ci retournent à leur domicile estival aussitôt la saison terminée. Le lendemain, tout est oublié pour eux et ils amorcent leur entraînement intensif en vue de la prochaine saison.
Les gars viennent de l’Ouest, des États-Unis, de la Finlande, de la Suède ou de la Russie, donc on ne parle plus de la même game que jadis. Le nombre d’équipes n’était pas le même non plus, ce qui reste un facteur important de nos jours : seulement 16 équipes sur 31 participent aux séries et seulement une d’entre elles soulève la Coupe Stanley.
Lors de la saison 1969-70, par exemple, le Canadien de Montréal n’a pas accédé au bal printanier, alors que Serge Savard, Yvan Cournoyer, Jacques Lemaire, Bobby Rousseau, Henry Richard, Jean Béliveau, Jacques Laperrière, Claude Provost, J.C. Tremblay, Chris Bordeleau, Marc Tardif, Lucien Grenier, Jean Gauthier, Réjean Houle, Guy Lapointe, Guy Charron, Lorne Worsley, Phil Myre et Rogatien Vachon, tous des Québécois, ont enfilé le chandail du bleu-blanc-rouge pour au moins une rencontre.
Bref, tout ça pour dire que la culture ne peut plus être la même qu’à cette époque puisque le sport a évolué considérablement.