À la base, quand j’ai commencé à préparer cet article, je prévoyais me lancer dans une tirade envers une citation que Claude Julien a lancée lors de son point de presse hier, à propos de l’apport de Jordan Weal dans l’équipe.
HOCKEY / LE CANADIEN – Domi évoluera au centre d’un « bon trio » #lapresseplus https://t.co/TBrshEsflI
— Anna Gaudreault (@ladevita12) July 26, 2020
« Dale Weise a beaucoup d’expérience en séries. Weal, on le place en supériorité numérique, il crée des choses avec la rondelle. Je ne crois pas que Max est déçu de ses compagnons de trio. Les gens pourraient être agréablement surpris par ce trio. »
Le bout qui m’a agacé, c’est celui où l’entraineur-chef justifie le fait que Weal est un bon partenaire de trio pour Max Domi parce qu’il est utilisé en avantage numérique.
Je n’ai rien contre Weal. Vraiment. C’est un joueur utile à l’équipe, tant qu’il est assis dans la bonne chaise.
Sur un 4e trio.
Mais pas en avantage numérique. Je ne saisis pas l’amour fou envers lui qui justifie son utilisation en avantage numérique. Surtout qu’il y a, dans l’alignement, d’autres joueurs qui sont plus talentueux pour compléter des jeux dans cette situation de match.
En consultant les statistiques en PP des attaquants du CH, pour la dernière saison, j’ai été surpris de constater que Weal a obtenu autant de points que Brendan Gallagher avec un homme en plus.
Et pourtant, le fougueux ailier a passé, en moyenne, pratiquement le même temps sur la patinoire que Weal. Mais il a joué 10 rencontres de plus.
La question qui m’est venue en tête : lors des dernières saisons, à quel point Gallagher a-t-il été efficace en PP sur la feuille de pointage? Et est-ce que ça a influencé la tenue du Canadien à ce niveau?
En gros, les chiffres ne permettent pas de faire un lien entre la performance globale de l’équipe ET celle de Gallagher.
2019-2020 : 1 but, 4 passes (Canadien : 22e dans la LNH en PP)
2018-2019 : 4 buts, 3 passes (Canadien : 30e dans la LNH en PP)
2017-2018 : 8 buts, 9 passes (Canadien : 12e dans la LNH en PP)
2016-2017 : 1 buts, 2 passes (Canadien : 13e dans la LNH en PP)
2015-2016 : 7 buts, 3 passes (Canadien : 25e dans la LNH en PP)
On voit tout de même que le #11 n’a pas une production constante, année après année, en avantage numérique.
Attention! Ce n’est pas une critique dirigée envers Brendan Gallagher! Il donne déjà beaucoup au Canadien. Il est une bougie d’allumage essentielle aux succès de l’équipe et il complète à merveille Danault et Tatar au sein du premier trio.
Et au cours de la saison 2019-2020, il est impossible de le blâmer, lui qui a cumulé une moyenne 0,73 points par match.
L’enjeu demeure quand même évident : les responsables de cette facette du jeu chez le Tricolore doivent trouver un moyen d’augmenter l’apport offensif de Gallagher lorsque l’adversaire est au cachot.
C’est le genre de petit détail qui fait la différence entre la victoire et la défaite.