Victor Mete pourrait recevoir seulement 15 % de son salaire brut en 2021 (115 000 $)

On le sait. La pandémie fait très mal aux finances de la LNH.

La ligue et les joueurs se sont entendus sur une nouvelle convention collective qui aura pour effet de garder le plafond salarial à 81,5 millions $ durant quelques années et ce, même si les revenus sont et seront en chute libre.

Tel que le rapporte Eric Macramalla ce matin, les joueurs ont beau refuser les récentes propositions de la LNH – de déjà rouvrir la nouvelle convention collective et de prêter davantage d’argent aux propriétaires -, reste qu’au final, ils devront piger dans leurs poches.

À la fin de chaque saison, la LNH compile les revenus reliés au hockey de chacune des équipes du circuit et s’assure ensuite que 50 % de ceux-ci ont été remis aux joueurs. Pas plus, pas moins.

L’argent placé en fiducie (escrow) par les joueurs est alors redistribué pour arriver à ce 50-50 là.

Si les joueurs refusent de plier cette semaine – on nous disait que la date limite pour s’entendre afin d’entamer la saison le 1er janvier était justement aujourd’hui -, ils doivent savoir qu’ils devront tout de même rembourser les propriétaires à quelque part en 2021 ou 2022 si des matchs sont joués cette saison, soit lorsque l’état des résultats de la campagne 2020-21 seront terminés. Il y a beaucoup moins d’argent disponible présentement et au final, les deux parties devront mettre de l’eau dans leur vin. Peu importe comment et quand…

L’actuelle convention collective ne permet pas aux propriétaires de décréter un lock-out. Toutefois, elle pourrait décider de suspendre la saison et de vivre avec les conséquence légales d’un tel geste.

Et ce n’est pas le pire.

Ken Campbell de Sports Illustrated et The Hockey News cite l’exemple d’un joueur qui est censé toucher un salaire de 700 000 $ la saison prochaine.

Victor Mete touchera 735 000 $ alors l’exemple pourrait presque s’appliquer à lui.

Avec un escrow de 25 % et un prêt aux propriétaires de 26 % – nouvelles propositions des propriétaires -, ce joueur touchera un salaire brut de 388 500 $ si 82 rencontres sont jouées en 2020-21.

Si l’on y retire l’impôt (52 %), il ne lui restera que 186 000 $.

Et s’il est payé au pro rata des matchs qu’il aura disputés et que la saison n’en compte que 48, il ne lui reste plus que 109 000 $.

Quant à Mete, ça voudrait dire un peu moins de 115 000 $ nets.

Il ne toucherait probablement jamais l’argent qu’il a dû laisser en fiducie, mais il recevrait dans plus ou moins trois ans l’argent qu’il a prêté aux propriétaires. Si bien sûr, le partage 50-50 a été respecté.

Vous croyez que les propriétaires exagèrent et qu’ils n’ont pas de difficultés financières justifiant tous ces changements?

Sachez que la ligue offre une ligne de crédit de 100 millions $ à chacune de ses équipes.

Avec les difficultés liées à la pandémie, plusieurs équipes l’ont utilisée et ont même dû contracter une dette supplémentaire à cette marge de crédit interne. Et on ne parle pas seulement des Panthers et des Coyotes ici…

Les Rangers ont contracté une dette de 160 millions $ avec une entreprise/banque autre que la LNH. C’est énorme. Quoi que les Rangers appartiennent à MSG Sports (James Dolan), qui possède aussi d’autres prestigieuses entreprises.

Ai-je besoin de vous rappeler que les Oilers doivent 55 000 $ à un hôtel de Dallas et qu’ils sont en défaut de paiement envers la LNH?

Oui, l’action doit reprendre au plus vite… mais elle doit reprendre dans certaines conditions qui permettront aux propriétaires d’éviter le pire.

Eric Macramalla croit que la LNH n’a pas le choix… qu’elle reprendra l’action sous peu afin de pouvoir sortir de son actuel contrat de télé américain (qui viendra à échéance à l’été 2021) pour en négocier un autre beaucoup plus payant. Trois fois? Quatre fois?

Bref, 2021 sera probablement une année où les équipes de la LNH vont en arracher encore plus. Mais la lumière au bout du tunnel viendra vraisemblablement en 2022.

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