Une image vaut mille mots.
Café à la main, coiffé d’une casquette, d’un casque d’écoute et de son inébranlable sourire, Georges Laraque frappe fort.
Message for @nationalpost:There’s no such thing as a stupid job, there’s only stupid people. Every trade has value and requires qualities in the worker. Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens. Tout métier à une valeur et requiert des qualités chez le travailleur! pic.twitter.com/7yewAu6sSc
— Georges Laraque (@GeorgesLaraque) October 21, 2019
Le pugiliste a souvent frappé Brashear, mais cette fois-ci, c’est pour le défendre qu’il sort son jab.
Son message? Il n’y a pas de sous-métier. Il n’y a rien gênant à travailler au Tim Hortons. Surtout, qu’il n’y a pas de métiers stupides, que des gens stupides.
L’insulte vise le National Post, qui, comme plusieurs autres médias, avaient annoncé que Donald Brashear travaillait dans un Tim Hortons de Québec…
Et qui avait, par erreur, utilisé la photo de Laraque plutôt que celle de Brashear
Yas tu quelqu’un qui peut dire au @nationalpost que Brashear n’a pas de cheveux et moi j’ai des dread locks! Hahaha Can someone tell the National Post that Brashear has no hair and I got dread locks! Lol pic.twitter.com/9yjIcxjxGa
— Georges Laraque (@GeorgesLaraque) October 16, 2019
Comprenez bien que le Post ne recense pas à toutes les nominations des Tim Hortons de la province. La nouvelle était plutôt croustillante parce qu’il est rare de voir un hockeyeur de la LNH travaille dans le domaine de la restauration rapide.
Et réellement, cette nouvelle est d’intérêt public.
Surtout parce que Brashear avait éprouvé multiples difficultés personnelles au cours des dernières années. Le voir se relever constitue un réel exploit.
Mais aussi parce que les histoires d’horreur concernant l’après-carrière des bagarreurs ne manquent pas.
Comme le souligne Martin Leclerc dans un excellent billet, on entend trop souvent parler de problèmes « de dépendance aux drogues, d’alcoolisme, de criminalité, de dépression, de faillites et de morts prématurées » dans leur cas.
Le problème, c’est que cette nouvelle a été traitée avec mauvaise foi par bien des médias.
Un exemple?
Donald Brashear a disputé 1025 matches de NHL et empoché des liasses de billets verts. Il a tout perdu et travaille désormais comme serveur. https://t.co/FzQRQJG8hV
— LeMatin.ch – Sports (@LeMatinch_Sport) October 17, 2019
Rappeler que Brashear a remporté beaucoup d’argent au cours de sa carrière, c’est admissible. Mais expliquer qu’il est désormais « contraint » à servir des cafés ne l’est pas du tout.
Surtout lorsque l’on sait que Brashear y travaille notamment pour aider son ami Pierre Sévigny…
Bref, chapeau à Georges Laraque, qui, soulignons-le, connaît une très belle après-carrière. Rien ne l’obligeait à prendre position de la sorte, à prendre ce gobelet de café et cette photo, pour se mettre à dos quelques collègues dans les médias.
C’est tout en son honneur.