Georges Laraque : « On est en train de le scrapper (Slafkovsky) comme Kotkaniemi »

Juraj Slafkovsky connaît beaucoup de difficultés présentement et ce n’est plus un secret pour personne. Il n’a aucun point à ses onze derniers matchs et son dernier but remonte au 1er décembre, un but qu’il avait marqué en tout début de rencontre suite à une erreur de Jacob Markstrom.

Mais au-delà de sa production offensive, c’est son rendement en général qui commence à faire défaut et à inquiéter. Il ne suit plus les autres sur la patinoire et cela affecte directement le jeu qu’il offre à l’équipe.

Dans les dernières semaines, on se questionnait à savoir si le Canadien n’était pas mieux de l’envoyer au Championnat mondial junior, là où il aurait eu la chance de jouer beaucoup de minutes avec des gars de son âge.

Le CH avait alors décidé de ne pas le prêter à la Slovaquie parce que ses affaires allaient relativement bien et parce qu’on voulait le voir continuer à progresser. Mais là, on se retrouve à se questionner à l’idée qu’il serait peut-être profitable pour son développement de l’envoyer faire un séjour à Laval.

C’était l’un des débats du jour à l’émission de Georges Laraque et de Maxime Truman (BPM Sports), et l’ancien joueur de la LNH n’y est pas allé de main morte en parlant de Slaf :

On est en train de le scrapper (Slafkovsky) comme Kotkaniemi. Faut qu’il joue de grosses minutes. Faut qu’il domine. Il n’a plus d’affaire là (à Montréal)! – Georges Laraque

Pour écouter les commentaires de Georges et de Maxime :

Le but de l’exercice n’est pas de lancer Slaf sous l’autobus ou de le critiquer à n’en plus finir. Vraiment pas, même.

Mais à un moment donné, il faut être réaliste en soutenant qu’il n’est pas en train de progresser depuis un certain temps. Et c’est ben correct. Il n’a que 18 ans, après tout. 

Et il sera encore plus difficile pour Slaf de s’améliorer d’ici la fin de la saison s’il reste à Montréal. Pourquoi?

Parce que c’est toujours plus difficile en deuxième moitié de campagne, parce que le Canadien a un calendrier très difficile d’ici la fin de la saison et parce qu’il y a des chances que l’équipe ait un manque de leadership après la date limite des transactions si Kent Hughes décide de liquider ses vétérans.

Déjà qu’en ce moment, la présence des (bons) vétérans n’est pas nécessairement formidable…

Comme l’expliquait Maxime Truman, c’est sûr qu’en ce moment, Slaf aimerait mieux rester avec les grands. Au niveau salarial, et au niveau de l’expérience. Mais est-ce que le jeune homme de 18 ans bénéficie vraiment des conditions actuelles de l’équipe? Est-ce que ces conditions-là ont le potentiel d’aider son développement? Ce sont les questions à se poser concernant la situation du principal intéressé. 

Même si le Canadien a remporté son dernier match, il y a un nuage noir qui circule au-dessus de l’équipe. Et cela fait en sorte que l’environnement actuel n’est pas idéal pour le développement d’un joueur de 18 ans.

On sait que le plan de l’équipe au jour un était de garder Juraj avec le grand club pour l’entièreté de la saison, no matter what. Mais, on est rendu au point où il faut penser à son développement en premier.

Georges a apporté l’exemple de Kotkaniemi et c’en est un bon. On a voulu être trop rapide avec KK en le faisant jouer dans la LNH à 18 ans et voilà qu’il n’a jamais été capable de performer à la hauteur des attentes, même en date d’aujourd’hui.

Et même si Slafkovsky était renvoyé dans la Ligue américaine… Ce n’est pas pour le faire chier. Ce n’est pas pour lui taper sur les doigts non plus. C’est seulement pour le bien de sa progression sur la glace.

Tout simplement. 

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