Une analyse voit le centre comme position idéale de Max Domi

Le Canadien de Montréal a tenté de développer un groupe de centres de haut-niveau depuis maintenant quelques décennies. C’est bizarre à dire lorsqu’on parle d’une organisation aussi prestigieuse, mais le problème persiste depuis très longtemps. Enfin, en 2019, le Tricolore peut se vanter d’être en bonne position : Max Domi a mené l’équipe au niveau des points en 2018-2019, Phillip Danault est un centre complet sous-estimé et Jesperi Kotkaniemi a le potentiel d’être le premier centre de l’équipe. Au-delà de ces noms, qui ont déjà leur place à Montréal, Nick Suzuki et Ryan Poehling possèdent aussi le centre comme position primaire et risquent d’offrir des maux de tête à l’organisation lorsqu’ils seront prêts à faire le saut dans la LNH.

La solution à cet éventuel problème?

La réponse générique implique Max Domi, alors que plusieurs jugent qu’il suffira de le renvoyer à l’aile afin d’offrir de la place à certains autres jeunes. Et tenons-nous-en à ceci : il est très possible que ce soit la décision pour laquelle opte le CH lorsque ce sera le temps.

Par contre, une étude de David St-Louis (EOTP) démontre qu’un retour à l’aile n’aurait pas un effet bénéfique sur son jeu, qui a éclos dans le rôle de pivot. Au contraire, il est possible que son impact soit limité s’il venait à changer de position, puisqu’il a exploité plusieurs avantages du rôle de centre afin de s’imposer, créer davantage de chances de marquer et de produire des buts. Bien que Domi ne puisse pas s’approprier les chaussures du centre défensif qui plaît tant à Claude Julien (chaussures qui peuvent être enfilées par Jesperi Kotkaniemi, Ryan Poehling et Phillip Danault), l’effet négatif que la transition pourrait avoir sur son jeu offensif est un risque.

L’analyste a décortiqué d’où provenaient les points produits la saison dernière et découvre que le positionnement d’un joueur de centre l’a aidé dans plusieurs cas. Ses responsabilités lui permettent d’arriver plus tard en zone offensive afin de compléter des jeux, ce qu’il ne peut pas faire lorsqu’il joue à l’aile.

Huit de ses 28 buts sont venus de buts en contre-attaque. David St-Louis les classe en deux catégories : il y a ceux qui le voient être un acteur principal en possession de rondelle, ce qui mène à un but, et il y a celles où il ne se presse pas, qu’il arrive tard en zone adverse et que ça provoque un but. Dans les deux cas, on parle de caractéristiques qui peuvent être reliées aux responsabilités d’un centre.

Il est expliqué que son nouveau rôle aurait très bien pu être la raison derrière la hausse de sa quantité de tirs au but, et par conséquent de chances de marquer.

«Lorsque positionné à l’aile, son focus se dirige vers le fait d’alimenter ses coéquipiers qui attaquent avec vitesse devant ou derrière lui. Au centre, il peut lui-même devenir le déclencheur dynamique.»

Il est facile de conserver le point de vue qui veut que Domi soit un meilleur ailier. Par contre, tout indique qu’il s’est adapté beaucoup mieux qu’anticipé à sa nouvelle position et que la dernière saison n’était pas une coïncidence. Qui sait, peut-être que sa progression continuera et qu’il trouvera d’autres façons de s’impliquer. Ses forces s’agencent bien avec ses responsabilités et il faudra réellement y penser, lorsque viendra le temps de se décider quant à son rôle à long terme.

S’il complique les décisions, gardons en tête que c’est un joli problème à avoir que de posséder trop de centres capables d’évoluer sur les trois premiers trios. 

Pour l’instant, Domi a de bonnes chances de commencer la saison au centre et c’est une bonne chose.

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