Ce n’est pas toutes les organisations qui peuvent se limiter au facteur hockey dans la prise de décisions majeures. Pour la plupart des équipes, l’aspect financier pèse énormément dans la balance…
À tort ou à raison, on peut croire que les Sénateurs d’Ottawa ont choisi de miser sur Guy Boucher pour l’année à venir pour sauver un peu d’argent.
Guy Boucher reste en poste à Ottawa https://t.co/v59foUbUdF
— La Presse Sports (@LaPresse_Sports) May 1, 2018
Un entraineur congédié est toujours rémunéré même s’il n’est plus à l’emploi de son équipe. En cas de doute, une organisation économe comme celle des Sénateurs n’hésitera pas : elle offrira une deuxième chance à son homme en place plutôt que d’avoir à payer son salaire, ainsi que celui de son successeur.
La semaine dernière, Pierre Dorion avait avisé les médias qu’il rencontrerait Guy Boucher avant de prendre une décision officielle quant à son avenir. On se demande bien comment l’entraineur a pu vendre sa salade, après une saison complètement désastreuse.
Boucher est le type d’entraineur qui peut rapidement devenir irritant pour les joueurs, dû à son caractère bouillant et son intransigeance. Plus tôt cette saison, mon collègue Jeff Drouin avait même appris que les joueurs des Sénateurs ne l’estimait pas vraiment…
Le message de Guy Boucher ne passe plus : un scénario de déjà vu → https://t.co/z3cjvmbO7N pic.twitter.com/aDcgluFkip
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) February 17, 2018
Il y a fort à parier que Pierre Dorion lui a demandé de changer son attitude et ses exigences auprès des joueurs lors de leur rencontre. Essayer de communiquer le même message que lors de la dernière saison, de la même manière, serait un échec total.
Reste que Guy Boucher possède des talents de stratège indéniables : le passage des Sénateurs en finale de l’est n’était pas dû à la chance. D’autant plus que du talent brut sera greffé à l’équipe cet été…
Le directeur général Pierre Dorion s’est doté de l’option de protéger son choix de premier tour cet été, en acceptant de céder sa sélection de 2019.
Sincèrement, il s’agit ici d’une décision logique. Accorder un quatrième choix à l’Avalanche aurait été synonyme d’avouer que l’équipe sera encore plus mauvaise cette année… Vous parlez d’un bon message à envoyer à des joueurs s’apprêtant à débuter une saison de hockey!
N’empêche que l’enjeu sera énorme à Ottawa cette année. Les Sénateurs pourraient être ridiculisés s’ils devaient être aussi mauvais lors de la prochaine campagne, sans être récompensés par une bonne sélection par la suite…
À ce point-ci, il faut sérieusement se demander pourquoi Erik Karlsson prendrait volontairement la décision de demeurer dans ce climat instable…