Gary Bettman nie le lien entre les commotions et l’encéphalopathie traumatique chronique

La majorité des experts considèrent que les coups répétitifs à la tête, et par conséquent les blessures au cerveau (minimisées grâce au terme ‘commotion cérébrale’), ont un lien direct avec le développement de l’encéphalopathie traumatique chronique chez certains joueurs de hockey retraités. Cette maladie neurodégénérative est grave, peut mener vers la démence et a fait plusieurs victimes dans la LNH. En entendant CTE, on pense automatiquement à Steve Montador et Derek Boogaard.

Par contre, pour le commissaire de la LNH, Gary Bettman, il n’y a toujours pas de preuve concrète de lien entre les blessures au cerveau et le CTE. C’est ce qu’il a mentionné aujourd’hui à la Colline du Parlement. On qualifie d’«anecdotiques» les preuves fournies.

Bettman avoue ne pas être un expert, mais dit en avoir consulté plusieurs. Considérant le consensus à propos de ce dossier, comment peut-il arriver à une conclusion semblable?

Voici une recherche dans laquelle il est estimé que de 60 à 70% des cerveaux de joueurs de hockey donnés à Boston University souffraient de CTE.

Le problème est qu’il est impossible de diagnostiquer la maladie chez un humain en vie. On profite de cette réalité pour banaliser les cas décortiqués après la mort.

Comme Daniel Carcillo le mentionne, les examens soumis aux joueurs de la LNH après un coup à la tête ne sont plus efficaces et certaines équipes comme les Blackhawks n’emploient pas de neurologue, ce qui veut dire que des employés non qualifiés s’occupent de déterminer si le joueur frappé est en mesure de retourner sur la patinoire.

On ne veut même pas identifier ceux qui s’occupent des diagnostics. On répond de façon arrogante lorsque la question est posée.

La LNH est dans le déni. Selon le commissaire, il est impossible d’effectuer des changements sans changer l’aspect physique du hockey, ce qu’il n’est pas prêt à faire. Même s’il avait carte blanche, Bettman ne pense pas qu’il pourrait faire quoique ce soit de concret.

Ken Dryden a hier interpellé Gary Bettman par le biais de quatorze questions qui auront été ignorées.

Un cas décevant qui s’éternise…

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